La ronde est un échange périodique de blog à blog sous forme de boucle. Le premier écrit chez le deuxième, qui écrit chez le troisième et ainsi de suite. Cette fois chaque texte commence par "Il était cinq heures du soir."
J'ai le plaisir aujourd'hui d'accueillir Noël Bernard qui nous offre un "pantoum " forme empruntée à la culture malaise et fortement modifiée en France depuis Victor Hugo : les règles fixées par Théodore de Banville sont respectées dans ce texte. De mon côté, je suis accueillie par Céline.
l'oiseau
il était cinq heures du soir
dans la cour danse la fillette
sur son aile brodée en noir
au ciel vire l'étrange mouette
dans la rue danse la fillette
à cloche pied dans le soleil
au ciel vire l'étrange mouette
et passe un nuage vermeil
à cloche pied dans le soleil
elle aime les regards tranquilles
et passe un nuage vermeil
nimbé de rayons immobiles
elle aime les regards tranquilles
des hommes qui vont affairés
nimbé de rayons immobiles
l'oiseau tourne en cercles serrés
des hommes qui vont affairés
la fillette heureuse qui chante
l'oiseau tourne en cercles serrés
il siffle d'une voix méchante
la fillette heureuse qui chante
respirant les parfums d'été
il siffle d'une voix méchante
laissant le ciel épouvanté
respirant les parfums d'été
tout à coup s'interrompt son rêve
laissant le ciel épouvanté
l'oiseau jette une trille brève
tout à coup s'interrompt son rêve
l'enfant lève un œil interdit
l'oiseau jette une trille brève
quelque chose tombe et grandit
l'enfant lève un œil interdit
sa lèvre a cessé sa comptine
quelque chose tombe et grandit
tout d'un blanc cinglant s'illumine
sa lèvre a cessé sa comptine
la feuille tourne et vole au vent
tout d'un blanc cinglant s'illumine
fulgurance d'un feu mouvant
la feuille tourne et vole au vent
dans la cour où tout est silence
fulgurance d'un feu mouvant
l'oiseau vers l'horizon s'élance
dans la cour où tout est silence
un petit tas de charbon noir
l'oiseau vers l'horizon s'élance
il était cinq heures du soir
La ronde tourne dans ce sens :
chez Noël Talipo
chez Élise
chez Céline
Jean-Pierre http://voirdit. blog.lemonde.fr/
DH Dominique Hasselmann
DA Dominique Autrou
Franck etc.
Cette musique, comme une vis sans fin.
RépondreSupprimerBel instantané à la Doisneau !
RépondreSupprimerMerci Dominique et Céline d'avoir senti, au delà du tragique, l'appel à la beauté et au bonheur.
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