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dimanche 29 juin 2025

Lu et vu (154)

Lu

La Symphonie atlantique d’Hubert Haddad

L’enfant dans le taxi de Sylvain Prudhomme 

Vu 

exposition 

sala Kubo Kutxa Fundazioa Donostia, María Cueto, tejer lo efímero : textura, repetición, geometría, circularidad / tisser l’éphémère : texture, répétition, géométrie, circularité 


Sur le site, voir lien ci-dessus, extraits 

Matière, temps, soins 

Les œuvres de María Cueto - dont beaucoup sont réalisées à partir de fibres végétales, de feuilles ou de graines collectées et traitées manuellement - proposent une relation attentive avec la matière. Ses pièces exigent du temps, tant dans leur création que dans leur contemplation, et font appel à une expérience qui relie le tactile au phénoménologique. Il y a dans ses formes une poétique du soin qui s'étend du geste de la collecte à la construction minutieuse de réseaux, de nœuds, de réseaux et de tensions.


Depuis le début de sa carrière, Cueto a travaillé à la limite entre sculpture et 'installation. Cependant, au-delà d'une question de formats, ce qui définit sa pratique est une façon d'être dans le monde attentive aux rythmes de la nature, à la fragilité de la vie, au dialogue entre le corps humain et l'environnement. À une époque marquée par la précipitation et la saturation, son œuvre propose un mode de perception alternatif, une invitation à observer l'invisible, ce qui se transforme lentement.


Poétiques du minuscule 

Dans Tisser l'éphémère, les tissus sont des formes de pensée. Le montage accentue la circularité et le retour, offrant une lecture non linéaire de la production de Cueto. Les répétitions impliquent la variation ; les géométries n'imposent pas d'ordre mais révèlent les modèles cachés dans le quotidien.




Okendo kultur etxea Juan Marsé, denbora hegan doa, baina batzuetan, pausatzen da le temps vole mais parfois se pose



« Je suis un peintre du XIX ème qui vit au XXI ème, avec les outils du XXI ème »



Pendant l'été 2000, l'artiste plastique et poète Jesús María Cormán donne vie à un personnage littéraire dont le métier est de peindre : son nom est Jesús Mansé. Contrairement à Cormán, dont les  travaux ont toujours été sous le signe des langages de l'abstraction, Jesús Mansé a cultivé au cours de ses vingt-cinq ans d'existence un aménagement paysager réaliste au regard mélancolique qui rappelle, dans certains cas, les peintres de la période romantique.


L'exposition de Jesús Mansé que nous présentons ici, porte le titre d’un un vers du poète lui-même Cormán - Le temps s’envole mais, parfois, il se pose - recueille un large échantillon, principalement de son travail de 2022 à aujourd'hui, où il réfléchit sur la fugacité du temps, et les traces que son passage laisse sur ce que nous savons et sur ce que nous sommes.


détails



samedi 28 juin 2025

par les sous-bois (13)

 


hêtre ?

déesse au bord de la rivière, 

venir se poser là parfois, 

goûter à la fraîcheur de son ombre, 


puiser à sa force placide, 


les racines courent s’enfoncent et ressortent, 

elles s’accrochent vaille que vaille

une géographie de dessine 

résister, 

beauté de cette obstination. 


photos B. L.


vendredi 27 juin 2025

Petites choses qui (109) piquent

pot d’adieu, elle quitte le métier, la région, des retraités parmi d’anciens collègues toujours en exercice, il fonce sur vous, beau, toujours affable, le rêve de prof capable de captiver toute une bande de quatrièmes ou de troisièmes,  redouté aussi, ses Je lui ai balancé un skud sont célèbres, un skud, son expression, des nouvelles de ses fils, d’anciens élèves Bien sûr qu’ils se souviennent de toi, ce que Julien [l’ainé] a pu nous a faire marrer en t’imitant à la maison, vous revient alors son des années plus tôt Il t’aimait beaucoup mais, un temps, il faut que je te dise, regard bleu acier, la voix se fait murmure, il a préféré Jean-Marc.

jeudi 26 juin 2025

Petites choses (108) qui touchent

 


Retraite déménagement, se séparer, un pot d’adieu entre cadeau ,on se sert, et vide-maison, Oui, j’accumule, presque maladif chez moi, par exemple ces tickets de métro, les derniers ou à-peu-près, on dématérialise tout, un pliage, un bocal pour au bout un bel objet, Sabine l’adopte aussitôt, épinglé au mur un sifflet attend Arnaud, le prof de sport 

mercredi 25 juin 2025

Petites choses qui (107) amusent

 parfois à son retour de Bretagne, un petit cadeau, une certaine solennité au moment de l’offrir, il lui a coûté une boîte en fer blanc à l’effigie de la région passe dans vos mains, admirer bouts de paysages coiffes, à l’intérieur de petits sablés pur beure, remercier chaleureusement, cette fois, avant même de vous tendre la boîte Tu sais elle vaut le double du contenu, alors tu la gardes et je la ferai remplir. Oui, à l’usine. Une sorte de consigne, c’est ça. 

mardi 24 juin 2025

du côté des mères (5)

 


une couvée de Kriaxera

« Après avoir frôlé l’extinction, les canards Kriaxera-Crisassère pâturent de nouveau au Pays basque. Cette race locale et ancienne, résistante à la grippe aviaire, n’a pas échappé à l’abattage préventif de 1 600 animaux, porteurs sains du virus, en 2021. Un épisode qui a bien failli rayer l’espèce de la carte si les éleveurs ne s’étaient pas mobilisés pour sauver des œufs.

« Sans ces œufs, c’était la fin de la race », résume Julen Perez, éleveur à Lohitzun-Oyhercq. Avec six autres acteurs de la filière, ils ont créé l’association de conservation et de développement du canard de race pure Kriaxera-Cridassère en 2022 pour sauver l’espèce, mais aussi « préparer l’avenir ». 

Pauline Dewez pour le journal Sud-ouest du 15 mai 25



Celui-ci, il a fallu que je lui trouve vite fait une mère, heureusement j’en avais une, elles m’en ont laissé crever un qui était pourtant déjà bien grandet, les oies, c’est comme ça, ça sait pas toujours s’occuper de ses petits.

Canetons, oisons et autres, confiance à la première glousse qui accueille. 

lundi 23 juin 2025

mots oubliés (16)

quatre-vingt-douze ans et en ce jour de Fête-Dieu en terre labourdine, un vœu, encore une fois aller manger un plat, va pour la base de loisirs du Baigura, le gendre Dedans ? une hésitation, dehors plus loin, il faudra marcher davantage mais dehors qu’elle veut, le déambulateur est resté derrière soi, dans le secret de la maison , se redresser,  la canne d’un côté, le bras ferme d’un proche de l’autre, et en avant Ma jambe gauche ne suit plus, Beldurra sartua dixut joan zatan Peur en moi  qu’elle se dérobe, se couler dans ce basque maternel plus doux, chuintant Dena xuka Tout en xu [en chou] au lieu de [s], s’asseoir donc en terrasse, commander, une sangria pour commencer, un peu plus tard slalomer vers les toilettes entre les tables, se confondre en excuses mais passer, un côté insubmersible, trois hommes à la table à côté, petite trentaine, l’un, vouvoiement de rigueur entre hommes et femmes ici, Zoaxi, zoaxi gostuan Allez allez tranquillement, littéralement à votre goût, l’expression de toujours, un dire venu de loin transmis en famille