Rechercher dans ce blog

jeudi 2 mai 2024

Salnt-Sébastien, une exposition erakusketa bat

 au centre culturel Okendo, Zentro Kultural Etxea


Prix internationalLuis Valtueña 2022, remporté, première fois, par une femme, María Clauss pour son projet Donde no habite el olvido.

  

«  (…) Chaque portrait de la personne victime gardé comme un trésor entre les mains de sa famille, chaque lieu qui a un pouvoir en soi à cause de ce qu'il a vécu et chaque visage de la douleur du fils/fille/sœur/frère pour l'avoir perdu se conjuguent pour retrouver [la mémoire]. 
Ce projet, réalisé en 2021 et début 2022 dans la province de Huelva, vise à rendre visibles les espaces de répression, ceux qui ont subi des représailles et les membres de leurs familles immédiates, partageant le même espace visuel.
Il n'y eut pratiquement aucune résistance après le soulèvement dans une grande partie de Huelva, dans les villes où il existait, il fut rapidement réprimé (août 1936). Avec 126 tombes localisées ou identifiées à ce jour, Huelva est la deuxième province andalouse dans ce classement  tellement sinistre de l’horreur -derrière Séville -, une deuxième place aussi - après Grenade - en nombre de victimes (10 199).
 Dans le cimetière de la ville minière de Nera se trouve la plus grande fosse  commune d'Espagne. On estime que les restes de près de huit cents personnes pourraient y être retrouvés. (…) »

Plaie toujours vive au cœur, beauté de chacun de ces très vieux visages, des frères, des sœurs, des enfants de Républicains assassinés dès les premiers jours de la guerre civile. Cartels précis et factuels pour contextualiser. La distance juste, de la tenue, dignité, bouleversant. 



Miguel Hernández, prison provinciale de
Huelva, 2021. 

Projection d'une photographie du poète Miguel Hernández dans l'une des cellules de la prison où il a été incarcéré, après son arrestation tentant de fuir l’Espagne, à Moura (Portugal), le 30 avril 1939.



Antonio Villanueva Pozuelo (86 ans), Prison
Provincial de Huelva, 2022. 

Antonio a vécu plusieurs mois dans cette prison avec sa mère, Andrea Pozuelo, après que son père a été abattu. Elle a été emprisonnée pour le crime de marché noir. Il rêve de vivre assez longtemps pour sortir son père de la fosse commune du cimetière, prêt à se contenter d’un seul os afin de l'enterrer dignement.



Projection d'une photo de Balbina Sánchez, Prison provinciale de Huelva, 2021. 

Elle était institutrice de Villanueva de los Castillejos, seule femme parmi les vingt-et-un enseignants abattus dans la province. 
Catalina Gomez, une de ses anciennes élèves, possède toujours les photographies et lettres qu'elle lui a envoyées en prison.

… et un film de 13 mns, quelques témoignages, une émotion contenue , la même puissance 


« Nous recevions parfois des cartes. Mon père écrivait et dessinait merveilleusement. Il parle d’un oiseau qui va s’en aller, lui, bien sûr. » 

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire