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vendredi 28 février 2025

chorégraphie


 des arbres éperdus, il a soufflé si fort

Petites choses (99) qui touchent


solitudes en faction, figées derrière les barreaux de la porte d’entrée, ne rien perdre du va-et-vient de la rue, une photo ? bien sûr, pas de problème, 


quitter sa chaise, s’effacer pour lui laisser la vedette « Elle, c’est une sorcière, elle sort, circule et fait ce qu’elle veut, l’autre, oui, celui que vous ne voyez pas, est bon avec moi, il est caché tout en haut de l’escalier » dans les entrailles de la maison, la masse sombre d’une épaisse fourrure, l’éclat d’un regard « deux morceaux de soleil », se rappeler Maurice Carême, récitations de l’enfance d’alors, années 60

mercredi 26 février 2025

Petites choses (98) qui serrent un peu le coeur

 


l’entendre bêler à fendre l’âme de loin, inlassable, inconsolable, une chèvre, blanche comme celle de M. Seguin, une lourde chaîne, le pis gonflé de lait, on lui a pris son petit

mardi 25 février 2025

en passant le pont

 

quatre heures, de Saint-Jean-de-Luz à Ciboure, derrière soi, 


et au retour. vers 18 heures, de lourds nuages gros de pluie

lundi 24 février 2025

à la ferme (12)

 


le pré elles l’ont bien pelé, demain on les mettra ailleurs, il a fallu fermer la barrière, des mangeoires pleines d’un bon foin sec et odorant attendent, elles en ont profité pour cavaler devant, la bergère presse le pas

dimanche 23 février 2025

Lu et vu (136)

 Lu

La nuit des femmes qui chantent de Lídia Jorge

Le manuel des inquisiteurs de António Lobo-Antunes

Vu

Cinéma

When The Light Breaks de Rúnar Rúnarsson

Spectacle 

La Ferme des Animaux par la Cie La Fleur du Boucan, théâtre, théâtre d’objets, mis en scène par Manuel Diaz, direction artistique Nicolas Luboz, écriture collective Sara Charrier, Nicolas Luboz, Manuel Diaz

vendredi 21 février 2025

et au bout du chemin (13)

 

pas de Prairie du Petit Pont, la barrière est fermée, le petit troupeau file bon train, une voiture a su les dépasser, elles se sont sagement rangées sur le côté, sûrement quelqu’un du coin, d’autres au contraire piétinent et il faut courir et faire mine de les ranger ou pire encore s’impatientent klaxonnent et les font galoper au-devant, des coups à perdre le lit, pas grand monde heureusement, bien  embêtant quand même, bientôt le petit chemin à droite puis à gauche la Grande Prairie, elles savent, la barrière est ouverte

mercredi 19 février 2025

Petites choses (97) qui rendent nostalgique

 

dans le sous-bois, comme échappées du temps jadis, la frimousse de petites jonquilles, se revoir à la saison le cœur battant, s’écarter de la route, si le voisin nous surprenait, de ce côté de l’eau c’était à lui, se pencher tout de même, et vite vite les cueillir, de la sève sur les mains, c’était gluant, les essuyer sur le tablier, reprendre le chemin, encore un bout après le Petit Pont, Mademoiselle se tiendrait au portail, lui tendre le bouquet, son sourire, elle choisirait un vase, les arrangerait joliment, du soleil dans la grande salle de la classe unique, aujourd’hui les laisser là, fleurs sur un souvenir. 

mardi 18 février 2025

Vieillir (68)

Quatre-vingts ans, ne pas vivre seul plus longtemps, en avant pour le site de rencontre Tinder, enfin une qui semble cocher toutes les cases, la voir, élégante, cultivée, du goût pour les sorties culturelles, les voyages, le restaurant… très bien oui mais non, recalée, Pas question de s’embarquer avec une vieille femme, elle a trois ans de plus que lui. 

