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dimanche 31 janvier 2010

Irène d'Alain Cavalier

Bien sûr la force des mots murmurés à l'absente, et d'un dialogue par delà le temps, presque quarante ans, auquel nous sommes conviés. Au film qui ne s'est pas fait, l'écho d'un film qui s'écrit sous nos yeux. Traversé des interrogations d'alors, amour, couple, jalousie, paternité. Elle disait Je fais tout mal, Tu m'as fait perdre la foi, J'aurais voulu que tu aies foi en toi, mots qui résonnent, foi en soi ce serait quoi sinon la certitude d'être dépositaire un éclat de divin, Elle disait aussi Quand je serai heureuse... il l'écoutait, quelqu'un l'écoutait donc, et nouvelle interrogation, écouter, que peut-on de plus au fond pour l'autre, et enfin ces derniers mots, poignants, face caméra, regard sur chacun de nous, Je te demande pardon, aveu de quel échec ? souvenir du sculpteur du Portico de la Gloria à Saint Jacques de Compostelle, à genoux dans la pénombre, adossé au pilier central, tourné vers l'intérieur J'ai fait du mieux que je pouvais mais d'avance je te demande pardon, parole de créateur rongé par le doute face à ce qui le dépasse... donc des mots qui vous accompagnent, mais plus encore, dans une sorte de lenteur hypnotique puissance d'un regard qui magnifie ce qu'il approche, ainsi de cette image, une couette blanche froissée, plus ou moins en boule, on regarde, on prend le temps, pourquoi se hâter, oui, il y a un instant, on le devine, quelqu'un dormait là, sans doute en chien de fusil, même temps pour convoquer la présence et l'absence. Et soudain dans cette couette, rendue visible, révélée une sculpture. Bientôt défaite.

samedi 30 janvier 2010

 
Il vient de naître. Impatience avec laquelle, enfants, nous guettions les jumeaux. Le troupeau était petit, pas d'insémination, l'exception. Le plus souvent, la mère n'aimait pas son premier. Occupée à faire son second, elle en oubliait l'odeur. Du moins, on l'expliquait comme ça. Séances de biberon et joie de voir l'agneau accourir du plus loin qu'il nous voyait. Sur nos talons jusque dans la maison. Tache rousse sur le dos de celui qui s'asseyait en rond à nos pieds dans la cheminée. Pour un peu il brûlait. Mais, même entouré des meilleurs soins, il n'était jamais aussi beau que les autres pour la vente. Venait le moment d'en famille le manger.

vendredi 29 janvier 2010

"Il me vient parfois des fureurs d'ayatollah..."

Bousculade. Un petit groupe. Il est malmené. Une douzaine d'années.  
- Elle est moche ta pochette.
- Mais c'est une Vuitton !
- Pfff ! c'est qu'une copie.
Une fillette vient de cracher son mépris

(...) Les mauvaises notes que je trace au stylo rouge, les appréciations négatives, si euphémiques que je m’applique à les rendre, dans les bulletins trimestriels, ne sanctionnent pas seulement l’insuffisance des connaissances acquises. Elles vont laisser une trace indélébile, entamer l’estime que tout homme est en droit de s’accorder à lui-même. Il m’est arrivé d’entendre des collègues évoquer la note qu’ils avaient obtenue, par exemple, à tel certificat de licence sur un ton qui indiquait le prix, le poids qu’ils continuaient de lui accorder vingt-cinq ans après. Si des gens qui font profession d’enseigner ne sont pas en mesure de relativiser les verdicts scolaires, comment ceux dont la vie se passera loin de l’école guériraient-ils de la blessure symbolique profonde qu’elle leur a infligée d’emblée. Je serais tenté de regarder la folie galopante du « look » qui s’est emparée des jeunes et des moins jeunes comme une compensation au stigmate laissé par la genèse scolaire généralisée des identités. Un élève sacrifiera d’autant plus aux excentricités vestimentaires et cosmétiques, à l’apparence, à l’extérieur, qu’il a été intérieurement disloqué, frappé d’une indignité à la fois publique et sentie dans la lutte, perdue d’avance, à laquelle il s’est trouvé inévitablement mêlé. Et sur cette misère d’une nouvelle sorte se sont abattus les charognards de la presse people, de la TV poubelle, les marchands de « produits » qui proposent à une jeunesse privée des ressources vitales de la culture savante, un désastreux simulacre d’identité. Il me vient parfois des fureurs d’ayatollah, une envie d’allumer des bûchers où jeter, en vrac, tennis Machin et pantalons biplaces à taille surbaissée, portables et MP3, piercings, baladeurs, gels coiffants et autres affiquets.

jeudi 28 janvier 2010

Saisie un jour à la volée. Elle revient parfois. Boomerang. Une vieille femme au marché. Une phrase. Une seule phrase. Le brouhaha emporte le reste. Elle ne vous était pas adressée. Et pourtant. Prononcée sur l'air convenu d'un lieu commun,  Eh ! oui, il y a plus de temps que de vie.

mercredi 27 janvier 2010

Cabossé, un rebut, comme il en traîne aux alentours des fermes. On se souvient. On les a si souvent vus ployer sous le poids de ces lourds bidons. Long le chemin d'alors jusqu'au refroidisseur. Aujourd'hui, nouvelle ère, celle du tank à lait
Pourtant en dépannage ça rend bien service, un bidon. Mais en bout de ligne, une ferme isolée, vraiment pas une priorité d'EDF ! Alors les pannes, tout le monde s'en fout et ça dure !

