Pau, 29 avril |
Croire connaître sa ville, être passée à sa hauteur x fois sans un regard et s’étonner enfin de cette petite voie sans issue,
Pau, 20 mai |
la voir changer, l’embrasser désormais du regard.
se garer au ras de l'épicerie portugaise d'alors et pas une mince affaire, réussir à coincer l'arbuste dans la voiture, la vendeuse Oui, c'était bien un citronnier, elle s'en portait garante ! l’offrir fièrement, elle avait souri, mais où le mettre ? pourquoi pas la petite pente au soleil, parmi d'autres fruitiers, entre l'ombre du grand noyer stérile et la niche du chien de chasse, ainsi fut fait, et il avait fleuri, parfumé l'air alentour, développé des épines griffues, de fruits point, un yuzzu peut-être et puis l'hiver où elle avait chuté, un brusque coup de froid l'avait fauché aussi, passer auprès de lui quelques semaines plus tard, un émerveillement, trois toutes petites pousses à son tronc, signes, songer aux deux sœurs, plongeon en enfance, pensée magique, ils allaient survivre, elle s'était relevée un peu, de longues années pour prendre congé, il y a peu, de passage là-bas Ah ! tu sais, il a dit qu'on allait l'arracher, il donne rien de toute façon
Lu
Et du ciel tombèrent trois pommes de Narinai Abgaryan
Assommons les pauvres ! de Shumona Sinha
Vu
Cinéma
La quietud en la tormenta de Alberto Gastesi
Lecture à voix haute
des extraits de Le Mage du Kremlin de Giuliano da Empoli lu par Thibault de Montalembert
6h1/2, alors que vous allez courir par les chemins, ils, les travailleurs, sont accoudés au comptoir,
passer par le café avant le chantier les champs, retrouver d’autres hommes,
des kilomètres plus tard, ces chaussures comme une seconde peau, des pantoufles et les voilà qui lâchent, même endroit pour chacune, un petit trou, une couture se déchire, se résigner à un nouvel achat, auparavant, sans grand espoir, les montrer au cordonnier, un magicien, c’est vrai Je vais voir ce que je peux faire, trois jours plus tard, il est content de son travail, regarder ensemble, des pièces de la bonne couleur, à l’intérieur, à l’extérieur, de la colle, coudre, pas facile il dit de trouver la bonne aiguille et d’aller de l’autre côté,
Lu
Voyager de Russel Banks
Deux vies d'Emanuele Trevi
Respire de Joyce Carol Oates
Vu
L'Amitié d'Alain Cavalier
Après le repas à l’arrivée, tard dans l’après-midi,
une promenade dans la ville, pousser la porte du bar à côté de l’auberge, un caldo bien chaud, oui, ce serait bien, pas de caldo, votre mine déconfite, le patron est désolé,
mais inspiration subite, il va vous faire goûter quelque chose, quelque chose de précieux, et quelques instants plus tard, posés devant vous, offert, un caldo de caracoles, déglutir
des voitures qui tournent, du bruit, un circuit dans la ville, de petits chapiteaux sur la place à côté, on boit, on mange, c'est gai, c'est la fête, la fête c'est bien, on passe au large, au matin à l'heure de sortir, rez-de-chaussée de l'immeuble, l'entrée un renfoncement abrité et discret, l'odeur que ça laisse et qui étreint quand il fait chaud, sérieux les hommes faudrait voir à évoluer, pas une excuse l'alcool qui désinhibe, une fois encore, ils ont pissé dans l'entrée
Deux personnes devant vous. De quoi a-t-elle été opérée ? Elle s’attarde, grand geste à l’appui, Tu comprends, j’ai perdu de l’amplitude du bras,avec mon métier coiffeuse, comment tu veux que je reprenne? j’en ai au moins pour un mois. Fais passer la dame. J’ai le temps. Le boulanger, tenue de mitron, derrière la caisse, bon visage rond. La dame. Alors ces vacances aux Canaries ? T’as eu du soleil on dirait, ça, t’as bien fait de partir, nous, ce qu’on s’est pris comme flotte, tu me donnes une tradition ? une mitraillette, elle parle sans reprendre son souffle, il opine, relance à peine et sinon, t’es ouvert le jeudi de l’Ascencion ? que le matin ? les vacances ça s’apprécie que si on travaille après. Elle sort. Et pour vous ce sera ?
devant à la caisse, un vieil homme frêle tassé sur son caddie, bras tendu vers un bouquet de persil J'en ai trop là, vous pouvez pas m'en donner un peu moins ? Le caissier Ah ! ça vous en fait pour les voisins, Le vieil homme Et même pour tout l'immeuble ! Ils rient. Deux brins de persil offerts.
Lu
L'autre nom du bonheur était français de Shumona Sinha
On n'est pas là pour disparaître d'Olivia Rosenthal
Vu
Films
Birds of America de Jacques Lœuille
Burning days d'Emin Alper
War Pony de Gina Gammell et Riley Keough
Spectacle
Contes et légendes de Joël Pommerat
Un couple à quelques pas devant dans le sous-bois. Aidé d’un long bâton, courbé, il fourrage dans les feuillages et sous les pierres. Lui Je vais revenir avec mon détecteur à métaux, pareil y a de l’or ici. Elle, espoir dans la voix Tu crois ? confiance aussi. Les épouses parfois.
Santa-Cruz, 28 mars, vers 9h1/2 |
Villanueva de Algaidas, 24 mars, 6h1/4 |
6h1/4, de la lumière, le café devrait ouvrir, elle est apparue devant la porte, puis a disparu dans la cuisine, une soudaine impatience, 30 degrés dans la journée, s'élancer donc, mais les nuits sont fraîches, 7, 8 degrés pas plus, un cafe con leche dans un bar plus bas, zut ! pas de tostada con aceite et una bollería non, pasq de bolleria,
tant pis, on attendra bien 10 kms, le prochain village,
Cuevas Bajas, 24 mars 23 |
Lu
Miracle à la Combe aux Aspics d'Ante Tomić
Vu
Ciné
20 000 espèces d'abeilles d' Estibaliz Urresola Solaguren
spectacle
(La bande à) Laura mis en scène par Gaëlle Bourges