lundi 17 février 2025

Petites choses (96) qui amusent

Elles s’apprêtent à sortir, toutes deux d’alertes septuagénaires, l’une T’as pensé au portable ? l’autre, fébrile, retournant aussitôt ses poches puis le brandissant soulagée Maintenant, je fais comme les jeunes, je le mets dans la poche arrière du jean, sauf que je m’y fais pas l’air piteux  j’oublie La première,  goguenarde T’apprendras, t’as le temps ! elles rient

dimanche 16 février 2025

Lu et vu (135)

 Lu

Longue sécheresse de Cynan Jones

D’ici là de John Berger 

Trois Récits L’Apprentissage Le Bain Le Voyage à La Haye de Jean-Luc Lagarce 

L’apprentissage (p 26)

L’Apprentissage « Je m'accommode, je fais le bravache, je triche. Je suis vivant puisque à nouveau je fais semblant. » (p 26)


Traversée de Marie-Hélène Lafon 


p 35 (dernière page)

« La géographie est au sens premier du terme une écriture de la terre, on ne saurait mieux dire, ça m'écrase d'évidence ; l'immuable géographie de mes livres dessine un pays archaïque, un pays haut, pelu, bourru, violemment doux, ardemment rogue, perdu et retrouvé toujours, quitté et lancinant. Des hommes et des femmes, et quelques enfants, y vivent, y travaillent, ils habitent dans des maisons qui font corps autour d'eux, les bêtes sont nombreuses et vivaces, les apprivoisées et les autres ; on s'enfoncerait là, dans la chair des choses et des cantons minuscules. Si j'osais, si j'osais vraiment, si j'avais moins de peur et davantage de force, on ne passerait pas par les histoires, le roman la nouvelle, on n'aurait pas besoin de ces détours et méandres charnus, on ne raconterait rien et le blanc monterait sur la page jusqu'à la noyer de silence. On ferait ça, on serait à l'os de l'étymologie, dans le poème des choses nues et révélées, le vent, les arbres, le ciel, les nuages, la rivière, les odeurs, le feu, la nuit, les saisons. Il s'agirait de restituer un monde, de le donner à voir, mais aussi à entendre, écouter, deviner, humer, flairer, sentir, goûter, toucher, embrasser, à pleins bras, de toute sa peau, page à page, pas à pas, comme on marche, et ma place serait là, enfoncée dans les pays et dans la rumination lente du verbe.» (p 35, dernière page)


Vu


Spectacle 


Les Fausses Confidences mise en scène d’Alain Françon 


Silence, on double spectacle d’improvisation avec Benjamin Ardolade - adaptation, mise en scène, jeu,  Pierre Poitier, Léo Lebahurlet et Johanne Teste


vendredi 14 février 2025

Famille (18) du côté des mères

sûr, elle ferait tout pour vous attirer chez elle, une mise en garde, la leçon était répétée, on savait, dès qu’elle voulait des nouvelles c’était comme ça, alors un biscuit, un bonbon, un peu de chaud par temps d’hiver, refuser, ne pas rentrer, ne pas dire, ne pas répondre, parce que tirer les vers du nez et se répandre, sa spécialité à la voisine, oui, on savait, elle insistait encore au-dehors, ils n’ont pas besoin de savoir, sentiment de terrain miné,  son haussement d’épaules, un rire convulsif, elle concluait Chez nous, c’est pire que le KGB le rire s’effritait, c’était là, une douleur tue, une douleur enfouie

jeudi 13 février 2025

Tu sais ????


photo Simone C. 

pas moins de quatre points d’interrogation pour accompagner la photo ci-dessus, une maison coiffée croirait-on  des clochers de l’église Saint-Jacques. Plongé à plusieurs reprises vers le Hédas en prenant à gauche dans la rue Serviez mais rien remarqué. Elle si, l’œil toujours affuté. La deviner amusée par cette facétie de la perspective, arrêtée, le portable et vite partager. Elle,  Mademoiselle, l’institutrice, la toujours frêle et vivace Mademoiselle. Née en 40. Toute une vie, celle qui montre.. 

