lundi 8 septembre 2025

Petites choses en cascade qui (142) réchauffent le cœur

s’arrêter pour prendre le pain dans la boulangerie d’un gros village de Basse-Navarre, le croiser, se reconnaître, en boomerang les années fac, prendre le temps d’un café, des jeunes gens à la peau noire le saluent de loin, Ils m’appellent tonton, je donne des cours, je m’occupe de l’accueil des migrants, du foot aussi, avec Christine [son épouse] à nous deux on doit être dans douze associations au moins, on lèverait bien le pied mais y a pas de relève, ça se peut que sans se rendre compte on verrouille, comment ils arrivent ici, c’est compliqué leurs chemins, une petite vingtaine maxi, le logement, le collège, l’apprentissage, on essaie de les accompagner, de leur trouver de bons patrons, par exemple le boulanger d’à côté, là, un gars super en a formé un et quand il a pris sa retraite, dur, celui qui a racheté a voulu tout changer, les recettes, tout,  et il a tout planté, un militaire, raciste, c’est fermé maintenant, et notre jeune gars, il est né au Sénégal en a profité pour se lancer, il s’est installé à son compte à trente kilomètres d’ici, il cartonne, il a même trois ou quatre ouvriers, s’y arrêter au retour, l’employée J’ai trente-un ans et j’en ai fait des places, un comme lui, je sais pas si je pourrai le quitter un jour, respectueux, généreux, humble… elle poursuivrait mais une queue se forme, s’asseoir le temps d’un chocolat, profiter d’un creux Oui, il prend des apprentis, il forme un jeune Malien en ce moment

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