27 février, 8 heures |
trois petits tours
12h30 |
elle prend un siège de l'autre côté de l'allée, une toute jeune femme sombre aux cheveux très courts, des piercings jusque sur la lèvre inférieure, bien calée contre la fenêtre de son sac posé sur les genoux sortent de rondes pelotes de laine, elle déploie son ouvrage, petites épingles à nourrice multicolores, plusieurs courtes aiguilles à tricoter, un jacquard éclatant, elle ne lève plus le nez, il requiert toute son attention
Lu
La Paix des ruches d'Alice Rivaz
Hamnet de Maggie O'Farrell
Avant que le monde ne se ferme d'Alain Mascaro
Une mauvaise entorse. La voilà retenue chez elle. Petite visite avec un livre. Plus tard, elle insiste pour vous le prêter. Vous le faites tourner un peu autour de vous et le lisez à votre tour. En passant de main en main, il s'est légèrement abîmé -Ne t'inquiète pas, je pense pas le relire et me disais que je le laisserais dans une BAL. -Une BAL ? -Oui, une boîte à livres.
Frontière et contrôle d'identité. Tarder à produire sa carte. - Vous n'avez pas quelque chose, votre carte vitale ? La retrouver là où elle doit être. Une observation mais dans la voix une sorte de déférence - Ne la perdez pas, hein ? on en a besoin. Tellement conscience d'avoir la tête d'une née au bon endroit.
Lu
Toutes les femmes sont des Aliens d'Olivia Rosenthal
Journal d'une femme noire de Kathleen Collins
Home de Tony Morrison
Vu
La famille Asada de Ryôta Nakano
Un petit frère de Léonor Serraille
Lu
C'est plus beau là-bas de Violaine Berot
Le cul de Judas d'Antonio Lobo Antunes
Le goûter du Lion d'Ogawa Ito
Vu
La montagne de Thomas Salvador
Down by Law de Jim Jarmusch
Le retour des hirondelles de Li Ruijun
toujours son bon sourire, des années qu'il veille sur votre vieux téléphone, cette fois une tache noire sur les photos et le voilà désossé sur le comptoir, pince, petite visseuse Mon premier métier en Irak c'était peintre, j'étais même assez connu, on était un groupe, des gestes soigneux et précis, aujourd'hui je dois faire vivre ma famille, penché sur l'objet, il ôte, réinstalle, fixe et poursuis, presque un cri du cœur ce que je préfère c'est le crayon, sur son écran à votre demande, le portrait vigoureux d'un vieillard au visage émacié, presque en s'excusant C'est juste un exercice pour travailler la vitesse, dès que j'ai un moment je vais dessiner au parc
Il sort dépenaillé de la pharmacie, agite convulsivement ses mains et s'adresse à tue-tête aux rares passants. La cinquantaine. Être coupé de sa famille, oui, c'est ça qui rend fou. imprécations, invectives, il poursuit, indifférence
baguenauder dans le matin vif, Pau est un jardin, rues et chemins déserts, bords du gave, grappiller des branchettes à droite à gauche, au retour un bouquet ébouriffé, il égaie votre dimanche
Lu
A crier dans les ruines d'Alexandra Koszzelyk
Une si longue lettre de Mariama Bâ
Le drap Yves Ravey
Rien à craindre de Julian Barnes
La petite menteuse de Pascale Robert-Diard
Vu
Cinéma
Tár de Todd Field
La belle équipe de Julien Duvivier
Spectacle
Zzaj : à ceux qui se ratent mis en scène par Sandrine Righeschi
descendre vers le gave en longeant le petit vignoble de Franqueville par la gauche,
emprunter le petit sentier parmi les mimosas, l'air vif embaume, ils sont presque en fleur, grappiller des branchettes Au restaurant, deux femmes, la petite quarantaine. Dans quelques instants, elles vont se lever pour régler. L'une est coiffée d'un lourd chignon austère maintenu par une barrette. L'autre sort de son sac une brosse à cheveux et lisse l'épaisse chevelure répandue sur ses épaules. Quelques grands cheveux blonds volettent dans la lumière et s'écrasent sur le plancher.