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jeudi 6 mai 2010
On poussait la porte de l'étable, d'une main on décrochait ça, de l'autre on tenait un seau plein de maïs bouilli, derrière sous le hangar, le petit enclos des canards et l'odeur. Si ça puait... l'un enfonçait l'entonnoir et moulinait, l'autre tenait le bec bien ouvert et faisait glisser les grains le long du cou, on se fatiguait, on s'ennuyait, on se disputait, on échangeait les rôles. On aurait pu le faire seul mais à deux, une compagnie, même si on le disait pas, c'était quand même mieux. La chance, on l'avait pas, il en mourait, la maladie, ils étouffaient ou bien les foies étaient minuscules, à force tout ce sale boulot pour rien, ça dégoûtait. Un jour, on avait arrêté. Depuis, on achetait à l'élevage à côté.
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