mardi 25 janvier 2011

on fermait les yeux, tendait l'oreille, espérait

"Le Pays Basque n'est pas à vendre"
d'une fissure à l'autre, la même antienne,
pourtant on le savait,

ils paieraient,
ils pouvaient,

et derrière les paupières crispées,
les lèvres serrées,
une prière muette grondait,
une supplique silencieuse,
de grâce, un délai,
peine perdue
on le devinait

 un glas fourbissait sa plainte

5 commentaires:

  1. Le pays basque n'est pas à vendre, déclarent les murs. Déclaration de façade ? Déjà vendu ?

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  2. Ce qui peut se vendre est en passe de l'être, j'imagine, et comme on ne vend qu'une fois (axiome souvent entendu) et toujours la mort dans l'âme, autant que ça rapporte... le reste, ce qui ne s'échange pas au cours de rapports marchands, je ne sais pas... euskalduna, duna, qui a, celui qui a la langue tout de même... une identité qui serait donc liée à la langue... bien sûr, les langues meurent aussi, mais la longévité de celle-ci accrochée à son lopin de terre, déjà une tendresse et un respect, au moins aussi grands que ceux que l'on doit à nos anciens.

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  3. c'est étrange cette ferme ressemble à la ferme basque dans laquelle j'ai vécu dans les années 70
    74
    elle s'appelle mendiburua
    à villefranque
    l'angle
    est bon
    j'étais fermière en communauté là bas
    moutions , vaches cheval
    et la volaile
    c'est étrange
    merci de me répondre
    j'adore votre blog depuis que je l'ai rencontré

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  4. le hasard aurait pu faire que et nous en aurions souri avec émotion mais non, ce n'est pas Mendiburua à Villefranque

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  5. Paul Leynaud, paysan Cévenol, incitait en 1973, ses compatriotes, comparses, à ne pas laisser partir la terre, leurs biens… "Cévenol, plante-toi, homme des pentes, mon frère…" C'est dans les cartons mais une fois déballés, ça t'arrivera ;-)

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