mardi 16 février 2010

en passant par le Boulevard des Pyrénées

Promenade au parc, toujours la même, le froid un peu moins vif, vu six écureuils, le cœur qui bondit et s'en étonner, souvenir du livre de lecture du CP ? Rémi et Colette "l'écureuil et sa queue en panache"  une illustration, quand on en était là on savait presque lire, avoir peut-être rêvé au début d'en être déjà là, aux dernières pages,

quatre personnes désherbent l'allée, les galets affleurent, continuer à entendre les oiseaux, pas complètement sourde encore, y penser avec reconnaissance, appels d'arbre en arbre,
la glace a fondu,
un clin d'œil aux passants, et le printemps frémit,

fin de la boucle, le chantier  bien avancé, ils sont partis, sur le boulevard face aux Pyrénées un homme, blouson de cuir, écharpe rouge, l'effleurer du regard, un clochard ? une hésitation, rien d'abandonné chez lui, flasque de gnôle, rhum ou whisky dans son blouson, une bonne rasade au goulot, faut bien se réchauffer ! puis, aussi sec, dans la doublure,

sortir à nouveau, le soir cette fois, boulevard Barbanègre, façades maculées de jaune d'œuf, trottoirs rendus glissants,

farine répandue, dans le quartier on lave à grande eau, déferlement de Carnaval, une jeune fille "Faut pas abuser, on lance quoi si on peut pas lancer des œufs" Mardi Gras, tout ça, oui mais la nourriture.

2 commentaires:

  1. Que votre coeur soit un écureuil me surprend moins que l'idée que vous ayez, vous aussi, appris à lire avec Rémi et Colette.

    RépondreSupprimer
  2. Sûrement un grand succès d'édition qui avait gagné jusqu'à mon quartier isolé : années 60, une toute jeune institutrice, poste imposé en sortant de l'École Normale, qui l'aurait sinon demandé ? on m'a souvent dit ses larmes à l'arrivée, ses larmes aussi quatre ans plus tard lorsqu'elle nous a quittés pour se marier, avec elle les dernières consignes en matière de pédagogie... Le livre choisi, son choix, devait durer, équiper une nouvelle génération d'élèves, un gros investissement et pas forcément une priorité surtout dans les grandes villes, tellement d'autres chats à fouetter... Quant aux écureuils, oui, c'est sans doute d'abord là que je les ai aimés.

    RépondreSupprimer