vendredi 15 mai 2015

Ronde (13) : Mai(s)




La ronde est un échange périodique de blog à blog sous forme de boucle, mis en ligne le 15 du mois. Le premier écrit chez le deuxième, qui écrit chez le troisième et ainsi de suite.

Sur le thème de mai j'ai le plaisir aujourd'hui d'accueillir  Jean-Pierre Boureux
 tandis que je me décale vers Dominique Autrou

Des Mais


     Les Mais, singuliers témoignages de survivances issues des mondes antiques et médiévaux. Ce peuvent être des cérémonies et fêtes ou bien le nom donné au support même de ces réjouissances populaires, le plus souvent un arbre écorcé dont on conserve éventuellement le toupet sommital ou des branchages. Ils sont destinés à honorer des personnes, éventuellement les moquer en groupe, après avoir célébré des dieux et déesses grecs et romains. 

aspérules (photographie Jean-Pierre Boureux)
 
      Les « Mais » participent au cycle des mois, (après les dates préférées que sont les solstices), tout au long du mois de mai. Tardivement, au XVIIIe siècle, la religion catholique, selon une habitude ancestrale de sanctification des traditions païennes, a placé le mois de mai sous la dédicace de la Vierge Marie.  

     Les études ethnologiques montrent que les rites de mai, des mais, s’ils font initialement référence aux mythes liés à la fécondité ont glissé petit à petit vers la signification de l’abondance, du renouveau et donc de la jeunesse et même, plus rarement et dans le sud-ouest de la France, vers la célébration d’une nouvelle notoriété acquise par une personne avec la participation du groupe. Ainsi trouve-t-on « les mais des élus ». 
 
 
érection d'un "Arbre de Mai" en Bavière à Pfaffenreuth, photographie de M. Luc Roger extraite de Google+
    
      La tradition fut et est encore parfois d’ériger un mât très haut, peint ou décoré, sur un lieu public du village qui devenait pour quelques jours le centre festif de la communauté. L’érection burlesque du mât lors de la fête foraine dans les élucubrations de Jacques Tati à Sainte-Sévère-sur-Indre évoque assez l’esprit ou la trace de ces anciennes coutumes.



aspérules (photographie Jean-Pierre Boureux)

     Terminons cette balade en mai avec le vin. Pas de fête sans lui. Une plante est utilisée pour produire le « vin de mai », notamment dans les contrées sous influence de culture germanique. Il s’agit de l’aspérule odorante (Galium odoratum L.) qui dégage un parfum subtil de coumarine lorsqu’elle sèche. A boire avec modération et à votre santé ! Prost !


La ronde tourne, cette fois-ci, dans le sens suivant :
quotiriens chez Noël Bernard, chez Gilbert Pinna chez Cécile R. chez Wana chez Dominique Boudou chez Hélène Verdier chez Jean-Pierre Boureux chez Élise chez dom-a etc...

3 commentaires:

  1. La fragilité des aspérules, leur grâce, invite au recueillement.

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  2. Telle une mise à l'herbe de chevaux après un hiver enfermés, mai offre l'exaltation du dehors retrouvé dans une immense sensation de liberté, à trinquer !

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