la quatrième édition du festival Le Murmure du Monde, à Arras-en-Lavedan, dans les Hautes-Pyrénées du 13 au 16 juin 24.
Était-ce l’aube ou le crépuscule ? Dans la forêt, nous tendions l’oreille. La neige et le froid s’étaient fait attendre. Silence. La chouette avait changé de domicile. Reviendrait-elle ?
Alors que nous assistons médusé·es à la disparition de l’hiver, alors que nous éprouvons autant que nous l’observons ce basculement du monde et que le désespoir guette, le festival crée une communauté tout à la fois préoccupée et déterminée à donner du sens, à entendre et inventer de nouveaux récits pour le monde.
Car le festival ne prétend pas alerter mais raconter. S’il est une sentinelle, c’est qu’il cherche au plus près de la création contemporaine les indices du changement à l’œuvre. Il fait entendre les voix qui s’élèvent plus ou moins timidement pour raconter ce qui se joue au fond des bois comme au fond de chacun·e.
Une quarantaine d’invité.es viennent cette année encore nous sortir de notre torpeur et de notre inclination à l’anxiété. Le festival est un rendez-vous qui n’est pas triste et le public, de plus en plus nombreux, le sait bien.
Sommes-nous à l’aube ou au crépuscule ? L’affiche de Marine Schneider ne tranche pas. C’est à nous de choisir.
Mathilde Walton, Directrice et programmatrice
et un papier de La Nouvelle République des Pyrénées
et sur ce blog, il y a deux ans, pour la deuxième édition de ce festival
Très inspiré et beau ce texte, oui!
RépondreSupprimerGracias.
Inspiré, le mot juste. Bel édito pour belle manifestation, j’insiste ! Épicentre Le Kairn, une librairie à flan de montagne, à l’entrée du Val d’Azun. Pourvu qu’il fasse un peu beau tout à l’heure ! J’ai ajouté un lien vers un article de La Nouvelle République des Pyrénées de ce jeudi 13 juin.
RépondreSupprimer