Rechercher dans ce blog

lundi 30 novembre 2009

Au super U

Douceur, douceur, disent les pelotes. Et souvenir. Hiver 85/86. Vallée encaissée, soleil le matin. Logement au-dessus de l'école. D'un côté la cour de récréation et l'ombre de la montagne, aux beaux jours, cris de joie des petits "Regarde les taplanes", de l'autre côté le jardin du presbytère, quelques poireaux, tristes plumeaux résistent sur la terre craquelée. Il fait froid. Pas de chauffage et au matin, jeunesse, rire de la glace à l'intérieur des vitres. Dans la cheminée, grandes flambées. Odeur de fumée et de bois. Des étincelles, ça crépite. A Oloron, chez Phildar, promotion, une pelote, un pull, 10 F, un peu de mohair, la pelote est grosse, en choisir une rouge, y enfouir le nez, aiguille n°3, c'est long... ce premier pull un petit défi, de l'autre côté de la cheminée, il dévide la laine, tant de mots partagés, le feu meurt lentement, tu ranges ton ouvrage, il s'en va dans la nuit.

1 commentaire:

  1. En choisir une rouge, y enfouir le nez ! Une madeleine ce geste, cette odeur, plaisir renouvelé, cajolé. Et la rouge. Cache-nez… et tataner sous les taplanes, gelé !

    RépondreSupprimer