Qui pour réellement prendre peur ? (2)

vers Elizondo, 16 juin, 15h30

on songe au plaisir à le bricoler et à le planter là avec les enfants, pourvu que. un coup de vent, les brides du chapeau se mettent à danser, le moineau perché sur l’épaule s’envole

Conversation (24)

Agité, un jeune gars, fort dans son téléphone Ben non, c’est plus possible, elle croit que j’ai coupé la tête à son chat

Petites choses qui (60) réchauffent le cœur

 

 

un air vif venu de l’Océan, elle s’enroule dans son sweat, une lectrice 

Petites choses (59) qui révoltent

Saint-Jean-de-Luz, contrôle d’identité dans le bus. Ils sont deux. L’un remonte l’allée, l’autre commence par le fond. À l’homme devant vous, contrôle du passeport, Missouri le sourire rayonne You are welcome in France, à son voisin Et vous ? Ah ! Le sourire s’élargit et flotte, Californie sentir Encore mieux. comme un rêve de tout planter et partir, oui partir …Encore une fois You are welcome in France, Lui, large sourire aussi Je parle français Mais non, il n’entend plus et continue sur sa lancée, l’anglais, un tel bonheur. Pendant ce temps, le collègue fait descendre un passager. Une autre couleur de peau, un autre ailleurs, pour lui, pas de You are welcome in France. Contrôle de son bagage dans la soute. 

Lu (56)

 Lu

Nuit de Noces de Violaine Bérot

dans le Baztán (6)

Toujours au Pays Basque mais de l’autre côté de la frontière. Office de Tourisme d’Urdax. Un touriste français Bon, sinon, vos grottes là, elles sont anciennes ? Un blanc interloqué, on devine le sourire retenu, elle se reprend Préhistoriques, elles sont préhistoriques Monsieur.

dans le Baztán (5)

 

surgi des enfers, mi homme, mi bête

dans le Baztán (4)

Olague/Anue 18 juin 23, 8h30

quitter Lanz de bonne heure, ils s’en désolent mais plus un commerce, passer deux villages, songer que boire chaud ferait du bien, normalement une boulangerie à Olague, devant sa maison, une femme  à son balai, Où ? c’est fermé, on est dimanche aujourd’hui mais une camionnette passe vers neuf heures, attends, entre et je vais te faire un café, passer par l’étable, les mangeoires sont encore là, un escalier raide, il fleure bon l’encaustique, se déchausser, à l’étage tout rutile, d’autorité un grand café au lait brûlant dans vos mains, à côté un grand sachet de madeleines, Ils les font ici, elles sont meilleures qu’à Elizondo  et ma foi, c’est vrai qu’elles sont bonnes, 

admirer la vue depuis le grand balcon, Oui, oui, tu peux prendre tout ce que tu veux en photo. 

visiter l’intérieur, admirer les chauffeuses, passer par le petit salon installé devant une grande cheminée, la pièce sent encore la cendre froide, 

reprendre l’escalier, admirer le potager soigné mais la boulangère est là, prendre congé à regret

dans le Baztán (3)

les journées sont longues, prendre son temps, le temps d’un bain de pieds dans l’eau glacée d’un torrent, le temps de glaner de toutes petites cerises sucrées au sortir  d’une hêtraie. puis un silence soudain, une sorte de  suspens, les oiseaux se sont tus, des roulements de tonnerre, presser le pas, des enfants grimés et des jeux à l’entrée de Lanz,  une chaleur pesante, leurs cris aigus aux premières grosses gouttes qui s’écrasent mollement, 

deux cents mètres encore et ça y est, à l’abri !  se retourner, le ciel se déchaîne, des trombes d’eau,, 

Lanz, 17 juin, 17h45

de l’eau jusque dans le petit dortoir, le vent en furie vient de soulever un petit chapiteau, C’est la fête pour la langue basque, raconte Isabel, la mairesse. s’étonner, elle aussi des paillettes sur la pommette, Oui, on s’est tous mis ça, tu peux venir si tu veux, y a pour toi aussi, un peu plus tard, trois coups légers, elle est à nouveau à la porte, un grand plat de caldeirada fumant dans les mains. On egin ! 

