Rechercher dans ce blog

vendredi 9 avril 2010

Cimetière, puis passer par le porche de l'église, lire avis de décès et horaires des messes du secteur Tu te rends compte, le travail qu'il a... l'équivalent de huit paroisses à lui tout seul et après lui, fini, on n'aura plus personne... des volettements, un gazouillis joyeux, se retourner et lever les yeux vers les hirondelles
un peu plus tard, cerisiers en fleurs, oui, le printemps" a raison". Sourire à tant de promesses et repousser cette impression, parfois, de cœur qui plombe...

...  puis au-delà de tout état d'âme, offert, et quel cadeau ! prendre le temps nécessaire pour lui permettre de déployer ses richesses, ce texte, bref extrait :
   Se souvenir d’un mot, d’un vers, des traits saillants d’une pensée, c’est sortir un moment du camp et se rappeler contre toute évidence l’existence et l’expérience du « beau » et du « bien », même si c’est pour mettre à bonne distance la « culture » ; c’est en même temps y revenir en utilisant l’œuvre comme métaphore et ressource d’intelligibilité au milieu de ce qui n’a pas de sens et ainsi « baliser l’espace », comme le dit Luba Jurgenson (1); c’est enfin témoigner « d’ores et déjà » (Jurgenson), et garder l’espoir que rien ne sera oublié après et que ce qui peut passer pour un détail ou une occupation bien inutile deviendra la pierre de touche du témoignage, contre toutes les tentatives ou les tentations de l’oubli.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire