jeudi 30 juin 2022

La Coruña café aljedrez Macondo



 Incipit Cent ans de solitude de Gabriel Garcia Marquez

Bien des années plus tard, face au peloton d'exécution, le colonel Aureliano Buendia devait se rappeler ce lointain après-midi au cours duquel son père l'emmena faire connaissance avec la glace. Macondo était alors un village d'une vingtaine de maisons en glaise et en roseaux, construites au bord d'une rivière dont les eaux diaphanes roulaient sur un lit de pierres polies, blanches, énormes comme des oeufs préhistoriques. Le monde était si récent que beaucoup de choses n'avaient pas encore de nom et pour les mentionner, il fallait les montrer du doigt. 

 

D'autres livres 

 

Une lumière douce 

Murs tapissés de tableaux et photos dont un très beau portrait d'homme, volutes de fumée, visage buriné, élégance du noir et blanc, Il venait ici, c'est un peintre connu, un de ses tableaux, attendez, je vais chercher son nom, Tim Berhens, un de ses tableaux est exposé à Madrid.
 

 

 Deux femmes jouent aux petits chevaux. Il est neuf heures.

mercredi 29 juin 2022

"Le Murmure du Monde" Festival écopoétique 15-19 juin 2022

 

affiche Océane Perrin

 après Lourdes et Argelès-Gazost, à l'entrée du Val d'Azun, autour de la Bistro-librairie Le Kairn, cinq ans d'existence, pour "des thèmes chers au regretté Philippe Aigrain, dont l'enthousiasme nous avait portés si haut l'an dernier"(Edito). 


à Arras-en-Lavedan, un village de moins de cinq cents habitants,

un lieu accueillant Quelqu'un a dessiné en essayant de respecter l'esprit de l'affiche, puis nous nous sommes réunies pour découper les feuilles, huit panneaux, vous vous rendez compte ? et les mobiles, vous les avez vus ? oui, bien sûr et aussi le lierre, le tapis,


 le côté bistro,  Ça équilibre les rentrées d'argent, je suis plus libre dans mes choix à la librairie


 
des rencontres animées avec brio par

Lise Wajeman
 

 

et

Clotilde Thouret

 la nuit descend doucement, avec elle un peu de fraîcheur, chili con carne pour tous, grandes tables complétées à la bonne franquette, c'est joyeux et bon enfant,

des ampoules colorées, air de guinguette, un mix littéraire avec Julia et Eva du duo Kapsule se prépare,

séance de dédicace, Mohamed Mbougar Sarr et Miguel Bonnefoy signent aux étoiles.

dimanche 26 juin 2022

"I comme image" Marc Riboud

 


       à la Médiathèque André Labarrère

 Une exposition sous forme d'abécédaire : vingt-six photos pour les vingt-six lettres de l'alphabet. Grands rires joyeux, cris aigus, ils courent d'une photo à l'autre, de futurs sixièmes,  par équipes deviner, l'un, le rapporteur, tient le bloc notes, parfois c'est facile, B comme Bateau, F comme Fenêtre,  H comme Herbe, M comme Maman, S comme Saut, T comme Tortue plus difficile pour l'abstrait A comme Amitié, J comme Joie, des adultes inlassables relancent alors,et là vous voyez quoi

                                                              D comme ..... ?

oui, justement, là vous voyez quoi ? un bus, non c'est un métro, mais non c'est un tram, un vieil homme, il regarde la femme, même pas, il regarde par terre, c'est une ville, deux hommes noirs, c'est tout et au premier plan ? un tableau avec des chiffres, y a aussi une femme, elle porte une robe serrée, un flottement, une perplexité, a-t-on le droit de voir ce que l'on voit, puis de le nommer, est-on sûr que ce n'est pas un gros mot, D comme... ils sèchent mais voici le temps de la mise en commun, le calme revient, D comme Derrière, s'éclipser

vendredi 24 juin 2022

Lu et vu (16)

 

 Vu

La Maman et la Putain de Jean Eustache

jeudi 23 juin 2022

au bord du gave

neuf heures à peu près, un peu de fraîcheur, la matinée commence, Gelos, plaine du Pradeau, un gaillard athlétique, la cinquantaine, assis sur un banc vélo posé à côté de lui, poursuivre, rue du 14 juillet, traverser, jardins partagés Marsan, un homme s'active au compost, se renseigner, l'homme au vélo vous dépasse, "C'est bien ces jardins", le temps de répondre "Du travail quand même", il est déjà loin, poursuivre, tiens le revoilà assis, le vélo toujours posé à côté de lui, passer sans un regard, voix soudain surgie à hauteur de votre oreille "... amour... baiser ?", lui, entendement et mémoire  irradiés, son regard concupiscent, ça non, vous n'oubliez pas, le vôtre dont vous devinez tout ce qu'il dit d'effroi, il s'éloigne bon train, vire à gauche, pose son vélo contre les toilettes publiques, s'asseoir à une table de pique-nique, sortir le téléphone et faire mine de pianoter, un temps, passer devant les toilettes, le vélo a disparu, ça finit donc quand ces mochetés d'histoires-là

vendredi 17 juin 2022

Lu et vu (15)

 Lu

Une amitié Silvia Avallone 

Les chasseurs dans la neige Jean-Yves Laurichesse

Spectacle 

Mangez-le si vous voulez à partir d'un roman de Jean Teulé adaptation J-Christophe Dollé / Cie Fouic théâtre

Cinéma

L'école du bout du monde de Pawo Choyning Dorji

jeudi 16 juin 2022

Passerelle de Gelos, huit heures

 


matin frais encore, le soleil pointe à peine, des éclats de voix dans le téléphone, une véhémence, la découvrir dos au chemin,recroquevillée contre la rambarde, l'effleurer du regard, longiligne, grands cheveux, débardeur et collant de course, dans ses mains un mouchoir jetable qu'elle pétrit nerveusement, la dépasser, la brise porte ses sanglots, l'amour parfois

mardi 14 juin 2022

Rose-Marie Lagrave Se ressaisir "Pour une jeune fille de cette époque, être enfant de Marie était une distinction."

 


"Ma mère avait souvent émis le souhait que l'on n'oublie pas de lui passer autour du cou son ruban d'enfant de Marie sur son lit de mort."

 "Pour une jeune fille de cette époque, être enfant de Marie était une distinction."

Il la raillait, nous disions taquinait, pourtant, fille de Marie, une identité, le mesurer au détour de ces pages de Se ressaisir de Rose-Marie Lagrave, récits qui vous reviennent "La semaine, etxe bakotxa chaque maison (famille) devait être représentée à la messe de sept heures, c'est presque toujours sur moi que ça tombait. L'hiver, la nuit noire, le silence, la peur, quatre kilomètres jusqu'à l'église, barurik à jeun pour communier, la tête qui tourne, flakatzeko puntan, au bord de l'évanouissement, la sacristie, et les religieuses, douces, accueillantes, un sucre dans une goutte d'alcool pour te fortifier, un jour j'avais dit à mon institutrice, j'étais perdue Peut-être que j'aimerais être religieuse, Ah !non alors, elle m'avait répondu, je l'entends encore, c'était sans appel, Si tu es riche, dépense tes sous et si tu es pauvre, tu seras leur bonniche toute ta vie" grâce soit rendue à l'institutrice Octavie Leiçarrague.

vendredi 10 juin 2022

Lu et vu (14)

Livre

Le temps est à l'orage de Jérôme Laffargue

Fuki-no-tô d'Aki Shimazaki

Spectacle

L'Aiglon d'Edmond Rostand, mise en scène de Maryse Estier