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samedi 28 mars 2009
Se souvenir de
La machine à égrener le maïs c'était juste pour les poules, une corbeille pour le lendemain, râler, traîner des pieds, finir par y aller, aller au séchoir, remplir la fichue corbeille d'épis de maïs, la porter à deux, une de chaque côté, la poser derrière la machine, se pencher, insérer l'épi dans l'entonnoir, se pencher encore, essayer d'en avoir un ou deux d'avance, les enfourner, l'autre tournait, pas si vite, accélère, tourner la manivelle à s'en démettre l'épaule, puis s'arrêter soudain, chercher un rythme, à mon tour de, se disputer, le maïs humide, les rouages mal huilés, la machine qui se met à siffler et coince, t'as qu'à, se disputer encore, remplir peu à peu la bassine, parfois décider que deux bassines et se faire féliciter, garder les "zukur" rouges pour allumer le feu dans la cuisinière à bois, jeter le maïs aux poules, crier prrrouuuu, prrrouuuu, les voir accourir et se sentir auguste dans le geste du semeur.
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Tu as semé, tu sèmes, tu sèmeras…
RépondreSupprimerparfois quelque chose naît, parfois un printemps pluvieux, un été trop sec et rien, un autre printemps, un autre espoir, recommencer, vivre quoi
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