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mardi 31 août 2010

Vivre aussi longtemps sous terre et se faire prendre aussi bêtement... pauvre petite taupe !

lundi 30 août 2010

Carte du Tendre

dimanche 29 août 2010

On entendait ses bébés couiner dans le foin,

 les lui prendre, puis les étouffer ou les noyer, facile,
 
"Tu crois que ça nous fait plaisir peut-être ? On peut quand même pas tous les garder..." 
Mais cette mère-là savait, elle les cachait dans les palettes, jusqu'au chien de chasse qui renonçait,
 
les petits grandissaient, bien malin qui les attraperait...

samedi 28 août 2010

Ruines Hôpital Psychiatrique, Volterra

Il avance furieux, tordant ses mains de désespoir : photographier un lieu où tant ont souffert... indécent ? ... un patient revenu hanter les lieux ?
Imprécations, vociférations, quelque chose comme  "... peccato ...un bellissimo edificio in pietra ... crollando ... l'immagine di Italia",

  "... un péché... un si beau bâtiment de pierre... en train de crouler... comme l'Italie..."
 Voir (surtout) travail de Fernando Oreste Nanetti 

vendredi 27 août 2010

Lagrasse, 6 août, on l'attend, 
une loge improvisée,
plus une chaise de libre et soudain il est là, vulnérable, la rivière, les murs de l'abbaye, la voûte étoilée, immensités,  apprivoiser l'espace, mode badin de la conversation entre amis, sa voix s'essouffle un peu, pourra, pourra pas, on frémit, mais sa voix chaude et tendre s'envole, une voix comme encore prise dans les volutes de fumée, il chante et miracle, on a à nouveau l'âge où on l'a entendu pour la première fois. Celui de tous les espoirs. Un enchantement.


vendredi 20 août 2010

Mariage (1)

Se glisser à l'intérieur, las !  elle va fermer, vite, vite ! un coup d'œil... et attendre la réouverture.

jeudi 19 août 2010

Elle s'activait dans sa cuisine, le magasin avait fermé des années plus tôt, on frappait contre la porte bleue, elle bougonnait un peu et  tendait L'Indépendant, le soleil poursuivait sa course, les journées d'été sont longues, elle sortait enfin, le jardin, les fleurs, la tombe... le banc passait à l'ombre, elle s'y asseyait au retour, allongeait ses jambes lourdes, touristes dans un sens, touristes dans l'autre, elle regardait, parfois une remarque acide et drôle, une voix à son image, âpre, rocailleuse, la dernière fois "Tu sais, ici on embrasse pas".

mercredi 18 août 2010

De l'usage des piquets

mardi 17 août 2010

tailler les crayons
rentrée

lundi 16 août 2010

Dormir une fois encore dans la chambre mausolée de la maison mausolée. La gardienne s'en est allée. Le rejoindre ? On aimerait.

dimanche 15 août 2010

La République des Pyrénées, 7 août 2010

Pour la beauté de leurs visages en gros plan, pour leur regard qui chavire, pour le dérisoire de ces fleurs qui tremblent au-dessus de leur oreille, et pour enfin la chaleur d'un hommage tonitruant et désordonné qui doit leur exploser le cœur.

« Si elles ne me voient pas à midi, elles téléphonent »
Du côté des clients aussi, on va drôlement pleurer le départ en retraite de ces sacrés bouts de femmes. 48 ans qu'elles gèrent Chez Moulia, et avant elles, leurs parents.(...)
« C'est une seconde famille pour moi ! » lâche Guy. Du lundi au samedi, ce retraité fait la route depuis Sault-de-Navailles pour retrouver la soupe de Cricri et son ami Robert, dans un coin de la grande salle. (..) Robert (...) a connu les soeurs « quand elles étaient toutes petites ». Et fréquente les lieux depuis près de 50 ans. Aujourd'hui quotidiennement. Quand il débarque chez Moulia, Robert commence toujours par venir saluer en cuisine. « Et quand elles ne me voient pas arriver, elles téléphonent chez moi pour savoir si je vais bien, » sourit le grand papi.
Des orphelins, voilà ce qu'ils seront dès lundi. Face au vide et ne sachant vers qui se tourner.
« Plus qu'un resto, une maison de la générosité »
Car Chez Moulia, « plus qu'un restaurant, c'est une maison de la générosité ! » Pierre ne mâche pas ses mots, amoureux de l'endroit, non pour ses murs jaunis mais pour ces deux femmes qui le font vivre.
« Pour des tas de petits vieux, ici, c'est un refuge. Ils y passent leurs après-midi. Ils demandent du café... et les soeurs leur servent du déca après une certaine heure ! De même qu'à ces personnes qui passeraient leur journée à s'alcooliser derrière le comptoir, Cloclo verse une grenadine. Ils vivent ici ! Chez Moulia, c'est un lieu de sauvetage ! »
Pierre, lui, vit aujourd'hui à Paris. Mais est resté fidèle au café dans lequel il a bu ses premières menthes à l'eau, il y a 50 ans. « C'est un endroit où se crée de l'amitié. Et les deux soeurs sont des 'marieuses', poursuit-il. Elles vous font rencontrer des gens dont elles pensent que le caractère ou les intérêts collent aux vôtres. » Et puis, Pierre aussi a vécu la solidarité de Christiane et Claudette. « Lorsque ma mère habitait près d'ici, elles lui apportaient le repas, » raconte-t-il plein de gratitude.
Lundi, la façade brune de la place d'Armes ne sourira plus. Plus comme avant. Juste un sourire en coin. Christiane et Claudette, qui vivent dans la maison attenante, envisagent de faire du restaurant un prolongement de leur habitation. Alors « Vous viendrez boire le café, à bientôt ! » lâchent-elles à leurs habitués, à l'heure où ceux-ci, après un bon repas, franchissent la porte de Chez Moulia pour la dernière fois...

samedi 14 août 2010

Mariage (1) Fontaine de Trevi

Lundi 12 juillet, un peu avant sept heures. Place déserte. Enfin presque. 
Juste un couple de mariés, un photographe et son assistant. A cette heure un différé. La noce a été célébrée. Songer à la course du matin, se coiffer, se maquiller, enfiler la robe rêvée, chausser les escarpins, poser le voile, lui est prêt depuis un bout de temps déjà, il la regarde, elle est belle, les touristes vont déferler. Vite.

jeudi 5 août 2010

Mauvais réveil, dans l'oreille voix pressantes d'enfants, leurs mains tendues, "Viens avec nous, reste pas là-bas" le ciel de Rome, encore une de tes chimères, tu n'en es pas sortie, tu pousses la porte de la chambre, au bout du couloir désert, dans un bureau vitré violemment éclairé, deux femmes en blanc, un cahier, elles notent.

mercredi 4 août 2010

Mur 2

Les pierres aussi...

mardi 3 août 2010

Mur 1

Sans relâche, creuser, étayer, l'issue, ils la trouveraient.