Rechercher dans ce blog

lundi 8 septembre 2025

Petites choses en cascade qui (142) réchauffent le cœur

s’arrêter pour prendre le pain dans la boulangerie d’un gros village, le croiser, les années fac, boire un café, des jeunes gens à la peau noire le saluent de loin, Ils m’appellent tonton, je donne des cours, je m’occupe aussi du foot, avec Sandra [son épouse] à nous deux on doit être dans au moins douze associations, on lèverait bien le pied mais y a pas de relève, peut-être aussi que sans se rendre compte on verrouille, comment ils arrivent ici, c’est compliqué, combien, une petite vingtaine maxi, le collège, l’apprentissage, on essaie de les suivre, de leur trouver de bons patrons, par exemple le boulanger d’à côté, un gars super en a formé un, quand il a pris sa retraite, dur, un gars avec ses idées a racheté, il a voulu tout changer et il a tout planté, un militaire, raciste, c’est fermé maintenant, et notre jeune gars, il est né au Sénégal, s’est installé à son compte à trente kilomètres d’ici, il cartonne, il a même trois ou quatre ouvriers, s’y arrêter au retour, l’employée J’ai trente-un ans et j’en ai fait des places, un comme lui, je sais pas si je pourrai le quitter un jour, respectueux, généreux, humble… elle poursuivrait mais une queue se forme, s’asseoir le temps d’un chocolat, profiter d’un creux Oui, il prend des apprentis, il forme un jeune Malien en ce moment. 

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire