Lisbonne. Kiosque du parque do principe Real. Le jour se lève à peine. Sortir le chien, s’arrêter là et boire un café sans quitter son livre des yeux.
Lisbonne. Kiosque du parque do principe Real. Le jour se lève à peine. Sortir le chien, s’arrêter là et boire un café sans quitter son livre des yeux.
le fracas de l’Océan, le vent du large, le sable, une griserie qui vous saisit, des bribes fragments de poème qui vous traversent et s’éloignent « Moi je vis la vie à côté, Pleurant quand c’est la fête, Les gens disent comme il est bête » marcher
puis s’éloigne
sa mère l’attend en haut de la falaise, boire à son tour jusqu’à plus soif
Elle agite sa cascade de cheveux bouclés, Agna, jeune et tempétueuse prof de lettres, l’émotion toujours de ce souvenir cuisant, ce qu’elle ne voudrait pas être Tu te rends compte ? J’arrive en seconde, la prof nous demande Qui a lu pendant les vacances, et moi bien sûr, j’ai lu, je suis fière, je me précipite, je veux participer Moi, moi Jamais sans ma fille elle, très calme Non, et il y a eu un suspens je veux parler de littérature, j’en suis resté séchée, le livre que ma mère avait aimé, pas de la littérature, comment je pouvais comprendre, heureusement que j’ai eu M. Pouilloux en licence, avec lui je me suis mise à lire et on avait beau pourtant être presque tous là faute de mieu, on avait tous envie
Lu
L’inventeur de Miguel Bonnefoy
Accabadora de Michela Murgia
Lettre à ma fille de Maya Angelou
Le gang de la clé à molette de Edward Abbey
Les sources de Marie-Hélène Lafon
d’oc, six regards sur l’Occitanie : photographies de Paul Baudon, Théo Combes, Pauline Dupin, Melody Garreau, Adrien Ribet, Marianne Thazet // Textes Marie-Hélène Lafon
Toutes parcheminée de rides, près de quatre-vingt-dix ans ? elle chaloupe vers vous, sourire mutin et légère tension d’une attente Alors, vous me donnez quel âge ? votre embarras agacé, ça finit donc jamais cette histoire paraître plus jeune, paraître surtout, et se reprendre, sourire en retour, chercher une réponse réconfortante, oui, après tout pourquoi ça finirait, rester vivant
Lu
Bouquet de Bohème de Roland Dorgelès
Le lien de Laurent Mauvignier
Vu
Ciné
L’arbre aux papillons d’or de Pham Thien An
Expo photo
Laboratorio de formas de Jan Groover
Histoire(s) d’une Afrique contemporaine d’Omar Victor Diop
le jour décline, un air frais venu du large, des vaguelettes viennent battent ses chevilles, elle avance, le nez plongé dans un livre
un lundi matin, sourire de reconnaissance, sans doute une habituée cette vieille dame, son soupir désabusé, Ben oui, faut bien continuer à manger, un haussement f’épaules, le regard glisse vers un petit paquet de friandises, la main se tend, hésite, 1,60 euro, non, autre soupir
Lu
Délivrance de James Dickey
La nuit viennent les renards de Cees Nooteboom
Vu
Expo
De 1945 à aujourd’hui de Yayoi Kusama
Nul crépuscule n’est trop puissant de Lynette Yiadom-Boakye
Un rebelle de Vienne d’Oskar Kokoshkha
Il fulmine, jure Putain, il fait chier, il a encore pissé au lit. Plus tard, parler de Poil de Carotte, de sa maman qui cache le pot, -Et pourquoi le papa y dit rien ? -Il a un un peu peur de la maman. - Chez nous, c’est maman qui a peur. Un silence, puis lui, il était donc là Il faut un peu. Un autre silence.
Le garagiste Une voiture qui roule pas c’est comme une femme qui fout rien, ça vieillit quand même
Lu
Mes bibliothèques de Varlam Chalamov
Austerlitz de W. G. Sebald
Indian Creek de Pete Fromm
Ce que nous aurons connu d’inconnu de Lou Barthomier
Vu
Anatomie d’une chute de Justine Triet
En corps de Cédric Klaplisch
Partager espace de travail, interrogations, gestion de classe, réformes successives, réunions, formation, presque l’illusion d’être du même âge, puis la retraite, plus de doute, compter à nouveau les ans qui vous séparent, dix ans en plus, en moins, non, rien à voir et ça va vite
Lu
Requiem pour un alpiniste de Mario Rigoni Stern
Si loin qu’on aille de Max Alhau
Attaquer la terre et le soleil de Mathieu Belezi
Vu
Fermer les yeux de Victor Erice
Climat idéal, affiches d’été
Voyager pour peindre Sorolla à Saint-Sébastien
Lu
Un voisin trop discret de Ian Levison
La Furieuse de Michèle Lesbre
Ör de Audur Ava Ólafsdóttir
Les sacrifiés de Sylvie Le Bihan
Vu
Ballet filmé
Roméo et Juliette à l’Opéra de Paris (2021) dans une mise en scène de Rudolf Noureev
Lu
Avant la nuit de Pete Fromm
L’autre moitié du soleil de Chimamanda Ngozi Adichie
Petites proses plus ou moins brisées de Jacques Abeille
Journées perdues de Frédéric Schiffter
Nos corps lumineux d’Aliona Gloukhova
Vu
Les herbes sèches de Nuri Bilge Ceylan
Le marché du samedi pas cher, pas bio, on s’y presse. Vous les y croisez souvent, il porte le panier, d’anciens collègues. La queue habituelle, il règle, passe derrière et se colle littéralement derrière l’homme à la caisse. Au-dessus de son épaule, visage de procureur pour un feu roulant de questions, bribes Pour les prix vous faites comment ? Ah ? et tous ces fruits c’est le même code ? Et là, comment vous dites, la tare ? oui bien sûr la tare… des réponses toute en retenue, la queue s’allonge, l’épouse à l’étal voisin passe enfin le prendre, vos regards se fuient, Kamel retrouve le sourire.
