jour de marché à Avignon, pas de place sur la terrasse du traiteur libano syrien, où savourer votre aubergine farcie, un homme seul, café cigarettes et briquet posés devant lui sur le guéridon, une chaise libre, hésiter puis les cheveux blancs, une protection parfois Je peux ? s’installer, l’observer, très brun, le cheveu gominé, pochette Vuitton, il dira plus tard qu’il est d’Arles, votre cliché du gitan parcourant au galop de son cheval les étangs du bord de mer, son goût pour les voyages, un enthousiasme d’enfant pour évoquer Prague, une insistance, à plusieurs reprises Je suis Français, puis Ce festival il est pas fait pour des gens comme nous, je vous garantis qu’y a pas d’Avignonnais, que des touristes, non, je vous dis, des gens comme nous y en a pas, d’ailleurs je me marre, je les vois faire, tenez par exemple, ils proposent des publicités à toutes les tables mais la mienne, ils passent devant, et moi rien.
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