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mercredi 4 avril 2012

Noël à Baigorry, années 60 (document INA)

un troupeau, la traversée du village, veillée dans la cuisine autour de la table à toile cirée, tiens ! des chapelets de saucisses au-dessus de la cheminée, on vient donc de tuer le cochon, tout le monde sur son trente-et-un, pensez... la télé ! noblesse des visages, élégance du noir et blanc...un peu en retrait, un homme dépouille avec une lenteur solennelle le maïs... sans doute juste ce qu'il faut pour les poules le lendemain, on allait se servir une corbeille au séchoir, et déjà faire image, pittoresque, puis la messe de minuit, les mantilles, mantille, le mot ressurgit, blanches pour les jeunes filles, noires pour les femmes... hommes en haut dans les galeries, une pensée pour les regards furtifs que nous échangions depuis les travées, et les chants de toujours... à voir ici

3 commentaires:

  1. Il n'y a "que toi" pour voir "les regards furtifs" (tu sais sûrement de quoi tu parles ;-), et quelle claque sur la vie rurale il y a cinquante ans… (et aussi une façon plus sobre de la TV)… Je voudrai un beau foulard rouge comme celui de Sancho ;-)

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  2. les hommes en haut, dans les galeries, pas question de se regarder ouvertement, on repérait la toux du père, la belle voix de Yoyo, celle de son frère aussi, c'était de famille, la voix, le voisin Dédé, Silveri, Urbain, Bernadin, en bas Ginette,devant à gauche de l'allée centrale,Rosalie,Fifi, Besarine, Raphaël... aujourd'hui, à part aux enterrements malgré d'immenses regroupements de clochers, la messe est dite, des rangs clairsemés, personne dans les galeries en "dimanche ordinaire", en bas dans les travées, les hommes à gauche, les femmes à droite, chacun de son côté, chacun dans ses pensées mais de grands rassemblements dans des pèlerinages à Saint-Just-Ibarre le dernier mercredi d'août, à Ronceveaux, le 1er mercredi de septembre, des bérets noirs, des cannes, des corps qui ont travaillé, des visages couperosés, de l'embonpoint chez les hommes, là aussi la fille ou la belle fille qui a voulu faire plaisir à ses vieux, on a fait suivre les petits-enfants, tout ce monde à pas menus mais des chants à faire se décoller les toits puis un bon repas dans un des restaurants alentours, parfois on va même jusqu'à Saint-Jean-Pied-de-Port, ou Saint-Palais, Saint-Martin d'Arossa, Hélette, ça dépend d'où on vient, on ne regarde plus à la dépense, on s'est endimanchés, On n'a plus d'occasions, elles disent entre elles, c'est fête

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  3. pour le foulard rouge, ce ne doit pas être difficile à trouver, je n'en ai pas et n'ai jamais réussi à trouver de charme aux fêtes de Bayonne, Pampelune, Dax, Mont-de Marsan, mais c'est vrai, une des images du Pays Basque et des Landes

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