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lundi 1 janvier 2018

premier janvier 2018 rêverie


dans la vieille maison presque silencieuse, gestes immémoriaux, leur humilité, préparer le café, allumer le feu, attendre, qu'il s'échappe et c'est le feu, personne, le manteau de la cheminée, un abri, se tenir là assise, dans l'âtre se savoir maillon d'une lignée, un jour laiteux s'arrache à regret de la nuit, un brouillard cotonneux caresse les carreaux, prêter l'oreille, un souffle profond, quelqu'un rêve au-dessus, se couler dans cette respiration, le bois craque, gémit, crépite, parfois une étincelle, un éclat, un éclair, ombre, lumière, rougeoiement, le ballet des flammes, songer à ce qui nous relie, "se sentir sur la même longueur d'onde" dit-on, des fils et un son circule, à la rescousse des mots affluent mais aussi eau qui court et ruisselle, s'agenouiller, dans la conque de ses mains recueillir et trinquer à la vie, irriguer l'âme racornie et replanter, se mettre en route, une voie

3 commentaires:

  1. J'aime cette partie de phrase : "j'aime ce qui nous relie".
    Bonne année 2018 !

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  2. très touchée de votre passage, bonne année Séraphine !

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  3. Ben voilà "tout est dit" avec pudeur et délicatesse… Petites touches, grands effets au cœur. "Maillon d'une lignée"… À sa place. En quête de toujours la vie. En tenant l'ensemble de ses petits bras vaillants. Le dire. Le réciter en silence. Toucher le ciel. Et redescendre. Pleurer un peu. Sourire. Souffler. Vivante…

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