lundi 23 mars 2020

marché (11), premier confinement (17 mars 2020- ...)




samedi, plus d'une semaine déjà, c'était dans le temps d'avant, des renoncules éclatantes au marché, les emporter sous le bras presque comme une voleuse, les déposer sur le rebord de la fenêtre, on croyait savoir, on le pressentait, des jours difficiles se profilaient, elles seraient là, premier regard du matin au moment du thé tartines, des signaux au rouge mais la peur diffuse, c'était maintenant,




puis hier, ou était-ce avant-hier, ou encore avant, les jours se fondent déjà, une renoncule a ployé son cou, penser merci, un présent, la cueillir et la joindre au mimosa et jonquilles glanés dans le temps d'avant, celui des balades au parc Beaumont, le long du gave, au parc du château, juste un micro îlot de beauté, cadré serré serré, autour faudra voir à faire le ménage, ranger, faire disparaître, étendre le champ du serein, respirer, durer

4 commentaires:

  1. Dans ces lignes j’entends votre voix, le son de votre voix, c’est doux en temps de confinement.
    Bien à vous.

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  2. Oui, tout ça Élise.
    Le pendant ce sont ces jaunes, le plaisir de retrouver des objets ou vêtements oubliés dans des tiroirs.
    Le pendant c'est espérer durer...j'aime ton expression: le champ du serein.
    Je t'embrasse

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  3. oh ! merci Pierre de ce signe déposé là. Une voix p'tête bien plus jeune que moi, Leonor, une vieille, vieille amie, elle n'est plus mais elle est encore puisque je la nomme, disait "una voz pinpirina", c'était joli et vous l'entendriez ?! me voilà le cœur en fête, un signe, et oui, le confinement devient tout doux, merci encore Pierre

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  4. Merci Colo... oui de la lumière, France Musique, tâcher de tenir éloigné ce qui pourrait rendre encore plus anxieux, des armées de Cassandre se lèvent et frétillent, ça va comme ça, "n'en jetez plus, la cour est pleine", on disait y a pas longtemps, merci de votre signe, ces liens, oui, une douceur

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