jeudi 4 octobre 2012

rendez-vous aux Halles "on marchait au pas des bêtes"


 Ses quatre-vingt-deux ans tassés sur un tabouret, nouveau ce tabouret, encore une petite reddition oh ! juste trois patates et quelques œufs, elles pondent pas beaucoup, c'est pas la saison mais qu'est-ce que vous voulez ça me sort un peu de venir, 
avec la mécanisation on a perdu le voisinage, on marchait au pas des bêtes, quand il faisait chaud on se mettait à l'ombre, on se couchait à la nuit et le monde s'arrêtait au bout de nos pas, son beau regard bleu s'égare,  je vis de plus en plus dans mes souvenirs...
l'émotion affleure, elle se reprend, sourit à samedi

1 commentaire:

  1. "le monde s'arrêtait au bout de nos pas…" Tu es très à l'écoute de la parole minuscule, simple, sensible des choses de la vie. D'une vie aussi minuscule, simple et sensible. Enfouie. Disparue. Que tu gardes à fleur de peau…

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