Rechercher dans ce blog
mardi 31 décembre 2024
lundi 30 décembre 2024
en marchant vers le parc du château
dimanche 29 décembre 2024
Lu et vu (129)
p 105
pour tes vêtements pour tes affaires
je suis certaine que tu as ri à propos d'autres femmes avec
je suis sûre que des hommes se moquaient d'une femme et toi avec le reste du monde tu as ri
je suis sûre
je suis sûre qu'un groupe d'hommes riait
non
J'ai peut-être ri
Vivante de Clara Ysé
Une vie française de Jean-Paul Dubois
Vu
Film
Vingt dieux de Louise Courvoisier
Exposition
Geure Bazterrak une exposition photo d’Anne Rearick au centre culturel Okendo de Saint-Sébastien
Maite
Geure bazterrak
Lanbroak
Izkutatzen dizkidanean
Maite
Geure bazterrak
Lanbroak
Izkutatzen dizkidanean
Ez didanean ikusten uzten
Orduan hasten bainaiz
Izkutukoa
Nere baitan pizten diren
Bazter miresgarriak
Ikusten
Maite
Geure bazterrak
Lanbroak
Izkutatzen dizkidanean
Maite
Geure bazterrak
Lanbroak
Izkutatzen dizkidanean
Ez didanean ikusten uzten
Orduan hasten bainaiz
Izkutukoa
Nere baitan pizten diren
Bazter miresgarriak
Ikusten
samedi 28 décembre 2024
au marché (29)
avec la vendeuse, le Portugal n’est pas loin dans sa voix, En Espagne c’est pas comme ici, tout le monde garde son accent, même les hommes politiques quand ils passent à la télé
vendredi 27 décembre 2024
au champ
paysage fantomatique, surgi du brouillard un tracteur orange, Les Renault c’est comme ça, trois poules grattent frénétiquement le sol, une chanson s’échappe de la cabine, la radio est allumée, pas trace d’humain, où est le voisin ?
jeudi 26 décembre 2024
des friandises
une poignée de mais pour Izar (Étoile), c’est la favorite
mais on peut bien renverser la casserole, quand y en a plus, y en a plus
mercredi 25 décembre 2024
mardi 24 décembre 2024
Petites choses qui (91) rendent mélancolique
lundi 23 décembre 2024
Zéro de Laura Vazquez
Zéro Laura Vazquez Éditions du Sous-sol Midi de France Culture, Marie Laborie reçoit Laure Vazquez, le 19 novembre 24
lecture à la dixième minute de l’extrait p 133 à 147 (2mns20) cliquer sur le lien
j'étais enfant
derrière ma maison
une rivière passait un jour
près de la rivière
dans la rivière
l’eau noire
les usines déversaient
leurs déchets
les liquides sombres
et ce jour-là
ce n'était pas seulement de l'eau
je n'avais plus une peau mais
sombre comme une nouvelle enveloppe
j'étais seule enfant
ou dans les arbres dans les églises et les garages
j'avais des visions dans mon esprit
les mettre dans les yeux d'une autre personne
cette personne et moi regardions
les mêmes points
et mon estomac ne fonctionnait pas très bien
je vomissais beaucoup
le matin tous les matins dans mon enfance
mon estomac avait des problèmes mais j'avais des visions
j'étais en moi
et me lever me préparer et faire une journée me semblait
et tout me semblait
les eaux noires
je me demande
si c'est ici
et c'est
c'est ici que tu existes
on dirait qu'une maladie se propage
on dirait qu'elle nous modifie
tu es sèche
toi
tu es ici mais tu es sèche
tu es fatiguée
tu es là
tu es pleine d'usure
tu recommences
oui
c’est ça
ma tête se met à bouillonner
je le vois aux yeux
elle se met à bouillonner
l'autre touche sa tête
il n'y a plus beaucoup de lumière ici
non
je vais allumer
n'allume pas
pourquoi
n'allume pas maintenant
pourquoi
est-ce que tu te rends compte
silence
tu n'as pas remarqué
j'ai trop de lumière
tu n'as pas remarqué
silence
p 105
pour tes vêtements pour tes affaires
je suis certaine que tu as ri à propos d'autres femmes avec
je suis sûre que des hommes se moquaient d'une femme et toi avec le reste du monde tu as ri
je suis sûre
je suis sûre qu'un groupe d'hommes riait
non
J'ai peut-être ri
dimanche 22 décembre 2024
Lu et vu
Lu
Terminus radieux d’Antoine Volodine
Vu
Spectacle
Dom Juan mis en scène par Macha Makeïeff au Parvis de Tarbes
au moins deux cars garés au pied de l’escalier qui conduit à la salle, spectacle ce jeudi à 19 heures et non 20h30 comme la veille, beaucoup de lycéens, applaudissements à tout rompre, le jeune voisin de fauteuil, sourire ébloui, J’en ai mal aux mains puis timidement Vous croyez que je peux le prendre ? Je l’ai récupéré entre deux sièges, tel un trésor, le dépliant de présentation distribué à l’entrée C’est pour ma mère, pour qu’elle voie elle aussi, on vient de Nay vous savez, comme l’aveu d’un bout du monde, trente kilomètres dans la nuit et le sentiment d’une expédition. sans doute un seconde, sans doute le premier spectacle de sa vie, bravo aux profs, y croire encore
