Lu
Mes amis d'Emmanuel Bove
Un membre permanent de la famille de Russell Banks
Vu
Duvidha de Mani Kaul
Lu
Mes amis d'Emmanuel Bove
Un membre permanent de la famille de Russell Banks
Vu
Duvidha de Mani Kaul
un petit troupeau de retraités,
eux, le mari la femme, terres en location, la pension, les trois hectares autorisés, quelques bêtes C'est pas ce que ça nous rapporte mais on a toujours fait ça, alors tant qu'on peut,
elles, les brebis, ce qu'il reste du grand troupeau, trop vieilles pour la vente, des onze douze ans, un agneau si elles peuvent encore, des soins patients au handicapé,
mourir là
Bardos, 5 mars, 16h15 |
Lu
Mêlée ouverte au Zoulouland de Tom Sharpe
Une vie entière de Robert Seethaler
Vu
Spectacle
Le rêve et la plainte, texte Nicole Genovese, mise en scène Claude Vanessa
On l'a croisée parfois. Une jolie frimousse rieuse sous une cascade de boucles brunes. En quatrième année de médecine. Sa mère Oui, le nez, c'est fait. Pas immédiat le résultat. Et douloureux. Il faut attendre un an environ. Cher ? oui assez je trouve même si elle n'a pas payé la visite et pour elle ça été 2500 euro au lieu de 4 000. Le chirurgien l'a considérée comme une consœur. Contente ? Un soupir, la mère hausse les épaules. Non, elle vient de remarquer qu'une de ses canines pointe. Avec la poussée des dents de sagesse, tout le travail d'orthodontie est à revoir.
Lu
Notre-Dame du Nil de Scholastique Mukasonga
Comment enseigner l'histoire à un ado dégénéré en repoussant les assauts d'une nymphomane alcoolique de Tom Sharpe
Le dernier mouvement de Robert Seethaler
Vu
A man called Adam de Leo Penn
Mon frère aîné dit qu'à la retraite il s'installera là où nous avons grandi, il avait douze ans quand on a déménagé, à cet âge c'est comme déplanter un arbre
elle prend un siège de l'autre côté de l'allée, une toute jeune femme sombre aux cheveux très courts, des piercings jusque sur la lèvre inférieure, bien calée contre la fenêtre de son sac posé sur les genoux sortent de rondes pelotes de laine, elle déploie son ouvrage, petites épingles à nourrice multicolores, plusieurs courtes aiguilles à tricoter, un jacquard éclatant, elle ne lève plus le nez, il requiert toute son attention
Lu
La Paix des ruches d'Alice Rivaz
Hamnet de Maggie O'Farrell
Avant que le monde ne se ferme d'Alain Mascaro
Une mauvaise entorse. La voilà retenue chez elle. Petite visite avec un livre. Plus tard, elle insiste pour vous le prêter. Vous le faites tourner un peu autour de vous et le lisez à votre tour. En passant de main en main, il s'est légèrement abîmé -Ne t'inquiète pas, je pense pas le relire et me disais que je le laisserais dans une BAL. -Une BAL ? -Oui, une boîte à livres.
Frontière et contrôle d'identité. Tarder à produire sa carte. - Vous n'avez pas quelque chose, votre carte vitale ? La retrouver là où elle doit être. Une observation mais dans la voix une sorte de déférence - Ne la perdez pas, hein ? on en a besoin. Tellement conscience d'avoir la tête d'une née au bon endroit.
Lu
Toutes les femmes sont des Aliens d'Olivia Rosenthal
Journal d'une femme noire de Kathleen Collins
Home de Tony Morrison
Vu
La famille Asada de Ryôta Nakano
Un petit frère de Léonor Serraille
Lu
C'est plus beau là-bas de Violaine Berot
Le cul de Judas d'Antonio Lobo Antunes
Le goûter du Lion d'Ogawa Ito
Vu
La montagne de Thomas Salvador
Down by Law de Jim Jarmusch
Le retour des hirondelles de Li Ruijun
toujours son bon sourire, des années qu'il veille sur votre vieux téléphone, cette fois une tache noire sur les photos et le voilà désossé sur le comptoir, pince, petite visseuse Mon premier métier en Irak c'était peintre, j'étais même assez connu, on était un groupe, des gestes soigneux et précis, aujourd'hui je dois faire vivre ma famille, penché sur l'objet, il ôte, réinstalle, fixe et poursuis, presque un cri du cœur ce que je préfère c'est le crayon, sur son écran à votre demande, le portrait vigoureux d'un vieillard au visage émacié, presque en s'excusant C'est juste un exercice pour travailler la vitesse, dès que j'ai un moment je vais dessiner au parc
Il sort dépenaillé de la pharmacie, agite convulsivement ses mains et s'adresse à tue-tête aux rares passants. La cinquantaine. Être coupé de sa famille, oui, c'est ça qui rend fou. imprécations, invectives, il poursuit, indifférence
baguenauder dans le matin vif, Pau est un jardin, rues et chemins déserts, bords du gave, grappiller des branchettes à droite à gauche, au retour un bouquet ébouriffé, il égaie votre dimanche
Lu
A crier dans les ruines d'Alexandra Koszzelyk
Une si longue lettre de Mariama Bâ
Le drap Yves Ravey
Rien à craindre de Julian Barnes
La petite menteuse de Pascale Robert-Diard
Vu
Cinéma
Tár de Todd Field
La belle équipe de Julien Duvivier
Spectacle
Zzaj : à ceux qui se ratent mis en scène par Sandrine Righeschi
descendre vers le gave en longeant le petit vignoble de Franqueville par la gauche,
emprunter le petit sentier parmi les mimosas, l'air vif embaume, ils sont presque en fleur, grappiller des branchettes Au restaurant, deux femmes, la petite quarantaine. Dans quelques instants, elles vont se lever pour régler. L'une est coiffée d'un lourd chignon austère maintenu par une barrette. L'autre sort de son sac une brosse à cheveux et lisse l'épaisse chevelure répandue sur ses épaules. Quelques grands cheveux blonds volettent dans la lumière et s'écrasent sur le plancher.
