une gaieté "'C'est gratuit jusqu'à la caisse". La queue devant les caisses de pommes, noix et jus. Trois à servir. Un jeune couple.
Lui, petit sac à dos, barbichette clairsemée. Le poil au menton pas une si vieille histoire. Petite vingtaine donc.
- Je voudrais des noix.
Le vendeur, petit, cheveu blanc coupé, visage buriné, soixante-dix ans bien tassés, là tous les samedis. Sûrement de la famille. Tous venus du Lot-et-Garonne. Une trotte.
- Combien de tonnes ?
Sourires partagés.
- Parce que vous savez à partir d'une tonne, on livre.
Il le sert.
- Quelques pommes aussi.
- Lesquelles ?
- Des Jolibois, là. J'aime bien leur nom.
- Ça vous fait 5,55 euro.
- Oui mais et il la montre j'ai aussi pris une bouteille de jus de pomme.
- Alors il faut ajouter 2,50. Combien j'ai dit déjà ? ah ! oui, c'est ça, 5,55 euro. Alors ça fait
Flottement. Les années sont passées par là. Il cherche.
Le jeune homme, à son secours
- 8,05 euro.
Quelqu'un
- Qui a dit que les jeunes ne savaient plus compter ?
Le vendeur, souriant toujours, bon prince C'est vrai et se tournant aussi sec vers la jeune fille Celui-là, il faut le garder.
Ses taches de rousseur s'embrasent.
ces petites bulles de réalité me réjouissent à chaque fois. Elles sont touchantes. La vie au jour le jour semble pleine de charme du côté de Pau. il y a peu j'ai associé tes histoires à celles que raconte (mais avec peu d'indulgence) Jouhandeau dans Chaminadour, un livre que j'adore.
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