samedi 28 septembre 2013

Dr Maison, le blog du Doc "Baïgorry, c’est beau mais si perdu dans la montagne que les technologies ne passent pas toujours ! "

Génération Y


Vive les réseaux sociaux!
Une famille recomposée! D’un coté, un papa, Fred, avec deux enfants : Zoé, 16 ans et Nathan, 14 ans. De l’autre Béatrice, elle aussi deux enfants, Anaïs et Hugo, même âge. Cela fait bientôt 8 ans qu’un équilibre harmonieux règne dans cette petite villa du Bouscat. On y pratique la garde alternée et les enfants se retrouvent ensemble une semaine sur deux. Comme dit Fred :” j’ai une semaine de garderie, une semaine d’amoureux, c’est super !”
(...) Et puis, profitant d’une légère amélioration de l’état de santé de Fred, sa femme, entre deux dialyses, décide de l’amener se reposer en ce mois de juillet dans le Pays Basque, à Saint Etienne de Baïgorry. Dans ce petit paradis se trouve un hôtel où coule une rivière. Fred se sent bien, il regarde tous les matins les pêcheurs à la mouche se débattant avec des les truites sauvages. Il se régale sous les platanes des bons petits plats que Christine et Pascal lui préparent. II est heureux loin du tumulte du rein artificiel et de la brouille entre Zoé et Anaïs. Il lui arrive même de faire un peu de marche et de monter au col d’Ispéguy par le chemin des contrebandiers.
Un soir il déguste cette fameuse sangria blanche et monte très vite se reposer. Un orage violent l’empêche de trouver le sommeil. Cela l’importe peu, il est bien!
22 heures – L’hôpital de Bordeaux vient de recevoir un greffon rénal. On fait sonner son bip.
Baïgorry, c’est beau mais si perdu dans la montagne que les technologies ne passent pas toujours ! L’orage redouble et le téléphone est coupé dans l’hôtel. L’hôpital s’acharne en tentant, en vain, de joindre Fred. 
... la suite, ici

vendredi 27 septembre 2013

jeudi 26 septembre 2013

Installation (28)







  

des propositions d'Eden Morfaux pour Les apparitions, exposition d'art contemporain Le Bel Ordinaire

dimanche 22 septembre 2013

"... un raisonnement que je pensais rigoureux..."

 


     (...) Puis sans transition [Georges Dreyfus] m'a demandé si je connaissais le Pays basque.(...) J'avais lu dans les journaux que Giscard avait décidé de retirer le statut de réfugié aux Basques espagnols vivant en France au motif que, l'Espagne étant devenue une démocratie, il n'y avait aucune raison de maintenir aux Basques la protection qui leur avait été accordée autrefois.
     (...) Le spectacle était au bar, où un vieil homme en blouse blanche, maigre et sarcastique, pérorait au milieu d'un cercle d'étudiants en médecine. (...) Il était fier d'avoir, dans sa jeunesse au maquis, attaqué des convois allemands en lançant des grenades dans une chistera, parce qu'il était basque.
     (...) Je me souviens de m'être rapproché pour l'écouter à cause de ce mot de basque, frappé par la coïncidence, et parce qu'il parlait de ses origines, ce que personne ne faisait à l'époque. Il ne se passe pas de jour à présent sans que l'inconnu qu'on croise ne se déclare fièrement breton, kabyle, musulman ou melkite. De tels propos eussent alors passé pour naïfs, vaguement obscènes, et blâmables. Mes amis et moi méprisions les niaiseries de l'enracinement.
     (...) Lorsqu'un juge adopte une solution, c'est bien souvent que la décision inverse lui paraît impossible à rédiger, pas davantage. Pour sauver Ibarrategui -et par sauver, je n'entendais à ce moment-là que sauver son dossier, n'imaginant rien d'autre- j'aurais donc dû soutenir, sans preuves et sur la base d'intuitions, que l'état espagnol n'avait, au moins s'agissant de ses activités de police, changé qu'en apparence ; que les réseaux franquistes contrôlaient toujours le ministère de l'Intérieur ; que le ministre lui-même... Ai-je eu peur des conséquences ? Pas même et d'une certaine façon c'est bien le pire. (...)
     La vérité est que je ne me suis pas attardé très longtemps. Je n'ai pas beaucoup hésité. (...) Je croyais que notre décision n'aurait pas de conséquences si graves -Ibarrategui se perdrait dans la nature et ne reviendrait jamais chez lui, comme la plupart de ceux auxquels nous refusions l'asile- et dès lors, rien ne m'empêchait plus de tenir, et de faire prévaloir, un raisonnement que je pensais rigoureux.

vendredi 20 septembre 2013

jeudi 19 septembre 2013

abreuvoir (5)

 un nuage s'en vient,
 un nuage s'en va,
que bénie soit la lumière

dimanche 15 septembre 2013

Ronde (2) : les rêveries d'Euclide

Pour cette ronde de septembre, autour du mot "Rencontre(s)", j'ai le très grand plaisir d'accueillir Hélène Verdier de " loin de la route sûre " tandis que je me tourne vers "le blog graphique" de Gilbert Pinna, lui-même chez  " un promeneur " ... et qu'ainsi, de blog à blog, roule la ronde :
" la distance au personnage " chez " quotiriens " chez " loin de la route sûre " chez
" même si " chez " le blog graphique " chez " un promeneur " chez " mesesquisses "