Heureusement les voisins sont là. Ils prêtent.

mardi 26 janvier 2010


Une famille, des enfants vivaient là. Achat spéculation. Ils étaient allés ailleurs. Attendre. Encore trois ans. Revendre. Les ronces gagnaient.

lundi 25 janvier 2010

Tombé là,



De froid, de faim ou de fatigue. 
On détournait les yeux. 
On disait aussi que 
pareil
des humains 
mais on n'écoutait plus, 
on regardait ailleurs,
on s'habituait.

vendredi 22 janvier 2010


Les vols se multipliaient mais l'Administration veillait. Une sonnerie, ça ne suffisait pas, on les chassait alors avec force menaces. Ils déguerpissaient enfin. Progression vers la sortie par un boyau sombre. Cris stridents, cavalcades et crocs-en-jambes. Puis on refermait à clé. Soigneusement. Abandonnés, les sacs gisaient à même le sol. Plus tard une autre sonnerie, nouvelle cavalcade. C'était l'appel. Chacun se harnachait, les moins aguerris ployaient sous leur barda, quelques-uns, c'était interdit, se lançaient à l'assaut des étages, d'autres se précipitaient vers la gauche. Puis des salles numérotées 101, 201... les avalaient, les couloirs se vidaient. Soudain le calme. Juste de brusques éclats de voix parfois. Pourtant des sacs toujours disparaissaient "Oui, je l'ai retrouvé... dans les WC... pas dans la cuvette. Heureusement."

jeudi 21 janvier 2010

S'obstiner

... et 200. Même si vain, même si dérisoire, même si... me rappeler le premier pas, donner un nom à ce blog, un premier acte important, décisif croyais-je, auprès de qui prendre des conseils avisés ? pour cette sorte de danseuse, goût du secret toujours, m'avait effleurée l'idée de Rat des villes Rat des champs, idée repoussée, ne pas instrumentaliser l'exotisme que seraient aujourd'hui une enfance paysanne et une langue en sursis, et pourtant, ne pas donner dans cet authentique honni juste bon à vendre de la distraction, du fromage ou du jambon,  ne pas, ne pas... mais alors quoi...et ainsi d'un jour à l'autre, quête d'un cadre, d'une lumière. Laborieuse.

"Se cacher est un plaisir, ne pas être découvert une catastrophe"  
Winnicott

mercredi 20 janvier 2010

chantier (4)

On passait là, puis on ne passait plus. Travaux. Et parfois on pestait. Encore des travaux. Et c'était la ville, le parc à côté de la ville qui changeaient. Détour.

Au passage, coup d'œil du côté du chantier, terrassement, bétonnière et arbres arrachés. Une affaire sérieuse. "Protection obligatoire de la tête" poursuivait le panneau. Ils s'activaient.


Puis un jour, les hommes s'en allaient, on retirait la barrière.


Ouvert, un nouvel horizon. L'immuable attendrait.

mardi 19 janvier 2010

Récupérer (4)

Le patron il avait dit, j'ai besoin de costauds pour m'aider à déménager une vieille à la maison de retraite. La razzia. Moi, j'avais repéré le fusil, hop ! dans un buisson et le lendemain, ni vu, ni connu, je suis allé le récupérer.

lundi 18 janvier 2010

Armés de balais et de pelles,

ils naissaient de la nuit. Au bout de leurs bras, d'étranges brouettes. La lumière gagnait et ils se dissolvaient.

dimanche 17 janvier 2010


Jeter un caillou, rider la surface de l'eau, le pied, vigoureusement, éclabousser, non, jeux d'enfant tout ça, juste regarder et presque à regret, passer à côté.

samedi 16 janvier 2010

"he ? ardi caca mehe"

Se souvenir de " ? " (quoi ?) interdit qui s'attirait l'invariable et intraduisible "he ? ardi caca mehe" (quoi ? la crotte de brebis est maigre) , petites crottes comme des pastilles de cachou, souvenir encore, la toute petite boîte ronde, jaune, coulissante, une ouverture sur le côté, la flopée qui dégringole dans la main Je t'en prends qu'un, rendre les autres, s'être attardée à jouer à la jeune apache, traces des petits sabots, jolies crottes fraîches et brillantes,

pas loin le troupeau,

le soir ouvrir la barrière.

