Presqu'arrivée. Cent mètres avant l'église tourner à droite. Grimper la côte. Nuit bientôt, douceur du ciel, ce qui en soi reconnaît bondit et s'élance. S'arrêter, pourvu que personne ne me voie, juste baisser la vitre et en catimini, vite, vite, photographier, tant pis si truc de touriste, redémarrer, pas calé, une chance ! quelques kilomètres encore, la ligne de crête, dans le creux déjà noyé dans l'ombre, le quartier, lumières isolées, se rappeler le jeu, en montrer une, interroger " Hor zoin da ? Là c'est... ? " et l'enfant de répondre " Jojoren etxea, La maison de Jojo ou de Dédé ou de Jean-Claude..." Au bout, intersection en T, prendre à gauche, puis cinq cents mètres et dans le mauvais virage après le vieux cerisier, un chemin à droite. Là.
Comment peut-on dire de la photographie qu’elle est l’art de l’instant ? Notre appareil n’est ni du voyage ni de la fête ; il ne saisit jamais que le prochain visage de notre nostalgie. Eric Chevillard
C'est si gentillement dit! si vrai aussi, oui, aussi pour la citation, on met plus dans une image que l'instant, non seulement ce qu'on voit mais aussi ce qu'on ressent.
RépondreSupprimerPrendre une photo ou la grande aventure.
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