mercredi 13 novembre 2013

A ce degré de profondeur, la beauté est croyante. Elle agenouille (...)

 Patagonie intérieure Lorette Nobécourt
  
     J'avance entre les magasins avec un sentiment de tristesse irrémédiable. Le monde s'en va vers son apocalypse. L’étymologie du mot signifie "mise à nu". Je vois avec une clarté stupéfiante la catastrophe en cours. Est-ce donc cela qui est nécessaire pour que l'homme cherche enfin son ailleurs en lui ? Son absolu, son infini ? Faudra-t-il que la mondialisation s’étende jusqu’à nous plaquer littéralement aux parois du néant pour que nous nous résolvions enfin à nous retourner vers le dedans ? A pénétrer à l’intérieur de l'ailleurs pour sortir de cette aporie ? S'en retourner vers le chemin qui a du cœur et qui attend au-dedans de nous avec une patience mille fois millénaire ?

     Faudra-t-il aller jusqu’à l’anéantissement du langage pour que le verbe advienne enfin ?
(...)
     A ce degré de profondeur, la beauté est croyante. Elle agenouille, et la prière nous vient comme une langue nécessaire.
 
extraits sur France Culture à écouter ici

2 commentaires:

  1. Le Pays basque, Patagonie pas si lointaine, loin en tout cas de tout ce clinquant orgiaque suicidaire

    RépondreSupprimer
  2. Ces stries (ces formations ?) sont proprement sidérantes.
    Oui, ce trop plein, insurmontable. Plaisir quand même de ne pas toujours se sentir «client»

    RépondreSupprimer