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lundi 20 juin 2011

un printemps exubérant, 
 promesses

samedi 18 juin 2011

A 99 ans, Roger Lassègues est le doyen du SA Monein, par Olivier Clavé (Journal La République des Pyrénées)

Roger Lassègues parcourt attentivement les pages de l'histoire du club où il a joué, dans les années 30. © O. Clavé
A l'heure où le SA Monein fêtera samedi un siècle d'existence, Roger Lassègues, 99 ans le 29 juin, est le plus ancien joueur du club encore vivant. Anecdotes et souvenirs de l'ancien ailier de l'US Monein devenu SAM rugby.
«J'en ai marqué des essais oui ! » : Roger Lassègues, ailier bondissant et membre du XV du SA Monein au début des années 30, a encore de la mémoire. Il est le dernier témoin des premières années d'un club qui a d'ores et déjà marqué l'histoire de Monein et de ses habitants.
Monein, c'est sa ville. Il y est né, il y a grandi et forcément il y a joué au rugby. « J'ai joué une quinzaine d'années au club », explique Roger, aujourd'hui résident de la maison de retraite de Monein. Ce fils de boulanger était destiné à jouer au SAM. « À l'époque, il n'y avait que ceux qui habitaient en centre ville qui jouaient au club. Les gens qui vivaient sur les coteaux étaient trop loin pour venir jouer ».
En compagnie de ses deux frères, Louis, troisième ligne, et Émile, trois-quarts centre, il accompagne les Courrèges, Cassou, et autres Robert Vergez-Pascal, « un arrière de 110 kilos qui avait un coup de pied de mammouth », se souvient le doyen du SAM.
Les douches dans la Baïse
Il joua également avec Romain Guirardel, autre figure emblématique du club. « Il est parti à la disparition de l'US Monein (le club a été obligé de mettre la clef sous la porte pour raisons financières) pour jouer au plus haut niveau à l'époque au FC Oloron », se rappelle Roger. Il permit à Oloron de monter en Nationale, le plus haut niveau de l'époque. « Mais le SAM étant né des cendres de l'USM, Guirardel fit son retour à mes côtés. »
Autre temps, autre rugby. Celui de l'époque était ultra-localisé, au coeur de la vie de la cité moneinchonne. « On descendait au stade pour jouer. On remontait joueurs, adversaires, et même le public, au centre, dans les cafés pour faire la java », raconte Roger Lassègues.
Autre signe des temps qui changent : « Après le match, on allait se doucher directement à la Baïse (la rivière qui passe derrière le terrain) », explique
Au boulot dans la foulée de la 3e mi-temps
Les matchs du dimanche étaient une véritable fête locale. Certains joueurs qui venaient de loin restaient pour le marché prévu le lendemain. « Certains venaient jouer et ne repartaient que le lundi soir ».
À l'époque où il travaillait encore chez son père, les soirées du dimanche soir se prolongeaient. « On jouait l'après-midi, on partait boire un coup, faire la fête toute la soirée, et à minuit je partais travailler à la boulangerie. Et le lendemain matin, on partait faire la tournée du côté de Lasseube ». Roger Lassègues s'installera ensuite à son compte en tant que boulanger du côté de Lacommande. Mais il continuera à jouer au rugby à Monein.
Dans un an, ce Moneinchon trois fois grand père aura le même âge que le club dont il a porté fièrement les couleurs : un siècle. Tout un symbole !

vendredi 17 juin 2011

elle avait évité le matou, s'était aventurée, un piège, fin

jeudi 16 juin 2011

des agneaux pour Noël

on insémine les rouges mardi, d'abord on retire les éponges, c'est comme un tampax bourré d'hormones qu'elles auraient gardé quinze jours, puis on attend un peu et on met les paillettes, 
les vertes, on les a épongées aussi, on leur met le bélier jeudi,
oui, les agneaux devraient naître à partir de la mi-novembre, mais non pas tous, on ne fait ça que pour une centaine de brebis... 
et les bleus, t'as remarqué ? pour elles, le bélier, samedi.

mercredi 15 juin 2011

Blaise Cendrars,  Du Monde entier au cœur du Monde (extrait)

