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jeudi 2 décembre 2010
marché du samedi
onze heures, le sac de provisions se fait lourd, hésiter à se charger d'un bouquet, regarder quand même, les fleurs sont rares, et soudain l'aviser tout petit, coincé entre ceux de houx, des boutons de rose, le montrer du doigt, interroger du regard... ? Trois euros... Pas donné doit dire mon visage, un blanc, puis comme à regret, Les dernières de mon jardin tant de tendresse dans la voix, se maudire alors pour l'âpreté de cet échange, oui, parfois, ferrailler pour cinquante centimes, et sourire, marché conclu, il s'active, ôte quelques épines, s'agirait pas que je me blesse mon jardin ?... à Monein... se penche, sort du papier journal, un effort, se redresse ah ! y faut s'efforcer... ce matin avec ce temps je serais bien resté au lit... trousse les fleurs mais je me suis fait ma gymnastique à ma manière dans le lit, et hop ! dans la voiture, le regarder, dans les soixante-quinze-ans, habillé pour la ville, chemise à carreaux, pull en V Le houx ? il a plaisir à parler, y va pas durer... peut-être une semaine à se taire ensuite, non...pas à cause du vent et de la pluie... c'est les oiseaux qui mangent les boules quelqu'un demande six œufs et me chasse, le bouquet change de mains, le bouquet, des paroles... bribes d'histoire. Sans prix.
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