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mardi 30 novembre 2010

il a plu,

de la boue,
une vache est passée, une trace fait signe

lundi 29 novembre 2010

le sang goutte encore

dimanche 28 novembre 2010

billet 400,

Naissance



je comptais marquer une pause, mais dates, anniversaires et commémorations en tous genres n'ont jamais été mon fort, alors le 400 c'était il y a quelques jours et distraite, je l'ai laissé filer.

Désir pourtant d'exprimer mon étonnement, je n'imaginais pas que je m'obstinerais ainsi, accumulation de riens, répétitions et à mon tour "Porter témoignage, lutter contre le néant qui nous balaiera", pas moins, que c'était noble ! je grince un peu, pourtant c'était ça mon idée mais bien sûr toujours autre chose qui se joue. Un rendez-vous avec la surprise de ce qui sera posé peut-être.

Désir aussi d'exprimer ma gratitude à François Bon et son Petit Journal, une fenêtre généreusement ouverte, des mois avant d'y risquer quelques mots sibyllins, puis toujours via Tiers livre, rencontre de Bernard G, site Chambre 315, qu'est devenu le beau texte Trois livres qui m'avait alors émue ?

Patient, il saura m'encourager :

31/08/08 la chambre 315 est le havre pour quelque temps encore, rien qui presse (...)
pour le blog, ai eu même hésitation (j'ai souri, je m'en souviens, de cette humilité) : mais, savez-vous, cela vient "en marchant" - on commence, on essaye, et le matériau s'accumule de lui-même - et il n'est pas forcément dévoilement
20/09/08 mais pourquoi fichtre ne bloguez-vous pas ? on aurait plaisir à vous suivre... et la situation serait plus symétrique!

et celui-ci, le dernier "on sent la transition venir"...
21/09/10 pas d'inquiétude pour le chemin, c'est juste qu'il est perpendiculaire à la rivière... ensuite on suit les champs, mais un sentier accompagne l'eau - le vent était plus froid aujourd'hui, on sent la transition venir

achat d'un petit appareil photo numérique (mon premier appareil photo !), manie inoffensive et quête passionnée, ne surtout rien entreprendre à l'heure où les jours raccourcissent, donc quelques mois encore, et le 15 mars 2009, à mon tour de goûter à la "fosse à bitume"... quand tout le monde migre vers Face Book !

Enfin dire aussi ma surprise émerveillée, incroyable ! dans l'immensité de la toile, des lecteurs, une poignée de lecteurs m'ont  trouvée.

Des humains, d'autres humains, une vraie douceur.

samedi 27 novembre 2010

beth ceu de Pau

 Première goutte de pluie, ou est-ce de la neige, du grésil, un vent froid, pas de doute c'est l'hiver, tentée de faire demi-tour  mais une telle lumière, sommets qui s'embrasent, le reste noyé d'ombre... continuer sur le Boulevard, au bout, la grille du château,  le parc. Moment où rentrer ou continuer revient au même.

Paysages avec figures absentes Philippe Jaccottet
"Il faudrait parler plutôt parler d'un poudroiement de feu, d'une ouverture et aussi d'une ascension, d'une transfiguration, frôlant ainsi sans cesse des idées religieuses, quand les frôler seulement est déjà trop ; car c'est cela, et c'est toujours autre chose encore. Car ce sont les choses qui sont telles, terre et ciel, nuées, sillons, broussailles, étoiles ; ce sont les choses seules qui se transfigurent, n'étant absolument pas des symboles, étant le monde où l'on respire, où l'on meurt quand le souffle n'en peut plus".

vendredi 26 novembre 2010

Enfant d'enfants de l'après guerre.

"Mon mari a toujours peur de manquer alors quand il fait les courses je suis obligée de lui faire la liste de ce qu'il ne doit pas acheter, sucre, café, pâtes..."
Souvenirs de buffets où les paquets de sucre en morceaux occupaient une pleine étagère, où l'on rendait visite à la famille paketa ekin (avec le paquet), un paquet de café, un paquet de sucre et une plaque de chocolat, parfois une bouteille de Dubonnet ou de Cinzanno, puis on soupesait le tout, ne pas gêner en en faisant trop mais ne pas avoir l'air près de ses sous ou dans le besoin non plus, on hésitait encore, réfléchissait Et eux qu'avaient-ils apporté quand ils étaient venus ? on cherchait encore, enlevait l'un, ajoutait l'autre, un subtil équilibre. Les fleurs ou le gâteau-de-chez-le-pâtissier, c'était venu plus tard. Comme l'idée même d'avoir des amis. Jusque là on avait eu les voisins et la famille.