Tu m'as dit si tu m'écris
Ne tape pas tout à la machine
Ajoute une ligne de ta main
Un mot un rien oh pas grand chose
Oui oui oui oui oui oui oui oui
Ma Remington est belle pourtant
Je l'aime beaucoup et travaille bien
Mon écriture est nette est claire
On voit très bien que c'est moi
qui l'ai tapée
Il y a des blancs que je suis seul à savoir faire
Vois donc l’œil qu'à ma page
Pourtant, pour te faire plaisir j'ajoute à l'encre
Deux trois mots
Et une grosse tache d'encre
Pour que tu ne puisses pas les lire.

mardi 14 juin 2011

recycler (3)

 cette glousse, à chaque fois elle me renversait l'eau,
avec la poêle, c'est lourd, je suis tranquille

samedi 11 juin 2011

Fit-il pas mieux que de se plaindre ?

Le Renard et les Raisins
Certain renard gascon, d'autres disent normand,
Mourant presque de faim, vit au haut d'une treille,
            Des raisins mûrs apparemment,
            Et couverts d'une peau vermeille.
Le galand en eut fait volontiers un repas;
            Mais comme il n'y pouvait point atteindre:
«Ils sont trop verts, dit-il, et bons pour des goujats.»
            Fit-il pas mieux que de se plaindre?

vendredi 10 juin 2011

Fenêtre

isoler,
une époque comme ça, on isolait, du froid, du bruit, des autres

jeudi 9 juin 2011

Puces de Vanves, un dimanche matin. Une montagne de buvards. De quelle couleur étaient ceux que distribuait la maîtresse ? Rose, sûr. Bleu aussi peut-être. Et sans publicité. Mais vague souvenir d'un "Duquesne-Purina" pour les devoirs, le soir... souvenir aussi d'avoir rêvé sur les indéchiffrables petits signes violets laissés sur l'envers, une incursion au pays de l"autobiographie des objets"

mercredi 8 juin 2011

prêts, habillés, petit déj', toilette... mais un peu en retard ... ne pas mollir, la petite sur le vélo et en avant, les deux grands courent derrière, elle porte les sacs... au bout l'école... et même pas neuf heures... et chaque jour cette conquête

mardi 7 juin 2011

pause

la lumière du soir, des collines, la maison, la dernière au bout du chemin, sa vigne, le troupeau qui s'égaille, après tout le paysage a-t-il tellement changé... soupir d'aise, sentiment d'immuable... s'attarder à la barrière, et quoi ! pas une haie, la nouvelle étable dans le creux, la maison neuve dans l'ombre de la première, l'ensilage... souvenirs alors de conversations, des aides financières à ceux qui défrichent, comment résister à de telles invites... un tiers de nouvelles terres conquises depuis les années soixante... c'était comment alors

lundi 6 juin 2011

encore une ride, vite,

ravaler,
beauté clonée

samedi 4 juin 2011

manech

on s'observe, se guette,
 un bout de conduite,
puis se séparer, chacun son pré carré,
sur la crête, les grosses lacaunes

jeudi 2 juin 2011

 extrait de Norwich
(...) Rarement l’expression « au détail » ne m’avait paru aussi exacte que sur ces étals ou parmi ces ordures.
Comme dans les natures mortes auxquelles [Winckler] rend explicitement hommage, ses images apparaissent ainsi comme des moments de présent passés, disparus mais livrés tout chauds et saignants sur la page.
Sa composition se lit comme un geste désuet, maniéré, à la fois dépassé et souverain ; un retour à l’âge d’or des temps dits modernes, quand l’artiste, comme le roi en son royaume, imposait son ordre et son désordre, rapprochait sous son pinceau les plus grandes choses des plus viles, les plus distinguées des plus vulgaires, les plus banales des plus saugrenues (...) prenant son temps pour décrire le réel dans son infinie particularité répétant certains motifs, les faisant dialoguer (...) ces derniers semblant parfois entamer leur propre discussion, d’embrasure à embrasure et présider, autant que les chairs mortes, au déniaisement du regard.