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vendredi 26 avril 2024

À pied (10), rencontres

 


Pessée, elle jaillit de derrière son volant, sourit pourtant Une photo ? Bien sûr, vous pouvez. elle ouvre la porte arrière de son utilitaire, un parfum chaud Oui, ça sent bon, il sort tout juste du four. Les tournées ? Je sais pas jusqu’à quand. ça revient cher maintenant . Quelques mots encore et hop ! elle est déjà repartie.



jeudi 25 avril 2024

À pied (9), rencontres

 

Une ferme imposante au bout du chemin. Un vieil homme vaque, puis, à pas lents, se dirige vers vous. Se saluer, quelques mots et il s’en retourne préparer la gamelle du chien. 

mercredi 24 avril 2024

Petites choses qui (69) réjouissent le cœur

 


un champ labouré bientôt ensemencé, un vieux pommier en fleur, attendre, y croire, le printemps

mardi 23 avril 2024

à pied (8) sur le chemin anglais


marcher les yeux sur le chemin, le feuillage frémit, des oiseaux. tiens ! un tintement, où ? chercher de l’oreille et du regard, deux bouteilles suspendues à une branche de pommier dansent dans la brise. Une musique s’improvise, demain encore on trinquera à l’agua ardiente eau-de-vie

N.B. Pour d’autres des « trampas a avispas », pièges à guêpes (ou pire à frelons asiatiques, un fléau ici aussi)

 

lundi 22 avril 2024

ombre et lumière (7)

 


emprunter un tortillard de Betanzos à Ferrol, longer tout le long rías et Océan, 

une ville à la gare et bâtiments publics surdimensionnés, où la très grande base militaire n’est plus qu’un souvenir, des commerces fermés, 

des maisons délabrées, des traces glorieuses ici ou là, parfois côte-à-côte, 


de beaux immeubles, Franco est né dans la ville, sa statue a été déboulonnée, 



dans la vaste caverne d’Ali-Baba de Betanzos, El Rastro de Merce.  Douze ans que je vide les maisons, les gens se débarrasse, j’accumule, toute une organisation, je ne me plains pas, j'ai un autre entrepôt pour les plus grosses pièces, des transporteurs aussi pour aller chercher installer, choisir quelques photos, 






lire Ferrol del Caudillo, traces temps révolu, avec le jeune employé, un passionné aussi, Toutes les histoires ont leurs zones d’ombre, oui, Ferrol del Caudillo, ça a été et maintenant avancer.

dimanche 21 avril 2024

Lu et vu

Lu

Né d’aucune femme de Franck Bouysse

Vu

Arnasa betean a pulmón de Bertha Gaztelumendi, Rosa Zufía (Yannick Bellon citée à au moins deux reprises)

samedi 20 avril 2024

à pied (7) sur le chemin anglais

 

Betanzos, 20 avril, 13h30

Betanzos, 17 avril 18

La gare ? elle fait demi-tour. viens je vais t’accompagner. Un air d’abandon. 

Ils en ont construit une moderne, en dehors de la ville. Je me souviens qu’on venait du collège à côté s’asseoir là et regarder ceux qui descendaient ou montaient dans le train pour Madrid. Ça nous faisait rêver Madrid, ça nous semblait tellement loin. 

Miño 10h40

Deux copines se joignent à elle, l’une Tu ne paies pas le billet, que si tu vois un supervisor, ça m’est jamais arrivé. C’est comme ça que je vais à la plage à Miño, en dix minutes j’y suis. Pour Ferrol, tu en as un à 11h1/2, la troisième Tu peux lui faire confiance, son mari travaillait là-dedans

Miño 11h

vendredi 19 avril 2024

Petites choses qui (70) réjouissent le cœur



Le vieil acacia épuisé disparaît sous le lierre, pourtant, il peut encore, alors une fleur. Une fleur encore. 

jeudi 18 avril 2024

Petites choses qui (69) font mal au cœur


Narvón, Monasterio de San Martiño de Xuvia, 16h30

Là sous les acacias en fleur. Vous les avez d’abord entendus. À deux pas en contrebas, une voiture portière ouverte, chauffeur affalé sur son siège. Son bond quand vous avez fait mine d’approcher. Quatre pieux. Sur chacun des pieux, de minuscules cubes grillagés, et à l’intérieur, complètement coincé, chant affolé, un oiseau. Des pintassilgo chardonnerets ? C’est pas interdit et je n’en fais pas commerce,, c’est pour des concours, je les ai pris au filet, là je leur fais prendre l’air, il sourit mais vous suit longtemps de son regard glacé. 


mercredi 17 avril 2024

Petites choses qui (68) réjouissent le cœur

Jurançon dimanche 14 avril vers 11h
 
lever le nez, les minuscules petites feuilles vert tendre, voir encore le nid pris dans les branchages, ce moment de bascule.

mardi 16 avril 2024

un samedi après-midi à Mauléon

 

un temps que l’on croirait suspendu 


le printemps piaffe. 