samedi 21 décembre 2024
Parole de (9) gynécologue
la dernière visite, notre premier, j’étais sur le point d’accoucher, il allait me raccompagner, et là avec une sorte de petite moue, il me dit, il faut que je vous prévienne elle l’imite, on imagine sans peine une sorte de dédain, vous aurez un bébé minuscule, à peine arrivée à la maison, je fonce sur Vincent, tu sais, ça sera un minus, alors, cours acheter des baby gros un mois et vous allez pas me croire, elle ménage un suspense, se redresse avec fierté, 3kilos8, il pesait ! les babygros, sûr qu’il les a jamais mis, revoyant encore la scène, non mais l’assurance avec laquelle il m’avait dit ça
vendredi 20 décembre 2024
Parole de (8) mère
Noël, cette année, c’est à la maison et franchement, j’aime autant. Quand c’est chez le fils, j’apporte le plat principal, chez moi au moins, je sais où sont les ustensiles.
mercredi 18 décembre 2024
7 décembre la marche de nuit Ibilargi à Anglet
organisée par Ibaialde, une dizaine de kilomètres dans la forêt de Chiberta et au bord de l’Océan au profit cette année d’Enfance et Partage, l’année dernière de La Banque Alimentaire, l’année prochaine ? suspense, ça se décide ensemble. Météo décourageante, de fortes rafales de vent, partira, partira pas, finalement ceux qui veulent, prudence, on se contente de longer l’Océan, quelques-uns restent au local, vin chaud et chocolat chaud Cazenave,
un peu plus d’une centaine s’élancent à la nuit tombée,
échanger avec l’un ou l’autre, tranquille, pas une course,
on rit, on se sent vivants,
s’ébrouer à l’arrivée, vin et sagardoa cidre, puis chistorra grillée brûlante pain, fromage brebis Onetik de Macaye et des noix, de nombreuses petites mains ont œuvré,
chants basques repris en chœur, tombola, trente-et-un lots ! bientôt les comptes au cordeau du trésorier et le montant du chèque pour Enfance et Partage.
Simple et bon enfant, de ces soirées qui ne s’oublient pas, célébration joyeuse, sens de l’organisation et force du collectif.
lundi 16 décembre 2024
Petites choses qui (90) réchauffent le cœur
la croiser impromptu à l’extérieur du Super U de Nay, dehors il pleut des cordes, la suivre à l’intérieur, trois courses puis caisses rapides, et un peu plus loin, lui, un signe, bonté et chaleur d’un sourire, bien vingt-cinq ans sans le revoir, une tête à la Léo Ferré qui aurait bien vieilli, d’après elle quatre-vingts dix ans bientôt, la pluie toujours, c’est décidé, elle le raccompagnera, l’attendre Il dit que tant qu’il y aura des caissières il ne scannera pas ses articles, et ça dure et ça dure, il finit par arriver traînant un peu des pieds, Tu comprends j’avais oublié mes lunettes dans la voiture chez le garagiste et au moment de taper le code impossible de voir les chiffres, alors j’ai demandé au gamin derrière moi de me le faire mais à ce moment c’est la machine qui s’est fichue en panne, rentrer avec vous, c’est gentil mais non, pas question, c’est à deux pas, ça va me faire ma gymnastique, le reconnaître bien là, une obstination douce et le rayonnement de la confiance, le prof de maths qu’unanimement les élèves aimaient, et comment non, une confiance qui lui faisait par exemple prendre sur mes épaules, même pas peur, l’organisation de sorties au ski, deux bus entiers vers Cauterets chaque samedi, ils sont combien à avoir appris grâce à lui, jamais un problème, d’ailleurs le ski, il l’évoque en passant, il aimerait bien en faire un peu cet hiver encore
dimanche 15 décembre 2024
Lu et vu (128)
Lu
209 Rue Saint-Maur Paris Xe de Ruth Zylberman
Vu
Spectacle
Le Pas de la Tortue de Pierre Carrive à Hendaye, galerie de photographies L’Angle
Expo
Metanoïa de Fabrice Domenet à L’Angle Photographie à Hendaye
vendredi 13 décembre 2024
parole de (7) mère
ils ont plus de cinquante ans, elle les a souvent portés aux nues, ce soir au téléphone Tu sais elle hésite, cherche ses mots les sentiments, c’est mouvant et parfois sa voix se fissure ses enfants on ne les aime plus, non, je ne sais pas
mercredi 11 décembre 2024
mots oubliés (14) clapier
![]() |
Aia, 26 novembre 24, midi |
qui pour dire encore en regardant les grands ensembles, on dirait des clapiers ?