jeudi 25 novembre 2010

mercredi 24 novembre 2010

on lui rendait parfois visite,

il marmonnait "Kafé xorta bat ? Un peu de café ?" puis  il s'empressait, petite casserole émaillée, tasses ébréchés, coup de torchon sur la toile cirée, la conversation s'étiolait, son chien, sa radio et tant de solitude, monosyllabes, on remontait en voiture "Izan pixkorPortez-vous bien, c'était quand la dernière fois

mardi 23 novembre 2010

l'ancienne étable,


on ne détruit pas, on garde, ça peut toujours servir,
 67, nouvelle étable extension de la précédente, du semi-lisier,
fin des années 80, encore une étable, un autre bâtiment, stabulation libre, elles portent des bottes.

lundi 22 novembre 2010

réparer les filets
bien se couvrir, il ne fait pas si chaud "aire mehe bat", se caler le dos,

chausser les lunettes et au travail
Lekeitio
 d'autres regardent.

samedi 20 novembre 2010

la mâchoire claque, une déflagration déchire les tympans,  état des lieux, la langue va et vient, s'applique et se désole, telle un copeau sous la hache, la molaire a sauté, cette perte, un dard qui éveille, nouvel état des lieux, tout est là, soulagement, pour combien de temps, dormir, plus question.

vendredi 19 novembre 2010


combien de temps

jeudi 18 novembre 2010

vieillir

Cent quatre ans. Il conduit une petite voiture et vit seul chez lui. Un de ses enfants "Nous, on nous demande jamais comment on va."

mercredi 17 novembre 2010

Clichés et marronniers de saison,
accumuler des images, alors que, une feuille, une simple feuille "emportée par le vent", des nuages, là-bas... là-bas... oui, l'automne.

mardi 16 novembre 2010

Gare de Zumaia
Dimanche, l'église est ouverte, grimper quelques marches et surplomber la nef, assemblée de fidèles, ceux qui sont là connaissent, chants repris en choeur, Gure Aita, le Notre Père, le texte en basque s'affiche pourtant en hauteur sur le mur à droite de l'autel, personne ne lève les yeux, messe en karaoke.

lundi 15 novembre 2010

Le boulevard, encore un peu la nuit, au bout le château. Le portail est ouvert, sourire et poignée de mains. "Goizean gorri, atsean euri... matin rouge, soir pluie", son murmure "Je crois qu'on dit ça partout... " reprise, même rythme, une langue chantante, "Je ne vous l'avais pas dit, je suis Sicilien.." nuit de garde qui s'achève, un long rêve éveillé se déplie, "je suis arrivé ici, j'avais cinq ans... j'y suis retourné à douze, plongée somnambulique, mon père, mon oncle... une expédition... ma mère était encore là... trois jours ça nous a pris... on avait chargé les deux voitures", images, blancs et silences. Puis un chuchotis. La pluie.

dimanche 14 novembre 2010

Toujours en travers du sentier. 
Offerte.
Déhanchement léger,
une invite,
effeuillez la marguerite

samedi 13 novembre 2010

Les arbres

parc du château

entre septembre et décembre 1907

Car nous sommes comme les troncs d’arbre dans la neige. Apparemment ils sont posés là, bien lisses, et l’on devrait pouvoir les écarter en donnant juste une chiquenaude. Non, on ne peut pas, car ils sont fermement rattachés au sol. Mais regarde, même ça est apparence.
© Franz Kafka _ 13 novembre 2010        
vu et lu (merci) dans Oeuvres ouvertes

... à la réflexion, l'image aucun intérêt, pire peut-être, un parasite.
pourtant tels quels ces troncs d'arbres j'ai aimé les regarder. Ne reste que celui qui est couché. Leur composition en volume dans le sous-bois du parc du château, un désordre... alors un jour embarqués !
Novembre 2008 affiche l'ordinateur, je venais d'acheter le premier appareil photo de ma vie, encouragée par Bernard G , son site Chambre 315, de bien beaux souvenirs de lecture, Trois livres par exemple.

