Lu et vu (6)

Lecture

Ce que Frida m'a donné Rosa Maria Unda Souki

L'amour la mer Pascal Quignard

Film

Karnawal de Juan Pablo Félix

Spectacle

Mademoiselle Julie texte August Strindberg mise en scène Elisabeth Chailloux

des mères

 - A ce qu'il paraît il a tellement de canes prêtes à couver qu'il leur a mis des œufs de poule. Méfie-toi, je lui ai dit.

- Ah ! pourquoi ? J'ai lu ou entendu quelque part que les animaux suivaient le premier vivant qu'ils voyaient à leur naissance.

- Ben, justement. Imagine que la cane parte vers la mare.

au marché (13)

 une gaieté "'C'est gratuit jusqu'à la caisse". La queue devant les caisses de pommes, noix et jus. Trois à servir. Un jeune couple. 

Lui, petit sac à dos, barbichette clairsemée. Le poil au menton pas une si vieille histoire. Petite vingtaine donc.

- Je voudrais des noix.

Le vendeur, petit, cheveu blanc coupé, visage buriné, soixante-dix ans bien tassés, là tous les samedis. Sûrement de la famille. Tous venus du Lot-et-Garonne. Une trotte.

- Combien de tonnes ?

Sourires partagés.

- Parce que vous savez à partir d'une tonne, on livre.

Il le sert.

- Quelques pommes aussi.

- Lesquelles ?

- Des Jolibois, là. J'aime bien leur nom.

- Ça vous fait 5,55 euro.

- Oui  mais et il la montre j'ai aussi pris une bouteille de jus de pomme.

- Alors il faut ajouter 2,50. Combien j'ai dit déjà ? ah ! oui, c'est ça, 5,55 euro. Alors ça fait

Flottement. Les années sont passées par là. Il cherche.

Le jeune homme, à son secours

- 8,05 euro.

Quelqu'un

- Qui a dit que les jeunes ne savaient plus compter ?

Le vendeur, souriant toujours, bon prince C'est vrai et se tournant aussi sec vers la jeune fille Celui-là, il faut le garder.

Ses taches de rousseur s'embrasent.

Lu et vu (5)

Lecture

 Le Lac de nulle part Pete From

Gatsby le magnifique de F. Scott Fitzgerald

Les Mots de J-Paul Sartre

Leurs Enfants après eux de Nicolas Mathieu

Film

Seule la terre est éternelle de François Busnel et Adrien Soland

Spectacle

Levez-vous pour les Bâtard.e.s mis en scène par Laora Climent Compagnie Okto

Caisse du supermarché

on se fouille du regard, sans les masques se reconnaître, la caissière sourit "ben, oui, c'est drôle, maintenant y a plein de nouveaux clients, marque un temps et plein de nouvelles caissières", une jeune fille s'attarde, joli regard clair mais un débit rapide, un peu chaotique, des percings, penser machinalement lycée pro, s'en vouloir, elle raconte, deux trois personnes avant elle, choc d'apercevoir le CPE, un "on lui a fait croire qu'on avait pété la baie vitrée de la salle polyvalente, il montait en pression, la caissière sourit toujours, acquiesce parfois, la queue s'allonge, pi on a continué qu'on était pas assurés, il était au bout d'sa vie, on adore faire des blagues"

des masques

 Il est à l'entrée de la salle de spectacle et scanne les pass. A son collègue "Oh ! moi, je garde le masque, j'ai mauvaise haleine, comme ça je suis sûr de gêner personne". Dans la salle plusieurs femmes aux jolis masques en tissu, à fleurs, écossais systématiquement portés sous le nez. Des accessoires.

Lu et vu (4)

Lecture

Voyage au bout de l'enfance Rachid Benzine

Sémi d'Aki Shimazaki

En France de Florence Aubenas

L'Ordre des choses Bruno Remaury

 

Petites choses qui (13) réjouissent le coeur

 

des prunus en fleur le long du cimetière

Lu et vu (3)

Livres

L'été de Katya de Trevanian

Comment être seul Rebecca Dinerstein

Monument national Julia Deck

Mes amis devenus J-Claude Mourlevat

Film

Belfast de Kenneth Branagh

 

cadeau

 

Elle a préparé un petit sac, en extrait un à un les pots des confitures de kiwi aux épices et un dernier fait par ma mère. Elle a bientôt bientôt quatre-vingt-cinq ans, tu sais s'attarder sur l'écriture, le soin, le sens de l'économie, jusqu'à ces cahiers d'antan précieusement gardés et deviner aussitôt, une institutrice, bien sûr.