vendredi 15 janvier 2010

Incliné, son joli minois rond et frais. Elle s'applique . Rideau de la cabine, tête de la prof. Ça va Charlotte ? Ça va. Spatule, étaler une couche de cire, une bande, tapoter du bout des doigts, puis un coup sec. Ils partent bien. Satisfaction. Babil. J'aimerais bien travailler dans les prisons de femme... oui, le milieu carcéral m'intéresse. Elle s'exprime avec réserve et soin. J'ai arrêté en première, à la fin du second trimestre, je supportais plus "le Bac, le Bac" et puis lire parce que c'est LE programme, j'aime rêver, si on nous prend ça il nous reste quoi ? J'ai cherché un métier qui me mette en contact avec les autres, alors esthéticienne pourquoi pas ? Je vis chez ma grand-tante, payer une école privé et un loyer impossible sinon ! Ma grand-tante, elle a fait 68, va aux manifs, elle est marrante mais je la fais rire aussi, ensemble, on voit des ballets, des pièces de théâtre au Parvis, elle a des livres, sa bibliothèque, ma caverne d'Ali Baba, Le livre qui m'accompagne ? La réponse fuse L'Usage de la parole.

jeudi 14 janvier 2010

métamorphose

La métamorphose commencerait par l'essuie-glaces, puis gagnerait toute la voiture et ce serait la ville qui serait plantée d'arbres.

mercredi 13 janvier 2010

Dimanche matin


Nous nous faisons parfois un petit bout de conduite, il ne me reconnaît pas, s'en désole, bout à bout, bribes, "Je vais avoir quatre-vingt-quatre ans... je regrette d'être revenu ici, à Paris je faisais du vélo mais là le docteur il a dit non, alors je marche... c'était pour ma femme, sa santé, elle est morte avant même d'avoir vu l'appartement.... je connais personne, oui, j'avais des amis là-bas, ceux de la copropriété, des gens instruits, des professeurs à l'école des Sciences Politiques et pas fiers avec ça... je suis parti de rien vous savez, on était sept enfants... l'appartement, j'étais propriétaire, y a eu un moment en 77 c'était ça ou partir, je l'ai vendu dans la journée, j'habitais au ... de la rue Mouffetard, vous connaissez ? le voisin m'a dit ne le mettez pas en agence, son frère est venu le samedi après-midi et il l'a acheté dans l'instant, pour les études de sa fille... le dimanche matin comme ça j'aime aller acheter le journal," les gardiens du parc lui font fête, il tient L'Equipe.

mardi 12 janvier 2010

Taupinière

Un faible pour les taupes, marcher, un monticule, de la terre fraîche, tiens, elle était là y a pas longtemps, émouvant de penser que de la vie, une organisation, des galeries, juste là, dessous, de petits corps ingrats et doux, des souvenirs aussi, il guette, la terre se soulève, il s'approche, fusil, déflagration, il l'a eue, une seule cartouche, le voilà content, parfois le poison.

lundi 11 janvier 2010

Une bière à peine entamée, des cigarettes, chassés par la neige, le froid ou... ?

dimanche 10 janvier 2010

"... l'hiver blanc sur ses semelles de liège qui nous a surpris dormant."

Hier matin

Ce matin.
Entre ?
Rien, rentrer par la place de Monnaie, nez en l'air, ça tombe dru, tourbillons, le froid, si l'appareil prenait l'eau ? impossible de déclencher, ôter le gant de laine humide, presser le bouton, tout va bien, quartier en ruines, puis tout de suite, vaste esplanade, le Conseil Général, lignes acérées et transparence, notre idée du beau, poursuivre, dédaigner le funiculaire, monter à pied le raidillon, une halte café chez Céline, de la neige dans les cheveux, pas une métaphore ! gelés, ils crissent sous les doigts, bavarder, plus de dix heures, zut ! le marché, "T'inquiète, y aura pas foule aujourd'hui", passer à l'appartement, vite, un sac, Josette, quatre-vingts printemps cette année, est sur le point de partir "Si j'ai un problème sur la route, j'appelle le fils",

la balance est rangée, prendre quelques carottes, prix au jugé, les œufs il lui en reste aussi, de beaux œufs colorés mais pas besoin, le producteur de Lectoure est là, des pommes, "Je me lève à trois heures et demie pour être ici à temps", le cousin de Josette, le fleuriste n'est pas là, il a pris sa place, "Comme ça, je suis moins dans le courant d'air", trois poireaux, puis les portes automatiques, l'autre marché, celui des bouchers, fruitiers, poissonniers, fromagers, volaillers, c'est calme, deux trois courses encore, sortir côté Carnot,



