L'Etranger Charles Baudelaire
- Qui aimes-tu le mieux, homme énigmatique, dis ?
ton père, ta mère, ta soeur ou ton frère ?
- Je n'ai ni père, ni mère, ni soeur, ni frère.
- Tes amis ?
- Vous vous servez là d'une parole dont le sens m'est
resté jusqu'à ce jour inconnu.
- Ta patrie ?
- J'ignore sous quelle latitude elle est située.
- La beauté ?
- Je l'aimerais volontiers, déesse et immortelle.
- L'or ?
- Je le hais comme vous haïssez Dieu.
- Eh ! qu'aimes-tu donc, extraordinaire étranger ?
- J'aime les nuages... les nuages qui passent... là-bas...
là-bas... les merveilleux nuages !
ton père, ta mère, ta soeur ou ton frère ?
- Je n'ai ni père, ni mère, ni soeur, ni frère.
- Tes amis ?
- Vous vous servez là d'une parole dont le sens m'est
resté jusqu'à ce jour inconnu.
- Ta patrie ?
- J'ignore sous quelle latitude elle est située.
- La beauté ?
- Je l'aimerais volontiers, déesse et immortelle.
- L'or ?
- Je le hais comme vous haïssez Dieu.
- Eh ! qu'aimes-tu donc, extraordinaire étranger ?
- J'aime les nuages... les nuages qui passent... là-bas...
là-bas... les merveilleux nuages !
parce que les moutons sont des nuages, et réciproquement, mais les nuages se taisent, attentifs à l'écho du vent dans les feuilles
RépondreSupprimerC'est un beau pays... Nostalgie pour moi.
RépondreSupprimerce lopin de terre où je suis née et moi sommes attachés l'un à l'autre, votre pays actuel est bien beau aussi, un Sud Est qui nous fait tous rêver sauf que ce qui se mêle de nous et de notre histoire à tel ou tel lieu est sans doute lié à un irrémédiable sentiment de perte, tâcher de montrer, dire, ce n'est déjà plus
RépondreSupprimerC'est, parce que patiemment tu tisses et retisses l'histoire qu'elle se fixe et s'enracine. Bien sûr quelque chose se perd de façon irrémédiable, mais ce quelque chose tu le maintiens en vie et le sublime !
RépondreSupprimer