mardi 6 juillet 2010

Comment... ? Choc de son prénom sur l'écran du portable. Elle est morte il y a une semaine. Au bout du fil, confus, le mari "Tu comprends... il lui restait du forfait."

lundi 5 juillet 2010

"Quand je suis allée au bureau avec la belle-fille pour la convention obsèques, j'ai senti qu'elle préférait, quand ça arrivera, qu'on emmène mon corps au funé plutôt qu'à la maison. Je veux pas leur donner de tracas, alors j'ai rien dit et j'ai signé."

dimanche 4 juillet 2010

Comme la pluie d'été, sur une terre aride

Tout est en ordre. Tenue par les voisins, une longue boîte de bois blond s'avance dans l'allée centrale. Le cercueil. Posé ensuite au pied de l'autel, parmi les gerbes de fleurs. Des bandeaux aux lettres d'or. "A notre chère belle-sœur... A notre grand-mère...". A l'oreille, chuchotement "Les nôtres, ce sont celles-là", acquiescer puis souffler "Et les artificielles, à côté ? "Elles sont comprises dans la convention obsèques". Se taire. Écouter. Se lever, s'asseoir, se mettre à genoux. Recommencer. Force des rituels. Bribes,  "Une longue vie... discrète... au service des siens", les chants, l'encens, se sentir effleurée par la douceur de son sourire, la messe s'achève, file indienne vers le prêtre, la communion, elles surgissent claudicantes, plus d'âge, prêtes à se briser à chaque pas, l'une ratatinée sur sa canne, l'autre perclus d'arthrose, devant elles un vide, derrière elles on piétine, faut-il que l'attrait de l'hostie soit fort pour qu'elles progressent ainsi vers la Sainte Table... ou la reconnaissance pour les moments d'une longue vie où elles ont commercé avec le sacré ? Soudain, des larmes. Bienfaisantes. Comme la pluie d'été, sur une terre aride.

samedi 3 juillet 2010

Roseraie de Göttingen


Elle fut chère, dit-on, à Barbara
 à deux pas du chemin Lou Andeas-Salomé, dans le quartier des poètes

hommage

vendredi 2 juillet 2010

Installation (1)

Entre Orio et Zarautz, adossée contre le mur de la ferme, installation, des clapiers.
"Attendez, tout est en désordre,
je vais vous en sortir un.

jeudi 1 juillet 2010

Mais où qu'elles sont mes biquettes ? Agiter le seau de maïs. Bruit familier.
Ah ! enfin, vous voilà. Pas trop tôt !
Vite, à la bergerie.