mardi 10 décembre 2024
dimanche 8 décembre 2024
Lu et vu (127)
Lu
Le vieil incendie d’Elisa Shua Dusapin
« Je monte me coucher avec un album de Claude
Ponti, L'arbre sans fin. Je n'ai pas oublié la scène où la petite créature endeuillée se retrouve prisonnière d'une planète sur laquelle règnent des milliers de miroirs. Chacun renvoie une image légèrement différente, on ne peut s'échapper qu'en trouvant celui qui nous reflète vraiment. Je me demande encore comment la petite créature y parvient si aisément. » p 52
… comme Neige Sinno, génération Claude Ponti
Limite d’Antoine Emaz
28.08.2013
parce que tout sera perdu
presque déjà
perdu
hors de portée
alors quoi
de tout l'épais
restent des bribes
des riens
au bout de la langue
si peu
de vif
encore à lire
débris d'avoir été d'être
là
et quoi
quel élan neuf
voilà ce qui creuse le soir
(p 17, 18)
VI
les mots hésitent
quand ça secoue trop
ils filent à l'abri
dans la cave
des années on a pu croire
qu'ils menaient un peu la danse
là
ils fuient
et ne reviennent qu'après
quand ça se tasse un peu
durant le lent retour au calme
(p 70)
V
on voudrait tenir encore la barre
la barque est déjà partie
sa voile est noire ou blanche
qu'est-ce que ça bouge en tête
le jeu est fait
on peut discuter les erreurs
bien sûr
on a encore du temps
même court
pour la politesse en fin de partie
(p 47)
III
dehors est resté à la pression normale
mais on a du mal
à faire avec
on aimerait
seulement être tranquille
face au jardin
ou bien trouver refuge
au fond de la page
attendre
parmi les ombres muettes
laisser passer
le vent les mots vides
et tous ceux qui savent
(p 75)
Mémoire de fille d’Annie Ernaux
« Aucun autre projet d'écriture ne me paraît, non pas lumineux, ni nouveau, encore moins heureux, mais vital, capable de me faire vivre au-dessus du temps.
Juste «profiter de la vie» est une perspective intenable, puisque chaque instant sans projet d'écriture ressemble au dernier. » p 18
« Cette fille-là de 1958, qui est capable à cinquante ans de distance de surgir et de provoquer une débâcle inté-rieure, a donc une présence cachée, irréductible en moi.
Si le réel, est ce qui agit, produit des effets, selon la définition du dictionnaire, cette fille n'est pas moi mais elle est réelle en moi. Une sorte de présence réelle.
Dans ces conditions, dois-je fondre la fille de 58 et la femme de 2014 en un «je»? Ou, ce qui me paraît, non pas le plus juste - évaluation subjective - mais le plus aventureux, dissocier la première de la seconde par l'emploi de «elle» et de «je», pour aller le plus loin possible dans l'exposition des faits et des actes. Et le plus cruellement possible, à la manière de ceux qu'on entend derrière une porte parler de soi en disant «elle» ou «il» et à ce moment-là on a l'impression de mourir. »
« Comment sommes-nous présents dans l'existence des autres, leur mémoire, leurs façons d'être, leurs actes même? Disproportion inouïe entre l'influence sur ma vie de deux nuits avec cet homme et le néant de ma présence dans la sienne.
Je ne l'envie pas, c'est moi qui écris. » p 94
Vu
Spectacle
Quartett de Heine Müller (1980) mis en scène par Jacques Vincey