mardi 11 février 2025

Pau, un soudain avant-goût de printemps

 


son château dans l’azur du jour


le  bien nommé boulevard des Pyrénées, à l’horizon cimes encore enneigées,


 
square Aragon, le premier magnolia en fleur 


les autres suivront, entrée du parc du château, devant la Médiathèque, parc Beaumont…


guetter

dimanche 9 février 2025

Lu et vu (127)

 Vu

Exposición Espacio y tiempo.La escultura en la Colección ABANCA. en ACoruña. Galice


https://www.afundacion.org/es/agenda/evento/tiempo-y-espacio.-la-escultura-en-la-coleccin-abanca

Lu et vu (135)

 Lu

Sofia Pétrovna de Lydia Tchoukovskaïa

Déplace le ciel de Leslie Kaplan (théâtre)

Guerre et pluie de Velibor Čolić

Beloved de Toni Morrison

Vu

Cinéma

Le roman de Jim des frères Larrieu 

La Noire de… de Ousmane Sembène

Soundtrack to a Coup d’Etat de Johan Grimonprez

Spectacle 

Close up de Noé Soulier

vendredi 7 février 2025

petites choses (95) qui attristent

gare d’Hendaye, salle d’attente, assis sur un des bancs, gros sac et grosse valise à ses pieds, visage exténué, il fait mine de se lever, une grande bringue efflanquée fonce sur lui Ça fait déjà deux fois que je vous le dis, on laisse pas ses affaires sans surveillance, on a des consignes, c’est la loi, les WC ? je veux rien savoir, vous les prenez avec vous, puis à la cantonade ça parle pas français, ça parle pas espagnol, ça parle rien le mot rien résonne comme un crachatl’homme se lève avec peine, traîne ses bagages, elle s’éloigne à grands pas, disparaît

mercredi 5 février 2025

mardi 4 février 2025

petites choses qui (94) rendent joyeux

la Poste, une employée met soigneusement de côté et de façon bien visible au-dessus d’un guichet une canne oubliée La deuxième dans la semaine, on arrive avec et on l’abandonne en partant, pas qu’à Lourdes les miracles, ici aussi  des rires, un autre levant le nez de son travail et comme s’il saluait le prêtre en soutane qui vient de sortir, avec toute la componction requise Merci mon père, nouvelle salve de rires

lundi 3 février 2025

de la signalétique

 

Biarritz, photo B. L. 

pour l’urbaniste ou aménageur d’espaces publics, un énigmatique « fin de zone de rencontre » se distinguer de « centre piéton », trop commun, traduire en basque on a oublié, le basque on a oublié, l’élégante cité balnéaire joue pourtant à fond la carte de l’identité, et qu’entendre de l’ensemble de pictogrammes sur le même panneau, interdit jusqu’à cette limite de marcher, de faire du vélo, d’aller à plus de 20 kms heures, de prendre sa voiture, drôle d’endroit pour une rencontre, 

dans le dos, une volée de marches et en contrebas, l’Océan, il en a vu d’autres

vu plus tard, à Saint-Palais, Donapale, gros bourg de l’intérieur, en version bilingue 



dimanche 2 février 2025

Lu et vu (134)

Lu

La Marche de l’océan de Yannis Ritsos

Mère absolument de Ketty Rouf

Monstres de Frédéric Richard

 Vu

dans le cadre du Fipadoc à Biarritz 

Joan Mallwitz-Momentum de Günter Atteln

Une famille de Christine Angot

Erik Satie, entre les notes de Gregory Monro

L’homme aux mille visages de Sonia Kronlund

Je ne haïrai point - un médecin de Gaza sur les chemins de la paix de Tal Barda

Orlando - une vie de compositeur à la Renaissance de Joachim Thôme

Un pays de papier de Marion Boé

Bonnes terres de Vladimir Perović

Qui a peur de Nathan Law ? de Joe Piscatella

Soudan, souviens-toi de Hind Meddeb

Exposition 

Fragments de réalité de Guillaume Fauveau au DIDAM de Bayonne