Journal La République des Pyrénées 

avec deux amies, à la recherche de Marianne, une sixième du début des années 2000, l’audace de créer une librairie là On est surprises, les gens lisent beaucoup et pas ce que l’on imaginait, on a dû revoir notre stock, à l’étage un salon de thé, tasses à liseré d’or, couverts en argent, elles essaient, 

photo N. K. 

admirer aussi les cartes et savourer l’instant, se dire qu’on vivrait bien là dans ce gros village à l’écart dans le rayonnement d’une librairie.  

dimanche 14 avril 2024

Lu et vu (96)

 Lu

À travers les champs bleus de Claire Keegan 

Air de solitude de Gustave Roux

« La nuit tombe très vite. Aimé part de bonne heure encore vers le champ de trèfle. Le soleil se couche dans un ciel si pur que l'instant est comme suspendu : on oublie le travail sournois de l'ombre. Et pourtant elle monte sans cesse, elle semble sourdre insensiblement de la terre et la noyer peu à peu, comme un marécage qui se gorge d'eau. On marche dans de la nuit, on enfonce lentement dans l'obscur. Le dernier trèfle tombe, c'est un peu de nuit qui croule dans de la nuit ; la faux est un sifflement invisible jusqu'à l'instant où Aimé la redresse et l'aiguise : une main de nuit caresse un pâle croissant d'acier contre le ciel. Les villages un à un s'étoilent, constellations humaines qui brûleront comme les autres jusqu'à l'aube.

Allons, il est temps de repartir vers nos lampes, de fouler à tâtons la rosée de glace et la prairie

- mais pendant que nous ne sommes encore qu'une voix et une voix, et deux taches à peine (qui sont nos visages), laisse que je dise une espèce d'adieu à ce qui vient de s'éteindre tout à fait, comme un bruit parmi les autres bruits du crépuscule et qui ne renaîtra plus cette année : ton dernier coup de faux. » (p 24, 35)

Vu 

Les filles de Mai Zetterling

Il reste encore demain réalisé par Paola Cortellesi

samedi 13 avril 2024

au marché (20)

 


Un panneau, s’arrêter et sourire, 

« Rosiers élevés en plein air,

Rosiers non forcés »

se rappeler sa passion pour ses poules, il est occupé avec un client, se pencher, une photo, se redresser, un cinglant Deux euro claque, il vous toise Vous pourriez dire bonjour et demander l’autorisation de photographier les produits ! - Je me suis juste contentée de votre trait d’esprit,  un coup d’œil à votre écran Alors, vous, vous êtes bizarre, dire qu’il il a toujours été tellement gentil, un mauvais jour faut croire

jeudi 11 avril 2024

Conversation (28)

 


Deux femmes marchent dans le printemps. L’une, âgée, un blanc et noir élégant pour une frêle silhouette dansante. L’autre, une belle fille, jeune et vigoureuse. À leur hauteur, la voilà qui soulève son TShirt Regarde  mes lombaires mamie, sa voix rayonne de satisfaction, puis dans un soupir mais ce que j’aimerais, et la voix se fait plaintive, c’est être musclée de partout. Surtout les fesses. La grand-mère Faut pas tomber là-dedans, tu sais. Les dépasser, elles vous sourient, le vent emporte le reste.

mardi 9 avril 2024

… et de honte, il se couvrit de fleurs rouges


arbre de Judas, Pau quartier du Hédas

celui auquel Judas se pendit, l’histoire telle qu’elle m’est restée. 