Les rêveries d'Euclide


Deux humains (ou deux groupes d'humains) coplanaires, donc d'une certaine manière vivant sur une même surface de temps, comme deux droites sur le plan bien ordonnancé par la géométrie euclidienne, ne se rencontrent jamais s'ils suivent des lignes parallèles. Supposons donc qu'un troisième humain, un groupe d'humains (ou pourquoi pas un escargot), prenant la sécante, traverse fictivement ces lignes, une rencontre n'est possible pour les deux premiers que si la somme des angles extérieurs (correspondant au point de vue de l'observateur) est supérieure à la somme de deux angles droits, leur permettant ainsi, forcément de se rencontrer "un jour". Un jour puisque intervient forcément l'échelle du temps qui rend cette jonction quelque peu aléatoire.



Changeant de point de vue, les promeneurs sur les sillons parallèles de la vie, peuvent aussi dessiner des perspectives qui rendent possible la jonction des lignes sur l'horizon même si l'intersection avec une sécante forme des angles dont la somme est égale à celle de deux angles droits. Mais, dira-t-on, la géométrie euclidienne ne s'inscrit ni dans le temps, ni dans l'espace, et encore moins dans une dimension humaine basée sur le principe théorique de l'échange. (Prendre un livre pour mesurer les angles droits).


La mousse quant-à elle, plante mystérieuse issue des premiers temps de la vie planétaire, vient s'insérer dans les interstices les plus inhospitaliers. Brûlée de soleil, noyée de pluie elle fleurit de vert les raccords du bitume plissé comme la peau d'un éléphant sur le sol d'un parking suspendu. L'univers est désertique dans l'entour de la ville en surplomb sur la tranchée ferroviaire aux rails bien parallèles.

Rouen, en attendant le train, en compagnie du cinquième postulat.

vendredi 13 septembre 2013

désert, quand les râteliers sont vides

que faire sinon prendre la clef des champs

jeudi 12 septembre 2013

Fenêtres (13) : Tossa, paradis bleu

 
1934,  un paradis bleu, oui, certainement, la Méditerranée, un petit village de pêcheurs, ses maisonnettes blanches, l'insouciance de la jeunesse,

bien avant les foules en tongs, la crème solaire, les boutiques, les restau, et un ennui vaguement coupable, il faudrait être plus heureux ici,
jusqu'aux rues à peine à l'écart mais désertées de tous, si semblables à d'autres rues, d'autres lieux, ailleurs,
 un ailleurs épuisé

lundi 9 septembre 2013

"Et s'il m'arrivait une lettre, venez vite me l'apporter, je l'ai attendue toute ma vie"


Je dois mourir- Marc Alyn, in Liberté de voir, ed. Terre de Feu

Je dois mourir je le sais
pour que la terre continue
sa petite marche tranquille
dans le jour et la nuit

Pour que ma voix s'incruste
comme un lichen en vos mémoires
avec les griffes de mes rires
et les mains liée de mes larmes

Je dois mourir pour renaître
chaque matin à la rosée
quand le ciel dans les yeux des bêtes
semble venir se reposer

Je dois partir
avant la tentation d'être un autre
avant d'être châtré par les mains de la gloire
je dois mourir pour être moi

O les étoiles de ma nuit
flamboyantes parmi les torches
c'est mon cortège qu'on emmène
sous les oliviers bleus du ciel
c'est ma jeunesse qu'on emporte
avec des cordes et des poulies
vers cet horizon dur sans porte
où je puisse accrocher mes doigts!

Dites quand tout sera terminé
pensez quelquefois à cet amour qui m'étouffait
Et s'il m'arrivait une lettre
venez vite me l'apporter
Je l'ai attendue toute ma vie.

samedi 7 septembre 2013

Château et dépendances (15) : le jardin

et pour entendre Georges Moustaki, Il y avait un jardin cliquer ici

{Parlé}
{C´est une chanson pour les enfants
Qui naissent et qui vivent entre l´acier
Et le bitume entre le béton et l´asphalte
Et qui ne sauront peut-être jamais
Que la terre était un jardin
}

Il y avait un jardin qu´on appelait la terre
Il brillait au soleil comme un fruit défendu
Non ce n´était pas le paradis ni l´enfer
Ni rien de déjà vu ou déjà entendu

Il y avait un jardin une maison des arbres
Avec un lit de mousse pour y faire l´amour
Et un petit ruisseau roulant sans une vague
Venait le rafraîchir et poursuivait son cours.

Il y avait un jardin grand comme une vallée
On pouvait s´y nourrir à toutes les saisons
Sur la terre brûlante ou sur l´herbe gelée
Et découvrir des fleurs qui n´avaient pas de nom.

Il y avait un jardin qu´on appelait la terre
Il était assez grand pour des milliers d´enfants
Il était habité jadis par nos grands-pères
Qui le tenaient eux-mêmes de leurs grands-parents.

Où est-il ce jardin où nous aurions pu naître
Où nous aurions pu vivre insouciants et nus,
Où est cette maison toutes portes ouvertes
Que je cherche encore et que je ne trouve plus.

mardi 3 septembre 2013

de l'argent, on rénove,


moins d'argent, on arrête, mais la nature c'est bien, depuis chaque ouverture la voilà qui dégueule, à elle le dernier mot