vendredi 12 novembre 2010

Foi de médecin

C'était mon premier, ses yeux s'embuent, visage froissé par le temps j'étais si jeune... vingt-deux ans à peine... un éclair, un visage d'ingénue éblouie déchire l'autre, j'ai demandé au docteur sa voix, un chuchotis, un balbutiement, la voilà remontée si loin Il était vraiment tout dans mon ventre ? mais  elle se reprend, sa voix se fait plus ferme j'entends encore la réponse, Oui, madame, il était entièrement dans votre ventre mais je vous préviens, mais toute à la maîtrise de son récit, elle ménage une pause et c'est la chute, maintenant, vous l'aurez tout le temps sur le dos.

jeudi 11 novembre 2010

maison (1)

 
réparer peu à peu, Ah ! je te dis y en a qui font avec peu, d'abord ils ont construit eta orai etxe sortzea (et maintenant la maison natale), sûr, y-z-ont pas tous fait des études ceux qui réussissent... 
ouvrir le portillon
 derrière le muret, charrue bientôt peinte en noir pour la pelouse, 
et sur le sable, un piège, peut-être à rats

mercredi 10 novembre 2010

Elles regardent, il se détourne, leur curiosité, sa superbe, un mâle.

mardi 9 novembre 2010

A la volée, essai

Hendaye

un jour qui s'achève, un pays qui finit, une vie qui décline, mélancolie des frontières
puis descendre de voiture, s'appliquer, trop tard, la lumière s'est enfuie, au loin Fontarrabie, ailleurs déjà.

lundi 8 novembre 2010

dimanche 7 novembre 2010

 

Emportez-moi, extrait de "L'espace du dedans" (1929) 

(cité aussi par Soluto deux trois jours plus tôt, bien pour ça que ce poème me trottait par la tête avec autant d'insistance !)

Emportez-moi dans une caravelle,
Dans une vieille et douce caravelle,
Dans l'étrave, ou si l'on veut, dans l'écume,
Et perdez-moi, au loin, au loin.

Dans l'attelage d'un autre âge.
Dans le velours trompeur de la neige.
Dans l'haleine de quelques chiens réunis.
Dans la troupe exténuée des feuilles mortes.

Emportez-moi sans me briser, dans les baisers,
Dans les poitrines qui se soulèvent et respirent,
Sur les tapis des paumes et leur sourire,
Dans les corridors des os longs et des articulations.

Emportez-moi, ou plutôt enfouissez-moi. 

samedi 6 novembre 2010

Marché, brouhaha habituel. Nouvelles de la famille Oui, le petit de l'aînée, depuis qu'il voit une orthophoniste, ça va mieux. D'après moi Elle réfléchit, ce qu'il a elle hésite, réfléchit encore et d'une traite c'est qu'on l'a pas assez parlé.

vendredi 5 novembre 2010

on marche la tête ailleurs puis si peu console

jeudi 4 novembre 2010

Punition "Finalement, je crois que j'ai beaucoup d'efforts à faire"

 A l'ère de l'auto-évaluation, sûrement un "Réfléchis en quinze lignes à ta conduite, note tout ce que tu dois améliorer, c'est un contrat... " feuille oubliée près d'une table "En classe je dois respecter des lois : (...) et surtout je dois écouter même c'est difficile de rester attentif (...) finalement je crois que j'ai beaucoup d'effort à faire." Quatre carreaux de marge, trop râlera le prof  mais toujours ça de gagné. Épuisantes quinze lignes.

Profil

Fin 2004, premier ordinateur, peu après, sorte de perfusion, lecture quotidienne de Tumulte sur tierslivre.net. Novembre 2008, achat de mon premier appareil photo, un Nikon S210 et dernière passion en date. Appareil remplacé début juillet 2010 par un petit Panasonic Lumix, puis à nouveau par un Nikon.

mercredi 3 novembre 2010

Deux hommes penchés vers une tombe, la mère de l'un, la tante de l'autre. Crâner encore et toujours. Pour qu'on se souvienne de toi, t'as qu'à laisser des dettes. Ils s'éloignent et leurs bons rires se perdent. Direction le bistrot de la place. Tant qu'il en reste un.

mardi 2 novembre 2010

Ils sondent le sol de la cour. Des outils sophistiqués "une fortune". Fierté.
 A côté, tableau de liège et relevés "C'est pratique, on aime bien aussi."