d’un élan gaillard
les mangeoires sont pourvues
le retour chez soi
elle regarde la piqûre, large auréole rouge enflée, elle est formelle Une tique, on la voit plus mais ça veut rien dire, vous avez sans doute arraché la tête et les pattes sont restées à l’intérieur, je peux vous donner une huile essentielle moue dubitative J’en ai de très fortes vous savez
Lu
Cœur du Sahel de Djaïli Amadou Amal
Une longue impatience de Gaëlle Josse
L’homme peuplé de Franck Bouysse
Vu
Cinéma
Santosh de Sandhya Suri
Spectacle
Dans le cadre d’Un été à Pau au Théâtre de Verdure,
Les grands enfants suivi de Bertrand Belin
dans les jardins d’Arnaga à Cambo Bereterretx de Pier Paul Berzaitz
Arnaga vers 20h30 mardi 23 juillet 2024 |
On pourrait faire un charcutier cet été, ça part vite, des pâtés, des hures, des rôtis et l’autre cet hiver à moitié avec Bernard (le voisin). Les boudins les saucisses c’est que ça fait de l’abonde. Maintenant qu’on est que les deux, on a pas besoin de tant. Bien sûr, les enfants quand ils viennent, on leur donne et ils prennent de bon cœur. Sûr ça a rien à voir avec l’élevage. Plus personne ne veut en faire autour, c’est sale et l’odeur peut-être, pourtant c’est pas le boulot que ça donne, c’est pratique, les épluchures, le gaxur (petit-lait), ils mangent tout, un appétit ! enfin, ça vient pas tout seul non plus, ça demande du maïs, c’est cher le maïs et puis la chance aussi, 80 euro le porcelet et on sait pas pourquoi, on croirait pas mais c’est fragile, y a deux ans y en un qui avait claqué, une perte, à deux ils se plaisent mieux
La croiser souvent dans le quartier. Petite, menue, toute de noir vêtu. Dans les soixante-dix ans. À la remorque de son chien. Il tire à hue à dia, elle a fort à faire, leurs chamaillerie. Un signe de reconnaissance à son niveau. Depuis peu, sur le ton que gardent les institutrices de maternelle pour parler à leur élèves, avec presque une inquiétude dans la voix Et sinon, maman elle va bien ? Oui, oui, très bien, lui sourire et poursuivre. Qui suis-je dans son monde ?
Lu
Disparition inquiétante d’une femme de 56 ans d’Anne Plantagenet
Sous la menace de Vincent Almendros
Une vie entière de Robert Seethaler
Vu
Cinéma
Dos madres de Victor Iriarte
Spectacle dans le cadre d’un été à Pau
Nico Wayne Toussaint suivi de Sarah McCoy
Allemande, elle épouse un français, sa mère Il te faut un chapeau, en France, pour un mariage, on porte le chapeau ! quelques jours plus tard, une autre, elle rentre de quinze jours en Italie, un faible pour le shopping Alors t’as craqué sur quoi ? Rien, à part un chapeau capeline, figure-toi que Sophie (future belle-fille) exige le chapeau pour la cérémonie, oui, elle est comme ça, Sophie ! enfin ça ne me dérange pas, j’aime porter des chapeaux
sortir la vieille boîte Banania, spécial récup’, des couvertures de programme, des plantes séchées, choisir et emballer avec soin les savonnettes produites par un lointain élève de CP, Fleur d’eau, Fleur de coton, Herbes coupées et Chèvrefeuille, sourire déjà de leur surprise
La République des Pyrénées 26 décembre 2017 |
on l’appelle encore le château, avec fermes et métairies, il possédait la moitié du village, tout s’effondre, seuls les hortensias gagnent
Lu
Les eaux du Danube de Jean Mattern
Les cosmonaute ne font que passer d’Elitza Gueorguieva
Article 353 du Code Pénal de Tanguy Viel
« Il peut bien dire que c'est moi qui ai vieilli, il peut bien se dire que par fatigue ma nuque se courbe au bruit des mille combats qu'il conviendrait de mener, mais au fond il commence seulement à comprendre que c'est lui qui a grandi, que c'est lui qui n'a plus besoin de se mettre sur la pointe des pieds pour m'embrasser, et alors au fond de lui, il découvre la seule chose qui forcément l'inquiète : que son père c'est moi, et seulement moi. Voilà ce qu'on découvre à dix-huit ou vingt ans. Qu'on aura le même père toute la vie. Que toute sa vie on la passera avec les mêmes fantômes. Les mêmes chanteurs à la radio. Les mêmes hommes politiques. La même enfance sur le dos. » Folio poche p 126
Vu
Le Comte de Monte Cristo de Mathieu Delahousse et d’Alexandre de La Patelellière (applaudissements spontanés en fin de projection, CGR Saint Louis à Pau)
elle habite Göttingen, des échanges de texto, puis Regarde ce que m’envoie ma fille, Une plage, la mer du Nord, un jeune homme genou à terre devant sa belle, lumière d’un coucher de soleil, photo suivante, même arrière-plan, juste une main et au doigt une bague rutilante, elle habite Pau, son fils se marie le 21 septembre Le mien a fait ça à Venise, ils ont réussi à trouver un pont sans personne et chance ! quelqu’un pour les photographier, sa compagne se demandait pourquoi il était si nerveux au moment du départ, inquiet dès qu’il la voyait approcher de sa valise, la bague était cachée dans ses vêtements, ils sont plus romantiques que nous faut croire
Lu
Le dernier gardien d’Ellis Island de Gaëlle Josse
Vu
Les chariots de feu de Hugh Hudson
Chillida Leku vers 17 h |
ciel,
tiendra,
tiendra pas ?
des trombes d’eau le matin,
partout dans le grand parc musiciens danseurs chanteurs se préparent,
essais, dernière répétition,
20 heures, une déambulation commence orchestrée par Jon Maya de la compagnie de danse Kukai, sacs poubelles, coupe-vent à même le sol spongieux, s’asseoir, regarder de tous ses yeux, de toutes ses oreilles, applaudir,
Maité Larburu |
une proximité, la nuit descend doucement,
huitième étape, duo Jon Maya le danseur de Flamenco Andrés Marín, danse virtuose avec autour sur cette sculpture table,
un saxophone pousse sa plainte, des hommes venus du public surgissent, leurs voix graves et puissantes, tous baignés pris dans un chœur profond,
se lever encore une fois, dernière et neuvième étape, la déambulation a dessiné une boucle, point de départ, point d’arrivée, les percussions s’emballent, transe, déferlement, les élèves d’école de danse entrent dans le cercle, le chant d’Andrés Marín, d’autres voix comme venus d’avant les mots, c’est échevelé débridé chaotique, démesure folie, à quelles sources cette puissance, païen sacré, embarqués, des images se font se défont, sarabande, une farandole, ils sortent, la foule s’écarte, rejoignent les ombres alentours, la scène est vide, la fin, déjà, la foule s’égaille, quelques cris et rires aigus d’enfant dans la nuit , cache-cache trap trap dans les sculptures, ils jouent, rentrer à regret,
premières lumières,
à Saint-Sébastien,
dans l’échancrure d’une rue,
dans une trouée d’un ciel d’encre,
la lune,
il n’a pas plu
dimanche, législatives, un peu de monde dans les rues, va-et-vient autour de la mairie, une fébrilité, la journée promet d’être longue d’attendre, des trouées dans le ciel bas, s’éloigner vers le parc, dans l’ombre du château, un jeune homme, il ne lève pas la tête, profondément absorbé, il lit.