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lundi 11 mars 2024

Elle était quotidienne : une dernière lettre d’Henri Gougaud

 Chers amis

 

Les temps sont venus où nos routes vont se séparer, je vais désormais emprunter les chemins de l’intime au gré de l’amour de mes tout proches. Je me laisse découvrir chaque matin l’imprévisible, qu’il m’emporte encore plus loin vers le désir et la force de dire oui, de dire non, de rire au ciel, d’écouter  la tendresse.

Si vous voulez me retrouver, feuilletez les pages des livres que j’ai écrits, fredonnez les ritournelles que j’ai chantées, j’y serai tel que vous m’avez connu.

Comme je ne me suis réclamé de personne, ne vous réclamez pas de moi.

J’ai eu pour ambition secrète que mes mots vous délestent des maîtres et chapelles qui  vous empèsent les rêves


Alors quittons-nous sur une Pensée de Walt Whitman

 

« Je vous adjure de laisser tout libre, comme j’ai laissé tout libre.
Qui que vous soyez me tenant à présent dans la main, lâchez-moi et partez sur votre propre route. »


https://youtu.be/V-WxMy-r1lc



2 commentaires:

  1. est ce une lettre qu'il envoyait quotidiennement depuis son blog ? C'est en tout cas une fort élégante façon de dire au revoir

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  2. Nous recevions une lettre chaque matin dans notre messagerie mais elle était devenue plus rare ces temps derniers. Celle-ci date de ce matin. Des mots, presque rassérénants, à force de soin, respect et délicatesse à les choisir. Oui, d’une élégance rare.

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