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vendredi 27 mars 2015
jeudi 26 mars 2015
Au nom de la terre (2) : "On arrive à la fin, c'est-à-dire au moment où l'emballage devient déficient ..."
Au nom de la terre Vergilio Ferreira
XIV
Et maintenant ma chérie, je crois avoir le droit de me plaindre un peu. Pas du corps, je laisse cela pour plus tard. Théo est pressé de me dire des choses avant qu'on ne m'enlève ma jambe. Me plaindre de la vie, me plaindre de. On arrive à la fin, c'est-à-dire au moment où l'emballage devient déficient et où il n'y a plus guère d'avenirs alors on s'assoit. Je suis assis. Je regarde autour de moi, d'avant en arrière, car il n'y a plus d'avant vers lequel regarder. Je trouve cela parfaitement stupide, qu'en penses-tu ? Pas le souvenir, car pour ce qui est de me souvenir, je me souviens. C'est une façon assez pratique de recommencer à vivre. Des choses se sont produites, on les fait se produire de nouveau. Surtout ce qui a valu la peine et nous a mis un peu de contentement dans l'âme. Purifier les choses des désagréments qui les accompagnent. Ou se souvenir d'eux aussi mais les envelopper d'une absolution vaguement tendre. Un jour j'ai pensé : quand Dieu s'est mis en tête de créer tout ça pour s'amuser, il a su employer le mot juste. Alors je me dis qu'il doit y avoir un mot sacré pour tout, il s'agit simplement de savoir où le trouver. Même ce qui est ennuyeux ou laid ou pourri, si on connaissait le mot juste deviendrait beau également. Il fait nuit le foyer est complètement silencieux c'est un choc pour moi. On a toujours en soi des tas de choses qui voudraient parler et avec le bruit c'est impossible.
mardi 24 mars 2015
dimanche (21) : hauteurs d'Isturitz, les vautours
paysage noyé de pluie,
on hésite à sortir de voiture,
mais ils sont là,
veilleurs immobiles,
la portière claque,
un frémissement, une hésitation,
les voilà qui s'éloignent
et disparaissent dans le creux des collines
Libellés :
Isturitz,
Pays Basque intérieur,
troupeaux manech,
vautours
jeudi 19 mars 2015
en classe
grave, l'application des jeunes gens, un bon sourire "madame, vous êtes ravissante", bruit de fond habituel, il répète, oui c'était bien ça, "ravissante", un autre fondant sur lui "Ravissante ? mais ça va pas toi, t'es vraiment perché !"
mardi 17 mars 2015
dimanche 15 mars 2015
Ronde (12) : jeu (x)
La ronde est un échange périodique de blog à blog sous forme de boucle,
mis en ligne le 15 du mois. Le premier écrit chez le deuxième, qui écrit
chez le troisième et ainsi de suite.
Sur le thème du (des) jeu (x) j'ai le plaisir aujourd'hui d'accueillir Céline
tandis que je me décale vers Guy
Les participants de la ronde évoluent aujourd'hui dans le sens suivant :
Sur le thème du (des) jeu (x) j'ai le plaisir aujourd'hui d'accueillir Céline
Tant qu'il y a jeu
Je joue
J’ai joué
Enjouée
En joue,
Le temps se joue de moi.
Je brûle ou j’ai froid ?
La flamme joue avec le feu
Entre l’inspire
Et l’expire,
L’apnée
Sans voix,
Fait des colliers de mots
J’univers imaginaire,
Unie aux vers,
Aux hymne originaires.
Côté face
je joue des maracasses,
Côté pile
J’en-file un tricot d’îles.
Le jeu se joue de moi.
Les dés sont jetés,
Déjouée
La roue aux vents,
Chance girouette.
Flou en jeu
Ou hasardeux ?
Reste une pirouette
Au sérieux élans
Tant qu’il y a jeu
On survit en croisant les doigts
Et pour déjouer le sort
Les participants de la ronde évoluent aujourd'hui dans le sens suivant :
Dominique Boudou
chez Jean-Pierre Boureux
chez Céline Gouel
chez Élise
chez Guy Deflaux
chez quotiriens
chez Hélène Verdier
chez Noël Bernard
chez Dominique Autrou
chez le promeneur
chez Dominique Boudou... etc.
mercredi 11 mars 2015
dits / erranak
Azkarrari, azkar gisa heldu
Au costaud, survient du costaud (maladie)
Au costaud, survient du costaud (maladie)
***
Hurreneko eltzia urrez,
Etxerat orduko lurrez
au loin la marmite est en or
sitôt à la maison en terre
mardi 10 mars 2015
lundi 9 mars 2015
samedi 7 mars 2015
dimanche 1 mars 2015
fenêtre (20) : le vieil oncle
vent en rafales, un crachin tenace, comme des écharpes de pluie fines et légères qui s'enroulent et flottent autour du moindre relief, il regarde au-dehors et dans un murmure "euria zaldiz", "la pluie à cheval" Ah ? t'avais jamais entendu ? on dit comme ça quand il fait ce temps.
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