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Square Lassalle, 23 janv 23, 14 heures |
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Zumaia, plage de Itzurun, 19 déc 22 vers 17 h |
un surfer s'escrimant dans les vagues, le mugissement de l'Océan, la présence tutélaire des falaises, être là, de cette lumière-là
9h30, une bouffée d'air froid, les portes coulissantes se referment, ménages faits, chevelure emprisonnée dans un foulard, elle remonte vers le nord de la ville, "Le froid, on peut se défendre, suffit de s'habiller un peu mais pourvu qu'il fasse pas comme l'été dernier, ça c'était trop, la chaleur du goudron, le soleil, elle vous regarde dans les yeux, hésite et risque ben ! oui, on était comme dans un four double foyer, un rire enfin on vit encore."
Lu
Le colonel ne dort pas d'Emilienne Malfatto
Vu
Le fil d'or de Nishtha Jain et Debora Maztner
Les coulisses du pouvoir de Dror Moreh
Les oisillons de Lidia Duda
Césaria Evora d'Ana Sofia Fonseca
Karaoke Paradise de Einari Pakkanen
Les enfants de Las Brisas de Marianela Maldonado
Musique pour les pigeons noirs d'Andreas KOEFOED Jørgen LETH
North Circular de Luke MCMANUS
Zahia, un temps d'avance d'Émilie THÉROND et Antonin BOUTINARD ROUELLE
Eclat atonal d'Alexander KORIDZE
Charlotte Salomon, la jeune fille et la vie de Muriel COULIN et Delphine COULIN
Journal d'une bonne de Valérie MANNS
La valse des Platanes de Bertrand AMIOT et Laurie PINON
Moissons sanglantes -1933, la famine en Ukraine- de Guillaume RIBOT
H2 - Laboratoire de l'occupation de Noam SHEIZAF et Idit AVRAHAMI
Travail au noir d'Ulrich GROSSENBACHER
Allons enfants de Thierry DEMAIZIÈRE et Alban TEURLAI
Les suppliques de Jérôme Prieur
Mendès la France d'Yves JEULAND Alix MAURIN
Sankara de Yohan MALKA
Girl Gang de Susanne REGINA MEURES
Le maire, Mussolini et le musée de Piergiorgio CURZI
Des sœurs dans l'attente d'Elita KĻAVIŅA
Enfouis d'Emilija ŠKARNULYTĖ
Les Evangéliques à la conquête du monde de Thomas JOHNSON
Le faiseur de forêt de Volker SCHLÖNDORFF
Mongolie, la Vallée des Ours d'Hamid SARDAR
Lu
Récitatif de Toni Morrison
Les sources de Marie-Hélène Lafon
Entre toutes les femmes de John McGahern
Une bête au Paradis de Cécile Coulon
Vu
Licorice Pizza de Paul Thomas Anderson
The Duke de Roger Michell
des pelouses constellées de pâquerettes, de rares plaques de neige, elle s'en est donc allée, mais un œil sur la chaîne, bleu du ciel et lumière d'hiver, elle est là toute proche, froid coupant, on s'emmitoufle.
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Malpica de Bergantiños, 19 sept, vers 10h30 |
un été finissant, se prendre à rêver, vivre là, des livres et le grand souffle de l'Océan, mais qu'en est-il maintenant alors qu'il mugit et que des vagues déchaînées atteignent peut-être la baie vitrée
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plage d'Itzurun, 19 déc 22, vers 17 h |
un homme promène son chien,
la chapelle San Telmo continue de veiller,
un jour s'achève
Lu
La vie en chantier de Pete Fromm
Le silence des vaincues de Pat Barker
Le Guépard de Giuseppe Tomasi di Lampedusa
Vu
Godland de Hlynur Pálmason
Impulso de Emilio Belmonte avec Rocío Molina
Les années de plomb de Margarethe von Trotta
Les Banshees d'Inisherin de Martin McDonagh
Bigger than us de Flore Vasseur
Il est hors de lui et hurle. En face, son petit garçon. T'as une voix horrible. L'enfant se ratatine. Je supporte pas ta voix. Tais-toi. La scène se répète. Puis Tu sais que ça va se finir à la gifle.
