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lundi 24 février 2020

ce qu'on croyait gravé dans le marbre (1)

année 60, c'était une langue, euskara, elle disparaissait, langue de bouseux, de paysans, orgueil d'une singularité et honte obscure, rire et railler avec les autres, ses traces dans le français, un accent imité et ridiculisé, une incertitude sur le genre, une manière d'agencer la phrase, combien de "la cheminée elle a fait tomber le vent" ou "il a mis la charrette avant les bœufs" pour se moquer, supporter aussi les fréquents "tu es basque ou tu es con" au point des années plus tard d'entendre lors de la campagne publicitaire du fromage Etorki, comme en sourdine "Fier d'être con", au lieu du conquérant "Fier d'être Basque", avancer dans la vie pour la découvrir désirable, tant de jeunes couples venus d'ailleurs inscrivent massivement leurs enfants en ikastola, mais instrumentalisée aussi, guère mieux qu'une marque, un argument de vente brandi et ne plus s'étonner de ces villes de la Côte,  un "o" avec x accents circonflexes comme on prononce au-dessus de Tours, on saurait mais ce serait tricher, singer et plus que tout se trahir, villes de la Côte donc mais pareil pour d'autres de l'intérieur qui se revendiquent basques, prendre le vent du moment, le Béarn rétrécit, les temps changent

4 commentaires:

  1. J'ai pu observer au long des plus de 40 ans que je vis ici le même et triste phénomène en Galice.
    Instrumentaliser les langues, quelle honte!

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  2. faire feu de tout bois, acheter vendre, la loi du commerce, pas d'omelette sans casser d’œufs ! on y laisse un peu de son âme, des airs de pacte avec le diable mais qu'importe

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  3. En fait, rien n'est plus gravé dans le marbre.

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  4. Oui, sans doute... merci de votre passage

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