Blog Gallica

« Les Espagols le nomment arbre d’amour, tandis que le terme arbre de Judas renvoie à la légende selon laquelle Judas se serait pendu à un de ces arbres après avoir livré Jésus. Ses fleurs rappelleraient les larmes du Christ et devraient leur couleur à celle de la honte. »

dimanche 7 avril 2024

Lu et vu (95)

 Lu

Un ciel si bleu de T. C. Boyle

Comme des bêtes de Violaine Bérot

L’Antarctique de Claire Keegan (nouvelles)

« Une valse lente commence et papa se dirige vers Sarah Combs, qui se lève du banc et retire sa veste. Elle a les épaules nues ; je vois le haut de ses seins, on dirait deux œufs de cane.

Maman regarde, assise, son sac à main sur les genoux. Il y a de la tristesse chez maman ce soir ; tout en elle l'exprime comme quand une vache meurt et que le camion vient l'emporter ». (extrait de la nouvelle Les hommes et les femmes)


Vu 


Cinéma 


Comment l’esprit vient aux femmes (titre original Born yesterday) réalisé par George Cukor


Bye bye Tibériade de Lina Soualem


Spectacle 


Le Dossier Cendrillon écrit et mis en scène par Eric Cazade, Cie Ravage


Une Vie et mort de Galia Libertad de et mis en scène par Carole Thibaut 


À plates coutures, pièce écrite et lue par Carole Thibaut 

      « Vous souvenez-vous du combat exemplaire des ouvrières de Lejaby, cette entreprise de sous-vêtements qui a déposé le bilan en 2012 ? L’autrice et metteuse en scène Carole Thibaut a récolté leurs paroles pour écrire sa pièce à plates coutures qu’elle donne en lecture. 

Quatre voix féminines racontent leurs moments de joie et de complicité, leur quotidien, entre enfants, mari et usine. Pas de misérabilisme, de pathos ou de regard défaitiste. On lutte. On vit tout simplement. » Espaces Pluriels

jeudi 4 avril 2024

traces (2)

s’étonner avec une amie de l’attitude déjantée de la principale lors d’un pot de fin d’année, risquer un Elle devait être bue, la voir ciller Ah ! ça se dit pas ? Je voulais dire  qu’elle était sans doute ivre…  et dans l’instant songer à Edana zen une traduction restée jusqu’à ce jour dans votre langue.

mardi 2 avril 2024

dimanche 31 mars 2024

Lu et vu (94)

 Lu

Misogynie de Claire Keegan

Les alchimies de Sarah Chiche 

L’âge de détruire de Pauline Peyrade

       dernières lignes « Nous vivons rangés, à moitié morts, à avaler tout ce qu'on nous met dans la gueule. Nous tuons les tueurs pour les soulager de tuer. Nous nous tuons nous-mêmes pour ne tuer personne. Et c'est ainsi chez le voisin, chez la voisine, dans toutes les familles. De génération en génération.


Vu

Averroès & Rosa Parks de Nicolas Philibert

vendredi 29 mars 2024

éclaircie

 

Pau, mercredi 27 mars, 19 heures 

mercredi 27 mars 2024

« l’endroit de notre cerveau où nous emmagasinons les souvenirs… »



L’heure de nous réveiller ensemble de Kirmen Uribe

156.

Je me suis toujours questionné sur l'endroit de notre cerveau où nous emmagasinons les souvenirs et la façon dont nous les entassons : sont-ils superposés les uns sur les autres, comme ces maisons d'argile de l'Atlas marocain ? ou comme les cathédrales gothiques, souvent érigées sur d'anciennes églises romanes, elles-mêmes construites sur les fondements d'un temple romain? ou selon une disposition chaotique, telles les lianes de la forêt vierge ? ou encore se regroupent-ils, dans nos esprits, en nuages, en vagues, ou bien en cristaux, aux formes aussi belles que celles des flocons de neige et dont il est parfois périlleux de s'approcher ? Pourquoi certains souvenirs restent-ils vifs, telle la déception chez un enfant, quand d'autres sont profondément enfouis, comme le mot juste qui nous échappe au moment le plus délicat.

Des bibliothèques de souvenirs à l'intérieur de notre cerveau.

