mardi 30 juillet 2024

à la ferme (8)

 


d’un élan gaillard 

les mangeoires sont pourvues 

le retour chez soi

lundi 29 juillet 2024

à la pharmacie

 elle regarde la piqûre, large auréole rouge enflée, elle est formelle Une tique, on la voit plus mais ça veut rien dire, vous avez sans doute arraché la tête et les pattes sont restées à l’intérieur, je peux vous donner une huile essentielle moue dubitative J’en ai de très fortes vous savez

dimanche 28 juillet 2024

Lu et vu (109)

 Lu

Cœur du Sahel de Djaïli Amadou Amal

Une longue impatience de Gaëlle Josse

L’homme peuplé de Franck Bouysse

Vu

Cinéma

Santosh de Sandhya Suri

Spectacle 

Dans le cadre d’Un été à Pau au Théâtre de Verdure, 

Les grands enfants suivi de Bertrand Belin

dans les jardins d’Arnaga à Cambo Bereterretx de Pier Paul Berzaitz


Arnaga vers 20h30 mardi 23 juillet 2024



samedi 27 juillet 2024

invite

 


une bouche d’ombre, s’avancer, leur cuisine, enjamber ronces et ortie, deviner la cheminée, le sol en terre battue, une nudité frissonnante et la grâce d’un rai de lumière 


jeudi 25 juillet 2024

Les deux cochons

 


On pourrait faire un charcutier cet été, ça part vite, des pâtés, des hures, des rôtis et l’autre cet hiver à moitié avec Bernard (le voisin). Les boudins les saucisses c’est que ça fait de l’abonde. Maintenant qu’on est que les deux, on a pas besoin de tant. Bien sûr, les enfants quand ils viennent, on leur donne et ils prennent de bon cœur. Sûr ça a rien à voir avec l’élevage. Plus personne ne veut en faire autour, c’est sale et l’odeur peut-être, pourtant c’est pas le boulot que ça donne, c’est pratique, les épluchures, le gaxur (petit-lait), ils mangent tout, un appétit ! enfin, ça vient pas tout seul non plus, ça demande du maïs, c’est cher le maïs et puis la chance aussi, 80 euro le porcelet et on sait pas pourquoi, on croirait pas mais c’est fragile, y a deux ans y en un qui avait claqué, une perte, à deux ils se plaisent mieux

mardi 23 juillet 2024

La dame au chien

 La croiser souvent dans le quartier. Petite, menue, toute de noir vêtu. Dans les soixante-dix ans. À la remorque de son chien. Il tire à hue à dia, elle a fort à faire, leurs chamaillerie. Un signe de reconnaissance à son niveau. Depuis peu, sur le ton que gardent les institutrices de maternelle pour parler à leur élèves, avec presque une inquiétude dans la voix Et sinon, maman elle va bien ?  Oui, oui, très bien, lui sourire et poursuivre. Qui suis-je dans son monde ? 

dimanche 21 juillet 2024

Lu et vu (108)

 Lu

Disparition inquiétante d’une femme de 56 ans d’Anne Plantagenet

Sous la menace de Vincent Almendros

Une vie entière de Robert Seethaler

Vu

Cinéma 

Dos madres de Victor Iriarte

Spectacle dans le cadre d’un été à Pau

Nico Wayne Toussaint suivi de Sarah McCoy

vendredi 19 juillet 2024

Mariage

Allemande, elle épouse un français, sa mère Il te faut un chapeau, en France, pour un mariage, on porte le chapeau ! quelques jours plus tard, une autre, elle rentre de quinze jours en Italie, un faible pour le shopping Alors t’as craqué sur quoi ? Rien, à part un chapeau capeline, figure-toi que Sophie (future belle-fille) exige le chapeau pour la cérémonie, oui, elle est comme ça, Sophie ! enfin ça ne me dérange pas, j’aime porter des chapeaux

mercredi 17 juillet 2024

Petites choses qui (75) font chaud au cœur

 


sortir la vieille boîte Banania, spécial récup’, des couvertures de programme, des plantes séchées, choisir et emballer avec soin les savonnettes produites par un lointain élève de CP, Fleur d’eau, Fleur de coton, Herbes coupées et Chèvrefeuille, sourire déjà de leur surprise

La République des Pyrénées 26 décembre 2017

mardi 16 juillet 2024

maison de maître

 

on l’appelle encore le château, avec fermes et métairies, il possédait la moitié du village, tout s’effondre, seuls les hortensias gagnent

dimanche 14 juillet 2024

Lu et vu (107)

