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mercredi 10 septembre 2025

Petites choses (146) absurdes et dérisoires

 


à la fenêtre, délicate, vibrant au moindre souffle, une brindille en suspension, le travail obscur et obstiné d’une araignée 


lundi 8 septembre 2025

Petites choses en cascade qui (142) réchauffent le cœur

s’arrêter pour prendre le pain dans la boulangerie d’un gros village de Basse-Navarre, le croiser, se reconnaître, en boomerang les années fac, prendre le temps d’un café, des jeunes gens à la peau noire le saluent de loin, Ils m’appellent tonton, je donne des cours, je m’occupe de l’accueil des migrants, du foot aussi, avec Christine [son épouse] à nous deux on doit être dans douze associations au moins, on lèverait bien le pied mais y a pas de relève, ça se peut que sans se rendre compte on verrouille, comment ils arrivent ici, c’est compliqué leurs chemins, une petite vingtaine maxi, le logement, le collège, l’apprentissage, on essaie de les accompagner, de leur trouver de bons patrons, par exemple le boulanger d’à côté, là, un gars super en a formé un et quand il a pris sa retraite, dur, celui qui a racheté a voulu tout changer, les recettes, tout,  et il a tout planté, un militaire, raciste, c’est fermé maintenant, et notre jeune gars, il est né au Sénégal en a profité pour se lancer, il s’est installé à son compte à trente kilomètres d’ici, il cartonne, il a même trois ou quatre ouvriers, s’y arrêter au retour, l’employée J’ai trente-un ans et j’en ai fait des places, un comme lui, je sais pas si je pourrai le quitter un jour, respectueux, généreux, humble… elle poursuivrait mais une queue se forme, s’asseoir le temps d’un chocolat, profiter d’un creux Oui, il prend des apprentis, il forme un jeune Malien en ce moment

dimanche 7 septembre 2025

Lu et vu (163)

 Lu

Le ministère du bonheur suprême de Arundhati Roy

Tes pas dans l’escalier d’Antonio Muñoz Molina

Le tabac Tresniek de Robert Seethaler

Les chemins de la liberté de Lisa Wingate

Vu 

Cinéma

La femme qui en savait trop de Nader Saeivar 

exposition 

Bayonne, au Didam

PLANTU-RÉZA, regards sur le monde

vendredi 5 septembre 2025

Conversation (45)

funiculaire, personne en ce matin banal d’autonome, où sont-ils donc, puis un petit groupe circonspect, deux homes une femme, l’un C’est sécurisé au moins, elle Parce qu’à Lisbonne c’est quand même un beau drame 

jeudi 4 septembre 2025

plantes vertes

 

elle aimait les grandes fougères des sous-bois, rêvait d’en transplanter une au pied de l’escalier, des virées avec la pioche, se désolait Rien à faire, ça veut pas prendre, depuis peu sur le balcon, en voici une, vert tendre, venue d’on ne sait où, elle se déploie, un oiseau sans doute

mercredi 3 septembre 2025

conversation (44)

 sortir de la gare et clac ! la grille du funiculaire se ferme sous votre nez. Pas de chance ! s’apprêter à attendre quelques minutes. Déjà dans sa cabine le jeune préposé redescend la volée de marches et vous fait passer. À votre incrédule Pour moi, vraiment ? lui, malicieux Vous travaillez bien dans les bureaux à la mairie ? rire ensemble

lundi 1 septembre 2025

ombre et lumière (11)

à cache-cache, il y est, il n’y est plus, un visage vraiment ? un souffle de vent, le sous-bois et ses présences