« Oui, ce fut un long temps d'attente et de sécheresse, où la mort nous guettait à toutes chutes de l'écrit. Et l'ennui fut si grand, parmi nos toiles peintes, l’écœurement en nous si grand, derrière nos masques, de toute l'œuvre célébrée !...
Nos cirques de pierre ont vu décroître le pas de l'homme sur la scène. Et certes nos tables de bois d'or furent parées de tous les fruits du siècle, et nos crédences d'avant-scène de tous les pins du mécénat. Mais la lèpre divine errait sur d'autres coupes, et la Mer à longs traits se retirait des songes du Poète.
La Mer au sel violet nous disputera-t-elle les filles hautaines de la gloire ? … Où notre texte, où notre règle?... Et pour parer encore aux charges de la scène, en quels cours de Despotes nous faudra-t-il chercher caution, de nos grands Commensaux ?
Toujours il y eut, derrière la foule riveraine, ce pur grief d'un autre songe — ce plus grand songe d'un autre art, ce plus grand songe d'une autre œuvre, et cette montée toujours du plus grand masque à l'horizon des hommes, ô Mer vivante du plus grand texte ! ... Tu nous parlais d'un autre vin des hommes, et sur nos textes avilis il y eut soudain cette bouderie des lèvres qu'engendre toute satiété,
Et nous savons maintenant ce qui nous arrêtait de vivre, au milieu de nos strophes. »
C'est une vraie merveille que cette poésie : vous savez quoi ? je pense au Rivage des Syrtes, du Gracq Julien, et ces passages le long des îles, ces errements loin de la ville, ou proches de la frontières, non ? On voyage... merci Elise
RépondreSupprimeroui, et puis au-dessus de sa rue, le ciel,ce ciel-là en partage avec le jeune Alexis Léger.
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