 Lu

Les eaux du Danube de Jean Mattern

Les cosmonaute ne font que passer d’Elitza Gueorguieva

Article 353 du Code Pénal de Tanguy Viel

« Il peut bien dire que c'est moi qui ai vieilli, il peut bien se dire que par fatigue ma nuque se courbe au bruit des mille combats qu'il conviendrait de mener, mais au fond il commence seulement à comprendre que c'est lui qui a grandi, que c'est lui qui n'a plus besoin de se mettre sur la pointe des pieds pour m'embrasser, et alors au fond de lui, il découvre la seule chose qui forcément l'inquiète : que son père c'est moi, et seulement moi. Voilà ce qu'on découvre à dix-huit ou vingt ans. Qu'on aura le même père toute la vie. Que toute sa vie on la passera avec les mêmes fantômes. Les mêmes chanteurs à la radio. Les mêmes hommes politiques. La même enfance sur le dos. » Folio poche p 126

Vu

Le Comte de Monte Cristo de Mathieu Delahousse et d’Alexandre de La Patelellière (applaudissements spontanés en fin de projection, CGR Saint Louis à Pau)

samedi 13 juillet 2024

On les connaissait,



 
ils économisaient sou à sou,
une vie de privations,


on raillait leur pingrerie, 
le dernier mot aux ronces

vendredi 12 juillet 2024

de l’arbre tombé



de ses entrailles, 



mains jointes, 


faille,

lèvres entrouvertes, 

un sourire se fissure, 

la vie encore

mercredi 10 juillet 2024

la demande en mariage, clichés

elle habite Göttingen, des échanges de texto, puis Regarde ce que m’envoie ma fille, Une plage, la mer du Nord, un jeune homme genou à terre devant sa belle, lumière d’un coucher de soleil,  photo suivante, même arrière-plan, juste une main et au doigt une bague rutilante, elle habite Pau, son fils se marie le 21 septembre Le mien a fait ça à Venise, ils ont réussi à trouver un pont sans personne et chance ! quelqu’un pour les photographier, sa compagne se demandait pourquoi il était si nerveux au moment du départ, inquiet dès qu’il la voyait approcher de sa valise, la bague était cachée dans ses vêtements, ils sont plus romantiques que nous faut croire

lundi 8 juillet 2024

quelques pas en vallée d’Aspe

 
Escot, vers midi, 7 juillet 2024

accompagner une amie en vallée d’Aspe, 


elle vote là, 

au fond clocher de Sarrance

ensuite marcher un peu le long du gave, 


puis s’asseoir et partager un casse-croûte, 


goûter l’eau du bout de l’orteil, 
elle est fraîche, 
sur les galets, 
empreintes

dimanche 7 juillet 2024

Lu et vu (106)

 Lu 

Le dernier gardien d’Ellis Island de Gaëlle Josse

Vu

Les chariots de feu de Hugh Hudson

samedi 6 juillet 2024

Par les sous-bois (11)

 


un réseau étroit de lignes et galeries, 

le parchemin a verdi,

palimpseste 

mercredi 3 juillet 2024

Se souvenir du Solstice d’été à Chillida Leku

 

Chillida Leku vers 17 h

 ciel, 

tiendra, 

tiendra pas ?


des trombes d’eau le matin, 


partout dans le grand parc musiciens danseurs chanteurs se préparent, 


essais, dernière répétition, 


20 heures, une déambulation commence orchestrée par Jon Maya de la compagnie de danse Kukai, sacs poubelles, coupe-vent à même le sol spongieux, s’asseoir, regarder de tous ses yeux, de toutes ses oreilles, applaudir, 

Maité Larburu

se relever, 

lever le camp, 

former un cercle auprès d’une autre sculpture, 

neuf étapes, 

une proximité, la nuit descend doucement, 


huitième étape, duo Jon Maya le danseur de Flamenco Andrés Marín, danse virtuose avec autour sur cette sculpture table, 

un saxophone pousse sa plainte, des hommes venus du public surgissent, leurs voix graves et puissantes, tous baignés pris dans un chœur profond, 

se lever encore une fois, dernière et neuvième étape, la déambulation a dessiné une boucle, point de départ, point d’arrivée, les percussions s’emballent, transe, déferlement, les élèves d’école de danse entrent dans le cercle,  le chant d’Andrés Marín, d’autres voix comme venus d’avant les mots, c’est échevelé débridé chaotique, démesure folie, à quelles sources cette puissance, païen sacré, embarqués, des images se font se défont, sarabande, une farandole, ils sortent, la foule s’écarte, rejoignent les ombres alentours, la scène est vide, la fin, déjà, la foule s’égaille, quelques cris et rires aigus d’enfant dans la nuit , cache-cache trap trap dans les sculptures, ils jouent, rentrer à regret, 

premières lumières, 

à Saint-Sébastien, 

dans l’échancrure d’une rue, 

dans une trouée d’un ciel d’encre, 

la lune, 

il n’a pas plu  

mardi 2 juillet 2024

Petites choses qui (74) rassérènent

 

dimanche, législatives, un peu de monde dans les rues, va-et-vient autour de la mairie, une fébrilité, la journée promet d’être longue d’attendre, des trouées dans le ciel bas, s’éloigner vers le parc, dans l’ombre du château, un jeune homme, il ne lève pas la tête, profondément absorbé, il lit.