▼
mercredi 9 mars 2011
Barcelone
Une maison de retraite sur les hauteurs. Des jeunes femmes en voilette virevoltent, religieuses venues d'Afrique ou d'Amérique Latine. Rires et appels joyeux. La lumière joue avec les barreaux des fenêtres. L'attendre. L'une dodeline de la tête "ma-ma...ma-ma", l'autre, sa famille se presse autour d'elle, joues rentrées, plus de lèvres, une bouche comme aspirée vers l'intérieur, étrangère à eux "nena... nena... nena", une dernière enfin à intervalles réguliers pousse un cri strident jailli d'on ne sait quel enfer intérieur puis sourit, sourire mutin de fillette, trois chicots dans une bouche édentée. Puis la voilà, presqu'aveugle, se rappelant ou ne se rappelant pas. Sac-appendice "Je le garde toujours avec moi parce que si on vient me chercher pour me ramener chez moi, je peux partir tout de suite." Prête à déballer ses trésors, carnets, numéros de téléphone, adresses... autant de talismans indéchiffrables. Un français rugueux renaît sur ses lèvres. Elle se redresse.
Dans le cochon, tout est bon. Les vieux, on a beau les cuisiner, ça donne moins envie, hein PhA ?
RépondreSupprimerÉlise, j'oubliais : j'aime beaucoup votre beau billet.
RépondreSupprimerLe " sac- appendice " oui comme le" doudou - appendice. Juste une vie entre les deux.
RépondreSupprimer