Lu
L’homme qui aimait les chiens de Leonardo Padura
La Faim de Knut Hamsun
Vu
Suro de Mikel Gurrea
Saint-Sébastien. On les croise une première fois, ils cherchent le port. On se sourit, échange quelques mots. On les retrouve au Peigne du vent. On s’attarde. La retraite peut-être dans le Sud-Ouest, par exemple à Dax pour rejoindre un fils. Elle encore en activité, agent comptable d’une cité scolaire. Lui, retraité On est déçus, on croyait trouver autre chose, tout est fermé. - Mais c’est le premier mai, des commerces sont ouverts et les bus roulent. - Ah ?! le 1er mai, c’est férié ici aussi ?
Alzheimer, ils l’ont dit, elle est dévastée. La fille Ne t’inquiète pas, y a des pays où ça se fait, on trouvera une clinique pour euthanasier papa.
Lu
Le passé simple de Driss Chraïbi
Liturgie de Marie-Hélène Lafon
Chanter d’Amos OZ
Vu
Spectacle
Xiberoots
Tiken Jah Fakoly
Cinéma
Les filles d’Olfa de Kaouther Ben Hania
Les Affranchis de Martin Scorsese
La Traviata de Verdi, Opéra de Paris, mise en scène de Simon Stone
Soins palliatifs, elle veille près de lui, un sursaut et dans un souffle Est-ce que François [leur fils] a pensé à faire la TVA ?
extrait de Ecoutez la chanson bien douce de Paul Verlaine
Elle dit, la voix reconnue, Que la bonté c'est notre vie, Que de la haine et de l'envie Rien ne reste, la mort venue
ample et généreux, de ceux qui rassérènent et qu’on enserrerait volontiers dans des bras
« Périodiquement,
il faut faire l'appel des choses,
vérifier une fois de plus leur présence.Le bicot, oh ! arrête, fais pas cette tête, je l’aime pas, je dis ça que pour lui, et puis je suis chez moi, je dis ce que je veux, non ? d’ailleurs et tu le sais très bien, c’est pour te taquiner, et ttapetta (la tapette) alors, faut pas non plus ? on peut rien dire, quoi, ce que t’es coincée !
Théâtre
OVNI de Ivan Viripaev mis en scène par Eléonore Joncquez
La vie est belle de Philip Grecian adapté du film de Franck Capra, mise en scène de Stéphane Daurat
La guerre n’a pas un visage de femme de Svetlana Alexievitch, adapté et mis en scène par Marion Bierry
La Question de Henri Alleg porté par Stanislas Nordey
Un faux pas dans la vie d’Emma Picard d’après Mathieu Belezi mis en scène par Emmanuel Hérault
Lecture
Adama Diop lit des extraits de Le poète noir de Kery James et un court extrait de Cahier d’un retour au pays natal d’Aimé Césaire.
Chant
Je, Tu, Elle par Alyssa Wenz
Exposition
Palazzo d’Eva Jospin
Il est routier sur le national, il ne rentre que le week-end, je me suis habituée mais si son patron tient parole, il y a un départ à la retraite d’ici la fin de de l’année, il va faire le faire glisser vers son poste, du régional avec seulement deux découchés par semaine
elle se présente une petite boîte à la main Oh ! du thé, comme c’est gentil, merci beaucoup ! et sourire, un large sourire Ah ! c’est pas du thé, j’ouvre, c’est ça ? oh ! des marque-pages et c’est toi qui les as cousus, merci beaucoup ! sourire toujours, sourire encore, un large sourire
Onze ans de plus qu’elle, quatre vingt six ans bientôt. Mémoire immédiate disparue, il reste pointu sur tout ce qui a fait sa passion, son métier de kiné, ou bien l’histoire du Béarn mais dur pour elle. Maintenant, il la réveille jusqu’à quatre fois par nuit pour lui dire Je t’aime.
bois d’Ustaritz, de Souraide, se perdre un peu, passer la frontière, quatre cinq kilomètres encore et
sur la droite Urdax, le monastère est pour vous, goûter à la sérénité du lieu, le soir descend doucement, dix heures au clocher
Lu
Duane est dépressif de Larry McMurtry
La saison de l’ombre de Léonora Miano
Vu
Cinéma
Patients de Grand Corps Malade et Mehdi Idir
Spectacle
Sortie de résidence Méhmàn de la compagnie LAr'Khan
quelques maisons autour d’un clocher,