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| Journal Gara |
"Le dire ne console pas de ce qui reste à dire."
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| Journal Gara |
Ligne de bus Toulouse/Bilbao, changement de conducteur, elle passe le volant, encore une journée de travail terminée, la tension se relâche, son soulagement joyeux et à nouveau parler Tu sais ce qui m’est arrivé à… [arrêt précédent] ? On allait repartir et juste quelqu’un me rapporte une sacoche avec tout dedans, le passeport, un étranger, regard appuyé à son collègue sur le mode tu sais ce que c’est, toi, il ne bronche pas, les clés, tout je te dis ! Alors ni ni deux j’ai pas le droit, l’air bravache, alors, j’ai pris le gauche, au rond-point au lieu d’aller vers l’autoroute je suis sortie juste après vers la ville, ils étaient une poignée dans le bus à le guetter aux vitres, j’allais laisser tomber et faire demi-tour quand quelqu’un a dit Je crois que c’est lui là-bas, deux trois coups de klaxon et bingo Vous avez rien oublié que je lui fais, sa tête, tu peux croire qu’il était heureux, allez, bonne route
elle ne va pas fort, des vacances, sa sœur Ben non, on peut pas t’emmener avec nous dans les Alpes, cette année on prend le chien, y a plus de place dans la voiture
Lu
Vu
Cinéma
Flores para Antonio de Isaki Lacuesta & Elena Molina
Los domingos de Alauda Ruiz de Azúa
Palombella Rossa de Nanni Moretti
Spectacle
Le conte d’hiver de Shakespeare, traduction adaptation dramaturgie Clément Camar-Mercier, mis en scène par Sandrine Anglade
Exposition
à Saint-Sébastien, Kubo Kutxa Fundazioa / Tabakalera Ukitu de Maider Lopez
Ukitu c’est-à-dire Toucher
Zumaia
Photographies (3), 150 x 150 cm chacun
Un dimanche d'août, une serviette rouge a été offerte à tous ceux qui arrivaient à la plage pour l'utiliser ce jour-là. L'apparente normalité estivale de la plage est interrompue, transformant le paysage, générant de nouvelles collectivités temporairest et modifiant une situation quotidienne. L'action a été réalisée le 18 août 2005 sur la plage d'Itzurun à Zumaia (Gipuzkoa), avec la collaboration de la galerie Distrito 4 et du département de la culture de la mairie de Zumaia.
Cappadoce, Turquie
Série photographique (1) 100 × 150 cm. (9) 30 × 45 cm
Contours se concentre sur les contours de la géographie et propose une méthode performative pour distinguer certains éléments du paysage naturel et urbain. Un groupe de personnes parcourt par le toucher les limites et les contours de l'environnement environnant. La position des mains, l'une à côté de l'autre, détermine les configurations des corps, qui doivent s'auto-organiser pour effectuer les actions. Les gens dessinent et reproduisent avec leur corps les formes de la nature et de l'architecture à travers le toucher et la relation directe avec leur environnement.
Participants : étudiants de l'Université des Beaux-Arts de Nevsehir.
Tarragone, Catalogne
Photographies (2), 45 x 30 cm chacun
Action réalisée avec un groupe de castellers - tradition populaire catalane qui consiste à créer des tours humaines -, décontextualisant leur pratique habituelle. Toucher le musée. Habiter la salle d'exposition à partir d'autres hauteurs, positions et relations. Traverser l'espace avec les mains.
Construire l'architecture avec nos corps à partir de l'organisation en groupe. L'action donne de l'échelle humaine à l'architecture du musée et met l'accent sur le sens du toucher, sur la possibilité de vivre l'espace depuis le corps.
Participants de la Colla Jove Xiquets de Tarragone.
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Munies de jumelles des personnes essaient de saisir des « éléments existants et actions qui se produisent simultanément dans différents endroits de la ville, visibles à partir d'un point spécifique ».
Pasaia
2 vinyles
Vidéo 4K, 5'24"
Une photographie murale nous ramène à l'action Ici, là, là-bas (2023), où un groupe de personnes a observé la ville de loin à travers des jumelles. (ci-après passage manquant en italiques). Le mécanisme de l'action est maintenant reproduit dans la salle d'exposition, où un texte mural marque les éléments et les actions que l'on peut voir sur la photographie murale, établissant un lien entre la vue panoramique et les détails de l'image, entre le général et le concret.
Action réalisée à Pasaia, avec la collaboration d'Ahiku et de l'Ordre des Architectes Vasco-Navarro à Gipuzkoa.
Chaque participant a reçu une carte postale avec une liste d'éléments et de situations visibles d'un point de vue déterminé : des voisins infiltrés dans la vie quotidienne, ont réalisé des actions à différentes profondeurs du paysage, qui s'ajoutaient aux éléments déjà existants dans la ville
Cinq personnes balayent
Vêtements tendus de couleur rouge
Le mot Chance
Marcher en cercle
Sous les cloches
Un yaourt et une chaise
Ligne de personnes
Jeter de l'eau dans la mer
Une voiture passe toutes les 5 minutes
Lire le journal
Un drapeau
Deux cercles
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en sortant, songer Perec est bien vivant, et comme une mise en abyme offerte, munie de ciseaux sécateurs, une jeune femme taille les plantes vertes en mauvaise santé du grand hall de la Tabakalera et modifie ainsi son aspect familier.
s’approcher du comptoir, une jeune femme s’interpose, quelques mots en basque avec le serveur, attendre donc, puis Et pour vous ce sera ? Dute bat nahi nuke, Je voudrais un thé, leur stupéfaction embarrassée, avec ma tête de pas du coin, non, ils ne s’y attendaient pas, regard vif, air de défi aussi, vers lui Débrouille-toi maintenant, elle se lance pourtant, aux lèvres un timide sourire d’excuse On n’en est pas là, on vient juste de commencer, S’essayer à les encourager Ça viendra, vous en avez envie, c’est le principal et s’entendre ajouter C’était ma langue, un C’était ma langue qui tel un glas résonne encore