Vu (55)

 Vu

To be or not to be d’ Ernst Lubitsch

Hommage d’une fille à son père de Fatou Cissé

La visite de la fanfare d’ Eran Kolirin

Le soleil vert de Richard Fleischer

dans le Baztán (2): du bois pour l’hiver

Quant aux vieux piquets, ici ou là, toujours une clôture à réparer, ça se garde ! 

dans le Baztán (1),

au pays d’Amaia Salazar, la policière des romans de Dolores de Redondo, 

tout le jour. le murmure de l’eau, 

le frémissement du vent dans les feuilles, 

des reflets, des taches dansantes, le cache-cache de la lumière dans les sous-bois et le chant des oiseaux, des trilles parfois, qui ne faiblit pas

Mots oubliés (9) : bréviaire

Pau, 10 juin 23, 10 heures 

Passer à sa hauteur, un livre dans ses mains, ses lèvres remuent, un prêtre à son bréviaire

Lu et vu (54)

 Lu

Autour de ton cou de Chimamanda Ngozi Adichie

J'habite près de mon silence de Georges Perros

Un mois à Sienne d'Hisham Matar

Vu

Garou-Garou, "le passe-muraille" par Jean Boyer (1951)

Chien de la casse  par Jean-Baptiste Durand

Famille (14)

 Oui, le départ de ma belle-mère, dur, 72 ans à peine, un AVC. Bientôt deux ans mais faut pas croire ça a pas toujours été rose entre nous. On s’est pas parlé pendant des mois, des Ma chérie par ci, des Ma chérie par là, trop, on n’est pas comme ça nous, un jour c’est monté monté, ses petits-enfants, son fils oui mais moi je trouvais toujours une raison pour pas y aller et puis un jour, je sais à peine comment ça s’est fait, on est tombé dans les bras l’une de l’autre, tu comprends, il faut dire aussi que je venais après une avocate dans un cabinet international à Paris, moi, la petite caissière de LeaderPrice

à la ferme des retraités

Avec un troupeau de trois cents chèvres, ces jumeaux, ils ont du kakeri de la diarrhée, comment tu veux qu’ils s’en occupent, ils ont autre chose à faire. Alors ils me les laissent, si je les sauve, ils sont pour moi. 

au marché (17)

 

un dimanche, sur l’esplanade du château de Franqueville, à l’occasion d’un marché aux plantes, on avait bien aimé leur fromage, elle avait dit « Le jeudi on est à Bizanos », la chercher une première fois, le voisin de stand « Ils ne sont pas assez assidus. ensuite ils se plaignent que ça marche pas, tenez, je lui avais mis de côté ses plants et voilà » haussement d’épaules désabusé, un large sourire pourtant à mon « c’est pas moi qui vais vous en prendre, j’ai juste un balcon » accompagné d’un « Oui mais on s’est parlé et c’est ce qui compte», ce jeudi, ni l’un, ni l’autre, les gros orages d’hier en a retenu plus d’un chez lui. 

et au bout du chemin (4)

Villanueva de la Concepción, 28 mars 23, 7h30

De Málaga à Cordoue à pied (5)

Espejo, 27 mars 23, vers 21 heures 

À Espejo, bientôt Cordoue. La commande est passée, pas de connexion, se tenir sur le pas de la porte, le soir descend doucement, des femmes déambulent sur la promenade, la rumeur de leurs voix, un homme seul chantonne palmeando battant la mesure de ses mains, musique venue de son téléphone, du flamenco, le plat est servi, rentrer à regret 

Lu et vu (53)

Lu

L'eau du lac n'est jamais douce de Giula Caminito 

Cinéma

Le Bleu du Caftan par Maryam Touzani 

Plogoff, des pierres contre des fusils par Nicole Le Garrec