"Elisabeth est une bonne élève mais elle toujours aussie étourdie"
Mademoiselle aussi parfois.
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Saint-Jean-de-Luz 10 décembre 17 h 30 |
Coupe du Monde de football 22, un mois plus tôt, une petite station balnéaire comme en apnée, de rares passants, à cette heure, dans les postes, sur les écrans, Portugal/Maroc, en soirée, France /Angleterre, à la volée bribes de conversation Le Maroc ils sont vaillants et pronostics Tu vas voir Mpappé, il... dernières lueurs du jour, indifférent, l'Océan, un couple, ils lisent
ça ne tient qu'à un fil, un fil ténu dans la brise d'un matin, et inlassablement, une toile, des mots, tisser, punition, consolation, vivante
Ovide, Métamorphoses, livre VI, traduit et adapté par Stanislaw Eon du Val.
Arachné, une femme de condition modeste, excelle dans l'art de tisser la laine.
Souvent, les nymphes elles-mêmes venaient contempler ses ouvrages
admirables. C'était un vrai plaisir non seulement de voir ses étoffes
terminées mais encore de les lui voir faire, tant il y avait d'habileté
dans son travail. C'était à croire qu'elle avait reçu les leçons de
Pallas. Mais Arachné le niait et se vexait qu'on puisse la prendre pour
une élève, même d'une maîtresse si célèbre. « Qu'elle lutte avec moi,
disait-elle, et si je suis vaincue, je me soumettrai à tout. »
Pallas prit alors l'apparence d'une vieille femme ; elle recouvrit sa
tête de faux cheveux blancs et appuya sur un baton ses membres
affaiblis. Ainsi déguisée, elle se rendit chez Arachné et s'adressa à
elle en ces termes :
« Les années amènent la sagesse et l'expérience. Écoute le conseil que
j'ai à te donner. Sois entre toutes les mortelles la plus habile à
façonner la laine ; mais ne prétends pas égaler une déesse, imprudente !
Implore le pardon de Pallas pour tes paroles. Si tu la supplies, elle
te pardonnera.
- Tu n’as plus ta raison et ta longue vieillesse t’accable, lui répondit
Arachné avec colère. Garde tes discours pour ta fille ou ta
belle-fille. Je suis assez sage pour me conseiller moi-même et ma
résolution n'a pas changé. Pourquoi Pallas ne vient-elle pas elle-même ?
Pourquoi se dérobe-t-elle à la lutte ?
- Elle est venue », répondit alors Pallas en quittant son apparence de
vieille femme. Arachné rougit un instant, mais elle n'éprouva aucune
peur.
Aussitôt, la déesse et la jeune femme installent leurs métiers à tisser
et se mettent au travail. Pallas représente les dieux de l'Olympe dans
toute leur majesté. Arachné, au contraire, montre les métamorphoses
utilisées par les dieux pour abuser des femmes.
Pallas ne peut trouver aucun défaut dans l'ouvrage de sa rivale. Irritée
d'un tel succès, elle déchire l'étoffe colorée qui reproduit les fautes
des dieux. Ayant encore sa navette à la main, elle en frappe trois ou
quatre fois le front d'Arachné. La malheureuse ne peut supporter cette
offense et, poussée par la honte, elle se noue un lacet autour de la
gorge. En la voyant pendue, Pallas prend pitié d'elle : « Vis, lui
dit-elle, mais reste suspendue, misérable, toi ainsi que tous tes
descendants ! » ; puis elle répand sur elle un poison. Aussitôt, les
cheveux d'Arachné tombent ainsi que son nez et ses oreilles ; sa tête se
rapetisse ; tout son corps se réduit ; de maigres doigts s'y attachent,
pour lui servir de jambes ; tout le reste n'est plus qu'un ventre. Mais
elle en tire encore du fil. Devenue araignée, elle s'applique, comme
autrefois, à bien tisser ses toiles.
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Les Fileuses Diego Velasquez vers 1657 |
Une jolie table, champagne, foie gras, des mets préparés avec soin, la galette oussoise, fêter les rois chez eux parmi leurs amis. Une tradition qui s'est ancrée au fil des ans. Ainsi janvier ramène-t-il son express aménagée pour les chiens, de très grands chiens, trois puis deux, puis un seul. Maison et jardin dans une bourgade voisine, balades en forêt en leur compagnie, le bonheur. Et on y pense plus jusqu'au janvier suivant. Une Twingo derrière la haie. Ah ! tiens, c'est elle. Dans ses bras, un adorable caniche noir pressé contre son pull blanc immaculé. Saturnin. Elle raconte. Vendus maison et jardin. Plus question de s'embêter avec l'entretien, elle vit maintenant en résidence Senior. Santé !
dans les fermes,
l'avènement des douches à l'italienne,
dans les champs,
l'avènement des baignoires abreuvoirs
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entre Saint-Sébastien et Pasajes, 18 déc, 12h45 |
un pauvre petit rouge-gorge affamé,
je peux ? oui ? picorer la peau de banane,
quelques éclats de fruits secs, pour un peu, il viendrait se servir dans votre main, bonheur de nourrir un rouge-gorge