boulangerie, s'arrêter rue Serviez, partager thé brûlant et croissants, puis rentrer pour ne plus ressortir, silence, se reposer de parler, Marin mon coeur, corriger des copies, regarder les photos du jour, déception, pas facile à saisir la neige ! tour dans les sites et blogs qui comptent, quelques-uns des plutôt, téléphone, lunettes sur le nez, reconnaître le numéro, répondre donc "Cinéma... ? les amours de Coco Chanel et Stravinsky... ? elle insiste gentiment, Les critiques sont bonnes" non, pas vraiment de curiosité, penser ah ! si Les quatre cavaliers de l'Apocalypse passait dans la ville, dormir, mal, se lever, à quoi bon, la santé tout ça, à quoi bon encore, dehors quand même, le froid vif, une lumière qui exalte ce paysage si familier, instants d'allégresse, une envie soudaine de courir.

samedi 9 janvier 2010

Sur le chemin de la maison natale

Presqu'arrivée. Cent mètres avant l'église tourner à droite. Grimper la côte. Nuit bientôt, douceur du ciel, ce qui en soi reconnaît bondit et s'élance. S'arrêter, pourvu que personne ne me voie, juste baisser la vitre et en catimini, vite, vite, photographier, tant pis si truc de touriste, redémarrer, pas calé, une chance ! quelques kilomètres encore, la ligne de crête, dans le creux déjà noyé dans l'ombre, le quartier, lumières isolées, se rappeler le jeu, en montrer une, interroger " Hor zoin da ? Là c'est... ? " et l'enfant de répondre " Jojoren etxea, La maison de Jojo ou de Dédé ou de Jean-Claude..." Au bout, intersection en T, prendre à gauche, puis cinq cents mètres et dans le mauvais virage après le vieux cerisier, un chemin à droite. Là.

Comment peut-on dire de la photographie qu’elle est l’art de l’instant ? Notre appareil n’est ni du voyage ni de la fête ; il ne saisit jamais que le prochain visage de notre nostalgie. Eric Chevillard

vendredi 8 janvier 2010

Pluie. Plus une bête dans les champs.

Attaquer ensilage, foin...

... pour nourrir vaches et brebis.

jeudi 7 janvier 2010

Les deux cerisiers, le figuier, longtemps presque tout l'univers.

mercredi 6 janvier 2010

A pied, rue Samonzet avec une amie, direction les Halles, passer le Conti, Hellebore, Les cigares du Pharaon... Une cycliste. Petit geste de la main, elle nous dépasse et s'engouffre dans une rue à gauche, la rue Taylor. L'amie, cri du cœur, Ma mère ! Quatre-vingt-six ans ! A croire qu'elle est est en compétition avec moi...

mardi 5 janvier 2010

Vent du sud, pluie bientôt. A deux jours, prévision du temps empirique mais presque infaillible. Anciens encore questionnés "On peut couper le foin, il fera beau demain, le ciel va-t-il tenir?" Pourtant à l'heure de la météo, silence autour de la télévision, nez au ras du sillon, un savoir qui se perd.

lundi 4 janvier 2010

L'oignon, le faire revenir dans la poêle, l'ajouter à presque tout, soupe, sauces... le prendre au grenier, le décrocher du clou en haut de l'escalier, et rire sous cape de l'obsession du propre.

vendredi 1 janvier 2010

se préparer à une BA

Jour de Noël, Anglet, maison de retraite, visite à Octavie son ancienne institutrice. Une Octavie tendre et câline "Ma petite poupée", l'autre se blottit puis, le reproche cri du coeur "Vous préfériez ma sœur aînée". Faut croire qu'on ne guérit jamais de ça. Quatre-vingts et quatre-vingt-treize ans pourtant... elle, la dernière en vie d'une lignée d'institutrices, quatre sœurs, toutes célibataires. Alors sombrant dans la déréliction, éplorée Octavie ? Que nenni ! Et qu'importe si la chambre est un vrai foutoir, thé en équilibre précaire sur une tablette, slalom entre déambulateur et fauteuil roulant, montagnes de couches à déplacer pour poser ses fesses "Ma vie ici a changé quand j'ai rencontré José, il a dix ans de moins que moi, d'ailleurs vous n'allez pas tarder à le voir", quelques coups discrets et il apparaît beau, élégant et tiré à quatre épingles "J'étais joailler, je proposais des modèles que j'exécutais, des pièces uniques, j'allais les livrer dans les campagnes, la présentation c'était important alors j'essaie de rester soigné", une boîte de chocolats à la main, il sourit, elles continuent à parler, lui "Je l'accompagne au restaurant le midi, nous prenons le thé ensemble...", encore quelques coups frappés à la porte, cette fois, une jeune femme venue trouver là réconfort, la chambre est trop petite, au revoir Octavie, et pour la leçon de vie, merci.