à pied (5)

 

le fracas de l’Océan, le vent du large, le sable, une griserie qui vous saisit, des bribes fragments de poème qui vous traversent et s’éloignent « Moi je vis la vie à côté, Pleurant quand c’est la fête, Les gens disent comme il est bête » marcher

à Vilanova de Milfontes

 On se presse dans les ruelles vers les barrières de dunes, seul, en couple ou encore en bande et on attend,  Et c’est chaque soir ainsi. Un spectacle. Le soleil bascule, la nuit tombe presque d’un coup. on resserre sa petite laine autour des épaules et on s’en retourne. Les jeunes gens s’attardent. 

en chemin

Un filet d’eau à la fontaine, il remplit patiemment ses bouteilles de trois litres, Elle est très bonne pour les reins, j’en prends aussi pour mon oncle 

puis s’éloigne 

sa mère l’attend en haut de la falaise, boire à son tour jusqu’à plus soif

Sans titre (4)

 

Récup (5) : on n’allait quand même pas jeter les baignoires

 

Petites choses qui (62) ravissent le cœur

 dans le matin clair, une fleur ouverte

Petites choses qui (62) attristent.

 

Des paysages calcinés. Le vent venu du large charrie encore une odeur de cendre. Fin août, le feu s’arrêtait au bord de l’océan 

Petites choses qui (61) ravissent le cœur

cachée à l’ombre, dans un creux, cette composition 

à l’heure du casse-croûte (3)

 

Sagres, 20 sept 2023, 13 h

Conversation (27)

Elle agite sa cascade de cheveux bouclés, Agna, jeune et tempétueuse prof de lettres, l’émotion toujours de ce souvenir cuisant, ce qu’elle ne voudrait pas être Tu te rends compte ? J’arrive en seconde, la prof nous demande Qui a lu pendant les vacances, et moi bien sûr, j’ai lu, je suis fière, je me précipite, je veux participer Moi, moi  Jamais sans ma fille  elle, très calme  Non, et il y a eu un suspens  je veux parler de littérature, j’en suis resté séchée, le livre que ma mère avait aimé, pas de la littérature, comment je pouvais comprendre, heureusement que  j’ai eu M. Pouilloux en licence, avec lui je me suis mise à lire et on avait beau pourtant être presque tous là faute de mieu, on avait tous envie

Quand le vieux cerisier s’affole

 

Bizanos, 17 sept, 9h30

Inhabitée, des volets fermés depuis des mois, la propriétaire serait dans la maison de retraite à côté sur intervention de sa soeur. Pas de panneau à vendre, ou du moins pas encore. Peut-être s’en ira-t-elle comme ça sur le bouche à oreille. 

Lu et vu (68)

Lu 

L’inventeur de Miguel Bonnefoy 

Accabadora de Michela Murgia

Lettre à ma fille de Maya Angelou

Le gang de la clé à molette de Edward Abbey

Les sources de Marie-Hélène Lafon

d’oc, six regards sur l’Occitanie : photographies de Paul Baudon, Théo Combes, Pauline Dupin, Melody Garreau, Adrien Ribet, Marianne Thazet  // Textes Marie-Hélène Lafon 

À l’heure du casse-croûte (2)

Getaria, 5 septembre 23, midi

Vieillir (43)

 Toute parcheminée de rides, près de quatre-vingt-dix ans ? elle chaloupe vers vous, sourire mutin mais légère tension d’une attente Alors, vous me donnez quel âge ? votre embarras agacé, ça ne finit donc jamais cette histoire, paraître plus jeune, paraître surtout, se reprendre, sourire en retour, chercher une réponse réconfortante, oui, après tout pourquoi ça finirait, rester vivant

Cimetière marin

 

Igeldo 20 août 13 heures 

être enterrée là, souhait aussitôt formulé aussitôt balayé, quelle importance, quoi de nous pour se réjouir quand on n’est plus, pour se recueillir là, apaisé, une affaire de vivants

de l’uniforme (2)

Saint-Sébastien, 3 mai, 18 heures 

Lu et vu (67)

 Lu

Bouquet de Bohème de Roland Dorgelès

Le lien de Laurent Mauvignier 

Vu

Ciné 

L’arbre aux papillons d’or de Pham Thien An

Expo photo

Laboratorio de formas de Jan Groover 

Histoire(s) d’une Afrique contemporaine d’Omar Victor Diop

à l’heure du casse-croûte (1)

 

Petites choses qui (61) réjouissent

 

le jour décline, un air frais venu du large, des vaguelettes viennent battent ses  chevilles, elle avance, le nez plongé dans un livre

une autre, le lendemain matin, à la fraîche

Trois beaux canards s’y vont nageant

 

Derrière chez nous y a un étang
Trois beaux canards s'y vont nageant
Y'en a deux noirs y'en a un blanc

V'là l'bon vent v'là l'joli vent
V'là l'bon vent ma mie m'appelle
V'là l'bon vent v'là l'joli vent
V'là l'bon vent ma mie m'attend

Le fils du roi s'en va chassant
Avec son grand fusil d'argent
Mire le noir et tue le blanc

Caisse de supermarché (2)

un lundi matin, sourire de reconnaissance, une habituée sans doute cette vieille dame, son soupir désabusé, Ben oui, faut bien continuer à manger,  un haussement d’épaules, le regard glisse vers un petit paquet de friandises, la main se tend, hésite, retombe, 1,60 euro, non, pas raisonnable, autre soupir

Lu et vu (66)

 Lu

Délivrance de James Dickey

La nuit viennent les renards de Cees Nooteboom

Vu

Expo

De 1945 à aujourd’hui de  Yayoi Kusama

Nul crépuscule n’est trop puissant de Lynette Yiadom-Boakye

Un rebelle de Vienne d’Oskar Kokoshkha