au marché, Patrick, des montagnes de fripe, quelques livres, de rares objets et ce jour-là des cartes postales, adopter celle-ci, traces de colle, peut-être affichée en son temps à côté du calendrier des Postes, près de la fenêtre ou de la porte de la cuisine, là où on se tenait
Voici un petit aperçu de Paris qui est à la fois beau et bruyant. Je pense bien m’y plaire pour le moment tout marche très bien. Tu donneras bien le bonjour à toute la famille de ma part. Je regrette bien de ne pas t’avoir vue avant mon départ. Je pense que tu m’écriras avec les nouvelles d’Hélette, tu me raconteras également les nouvelles de la refête et qui c’est qui a gagné la partie. Je t’embrasse bien fort une amie qui ne t’oublie pas.
Françoise
n’en être plus, sûr quand on vient de Hélette, débarquer à Paris, le bruit ça frappe, « tout marche très bien », tout, quoi au juste, factrice, aux impôts, bonne à tout faire, débouchés d’alors pour les filles, se faire une dot, Purgatoire d’avant mariage, et cette refête, mot presque oublié, la fête donnée après les fêtes patronales, sa partie de pelote, on est du Pays Basque, à laquelle on pense peut-être en ce dimanche après-midi, stylo à la main, là-haut, « l’amie qui ne t’oublie pas » a besoin de toi Mayie.
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