dimanche 19 janvier 2025

Lu et vu (132)

 Lu

Et tout ça en famille de Ruth Rendell 

Poésie Œuvres complètes 9 de Raymond Carver Éditions de L’Olivier

PEUR

Peur de voir une bagnole de flics pénétrer dans l'allée.

Peur de s'endormir la nuit.

Peur de ne pas s'endormir.

Peur que le passé remonte.

Peur que le présent s'envole.

Peur de la sonnerie du téléphone en pleine nuit.

Peur des orages électriques.

Peur de la femme de ménage avec sa tache sur la joue!

Peur des chiens dont on m'a dit qu'ils ne mordraient pas.

Peur de l'anxiété!

Peur d'avoir à reconnaître le corps d'un ami défunt.

Peur de n'avoir plus d'argent.

Peur d'en avoir trop, mais je sais que les gens ne le croiront pas.

Peur des profils psychologiques.

Peur d'être en retard et peur d'arriver avant tout le monde.

Peur de voir l'écriture de mes enfants sur les enveloppes.

Peur qu'ils meurent avant moi, et de me sentir coupable.

Peur de devoir vivre avec ma mère quand elle sera vieille, et que je serai vieux.

Peur de la confusion.

Peur que ma journée se termine sur une note malheureuse.

Peur de me réveiller pour découvrir que tu es partie.

Peur de ne pas aimer et peur de ne pas aimer assez.

Peur que ce que j'aime se révèle mortel pour ceux que j'aime.

Peur de la mort.

Peur de vivre trop longtemps.

Peur de la mort.

Ça, je l'ai déjà dit. (p22)


p 66

p 223


Vu


Cinéma 


Je suis toujours là de Walter Salles

La clepsydre de Wojciech Has


Spectacle


Richard III mise en scène de Guillaume Séverac-Schmitz/Cie [Eudaimonia]


Le procès de Jeanne conception Judith Chemla et Yves Beaunesne, mise en scène d’Yves Beaunesne


2 commentaires:

  1. ça à l'air bien ces poèmes. Et dans quel lieu à Pau si c'est à Pau, vois tu ces spectacles ? Sinon j'ai bcp aimé le film de Walter salles, malgré quelques longueurs. il est remarquablement joué.

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  2. Ces poèmes sont de Raymond Carver, j’avais oublié de le noter et l’ai ajouté. J’ai vu Richard III au Parvis Scène Nationale de Tarbes et Le procès de Jeanne au Saint-Louis, dans le cadre de la programmation Théâtre à Pau. Pour le film de Walter Salles, un regard de fils pour un portrait magnifié de femme avec l’actrice de la situation. Quelques longueurs peut-être mais pas tant que ça. Beaucoup aimé. Je me serais pourtant bien passée de la toute fin pour quitter cette femme guerrière et vainqueur. Après le politique et le public pris dans le tourbillon de cette grande famille, un strictement intime ou comment se recroqueviller avec le film, avec elle.

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