mercredi 3 juillet 2024

Se souvenir du Solstice d’été à Chillida Leku

 

Chillida Leku vers 17 h

 ciel, 

tiendra, 

tiendra pas ?


des trombes d’eau le matin, 


partout dans le grand parc musiciens danseurs chanteurs se préparent, 


essais, dernière répétition, 


20 heures, une déambulation commence orchestrée par Jon Maya de la compagnie de danse Kukai, sacs poubelles, coupe-vent à même le sol spongieux, s’asseoir, regarder de tous ses yeux, de toutes ses oreilles, applaudir, 

Maité Larburu

se relever, 

lever le camp, 

former un cercle auprès d’une autre sculpture, 

neuf étapes, 

une proximité, la nuit descend doucement, 


huitième étape, duo Jon Maya le danseur de Flamenco Andrés Marín, danse virtuose avec autour sur cette sculpture table, 

un saxophone pousse sa plainte, des hommes venus du public surgissent, leurs voix graves et puissantes, tous baignés pris dans un chœur profond, 

se lever encore une fois, dernière et neuvième étape, la déambulation a dessiné une boucle, point de départ, point d’arrivée, les percussions s’emballent, transe, déferlement, les élèves d’école de danse entrent dans le cercle,  le chant d’Andrés Marín, d’autres voix comme venus d’avant les mots, c’est échevelé débridé chaotique, démesure folie, à quelles sources cette puissance, païen sacré, embarqués, des images se font se défont, sarabande, une farandole, ils sortent, la foule s’écarte, rejoignent les ombres alentours, la scène est vide, la fin, déjà, la foule s’égaille, quelques cris et rires aigus d’enfant dans la nuit , cache-cache trap trap dans les sculptures, ils jouent, rentrer à regret, 

premières lumières, 

à Saint-Sébastien, 

dans l’échancrure d’une rue, 

dans une trouée d’un ciel d’encre, 

la lune, 

il n’a pas plu  

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