Nous les alignerions sur les rayons, par ordre alphabétique, ou thématique : ici l'amour, là les souffrances ; une étagère pour l'enfance, une autre pour les expériences érotiques ; puis la peur, l'angoisse, l'impuissance et le désespoir, bien à leur place, et enfin le coin du bonheur. On aurait envie de croire à cette belle manière de garder les souvenirs, mais le réel ne se conforme que trop peu à notre imagination.


et un second lien avec photos (en espagnol)

dimanche 24 mars 2024

Lu et vu (93)

 Lu

L’heure de nous réveiller ensemble de Kirmen Uribe

Vu

Spectacle 

Un petit jeu sans conséquence mis en scène par Cliff Paillé

et la floraison du toujours vaillant vieux cerisier, en dix jours, la pas de géant du printemps

samedi 23 mars 2024

S’asseoir là (4)


d’autres aussi, traces

vendredi 22 mars 2024

S’asseoir là (3)

 

Bar del Convento

lundi 18 mars 2024

dimanche 17 mars 2024

Lu et vu (91)

Vu

La mère de tous les mensonges de Asmae El Mounir 

samedi 16 mars 2024

mercredi 13 mars 2024

mardi 12 mars 2024

Parole de (5) chirurgien

 Soixante-cinq ans. Il souffre mais hésite à se faire opérer de la seconde épaule. Une appréhension. Le chirurgien Vous n’avez pas le choix, sinon vous ne pourrez pas pousser votre déambulateur

lundi 11 mars 2024

Elle était quotidienne : une dernière lettre d’Henri Gougaud

 Chers amis

 

Les temps sont venus où nos routes vont se séparer, je vais désormais emprunter les chemins de l’intime au gré de l’amour de mes tout proches. Je me laisse découvrir chaque matin l’imprévisible, qu’il m’emporte encore plus loin vers le désir et la force de dire oui, de dire non, de rire au ciel, d’écouter  la tendresse.

Si vous voulez me retrouver, feuilletez les pages des livres que j’ai écrits, fredonnez les ritournelles que j’ai chantées, j’y serai tel que vous m’avez connu.

Comme je ne me suis réclamé de personne, ne vous réclamez pas de moi.

J’ai eu pour ambition secrète que mes mots vous délestent des maîtres et chapelles qui  vous empèsent les rêves


Alors quittons-nous sur une Pensée de Walt Whitman

 

« Je vous adjure de laisser tout libre, comme j’ai laissé tout libre.
Qui que vous soyez me tenant à présent dans la main, lâchez-moi et partez sur votre propre route. »


https://youtu.be/V-WxMy-r1lc



dimanche 10 mars 2024

Lu et vu (90)

 Lu

Les pays de Marie-Hélène Lafon

Puissions-nous vivre longtemps de Imbolo Mbue

Entre-temps, donne-moi la main de Kirmen Uribe

Vu

Cinéma

Mulhollandrive de David Lynch

À l’est d’Eden d’Elia Kazan

Spectacle 

Oncle Vania mis en scène par Galin Stoev

Gardiennes texte et mise en scène de Fany Cabon


samedi 9 mars 2024

jeudi 7 mars 2024

Vieillir (59)

Pour une fois pressée. Sentiment de marcher comme une furie. Nonchalante, l’air de se traîner, elle vous passe. Des jambes interminables. Quelques secondes et trente mètres dans la vue. Elle tourne à droite, ne plus la voir, traverser. 

mercredi 6 mars 2024

Petites choses qui (67) attirent


Âgée, très âgée. Tassée sur un petit tabouret. Engoncée dans sa parka en ce matin frais. Dans son regard le paysage, magnolia en fleur, Basse-Plante et château sur sa motte. Indifférente aux passants, imperturbable, elle dessine.

dimanche 3 mars 2024

Lu et vu (89)

 Lu

Le Moulin sur la Floss de George Eliot

La douleur fait naître l’hiver de Matteo Porru

end zone de Don DeLillo

De purs hommes de Mohamed Mbougar Sarr

Des mots jamais dits de Violaine Bérot

chien sauvage de Pekka Juntti

samedi 2 mars 2024

faire ses courses

 oui, je sais on a beau être des producteurs, on a pas toujours du surplus des veaux, si j’ai besoin de lait, je vais au moins cher, chez Aldi, qu’est-ce que tu veux, c’est le porte-monnaie qui commande

vendredi 1 mars 2024

magnolias palois

 ils commencent déjà à faner


comme ici à Franqueville, 


ou à deux pas de la Médiathèque, 

ou bien encore au parc Beaumont, 

mais que fait celui à l’entrée du Parc du Château ? Il tarde et déplie à peine ses premiers pétales.